Aspects de la prévention en pédiatrie vu au service de pédiatrie

LE CONCEPT DE PREVENTION EN SANTE

La prévention en matière de santé constitue un domaine d’action visant à éviter l’apparition des maladies, à diminuer leur gravité ou à limiter leurs conséquences Tout ou presque en médecine est préventif.
L’OMS définit la prévention comme l’ensemble des actions qui tendent à promouvoir la santé individuelle et collective pour :
assurer l’intégrité physique et mentale et développer les capacités vitales de chaque personne; réduire les menaces que fait peser sur la personne son environnement physique, psychologique et social
L’OMS définit ensuite la santé comme la perception d’un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement dans une absence de maladie ou d’infirmité. Cette définition qui s’applique à tout âge de la vie, doit s’apprécier tant au niveau individuel que collectif, sur les critères suivants : santé perçue, morbidité et recours aux soins si bien curatif que préventif, étude des comportements et des facteurs environnementaux conditionnant la santé physique, l’équilibre familial, le vécu scolaire, la santé mentale.
Dans la mesure où la santé ne se limite pas à l’absence de maladie, la prévention doit être globale, sanitaire, sociale et mentale et se décliner au niveau individuel et collectif.

POLITIQUE INTERNATIONALE DE SANTE

Quel que soit son niveau, la prévention s’appuie sur des actes médicaux et techniques, des actions sur l’environnement, des mesures légales, des mesures socioéconomiques et l’éducation pour la santé .
Santé pour tous : La stratégie santé pour tous est fondée sur le fait que le droit à la santé est un droit humain fondamental stipulé par l’Organisation des Nations-Unies et reconnu par des traités régionaux et de nombreuses constitutions nationales. Elle a été proclamée objectif des politiques de développement sanitaire lors de l’Assemblée mondiale de la Santé de 1977 .
Au cours de sa cinquantième session, le Comité régional africain a adopté le document intitulé Politique de la santé pour tous dans la Région africaine pour le 21ème siècle : Agenda 2020. Les nations africaines devraient avoir pour vision, à l’horizon 2020, de vaincre les maladies liées à la pauvreté, à l’exclusion et à l’ignorance en accentuant sur les mesures préventives et l’éducation pour la santé.
La réalisation de cette vision appelle des politiques de développement sanitaire qui s’articulent autour des systèmes de valeurs et des principes suivants : la solidarité, l’équité, l’éthique, l’identité culturelle et l’égalité des sexes .

ACTIVITES DE PREVENTION DANS LA REGION AFRICAINE

La Maternité Sans Risque : Le décès d’une mère a de profondes répercussions sur sa famille : dans certains pays en développement, si la mère meurt, le risque de décès pour ses enfants de moins de 5 ans peut augmenter de 50 %.
Une maternité sans risque signifie l’accès des femmes aux soins pendant la durée de leur grossesse et au moment de l’accouchement. L’objectif n’est pas seulement de réduire le taux de mortalité liée à la maternité, mais aussi de s’assurer que la mère et le nouveau-né sont en bonne santé pendant et après la grossesse. Dès leur naissance, tous les nourrissons ont besoin d’une attention spéciale et de soins spéciaux.
Parmi les différentes activités de santé maternelle, on retrouve : le planning familial qui peut réduire le nombre de décès maternels en aidant les femmes à éviter des grossesses non planifiées et en réduisant leur vulnérabilité aux risques associés à la grossesse et à l’accouchement,
les services de soins prénatals qui commencent par la prévision de la grossesse et par sa préparation, indiquent aux femmes où s’adresser en cas de complications pendant la grossesse. Les consultations prénatales doivent être au nombre de quatre au minimum, ou plus en cas de grossesse à risque. Les soins prénatals devraient inclure le dépistage et le traitement des maladies sexuellement transmissibles et de l’anémie, ainsi que de l’hypertension liée à la grossesse, les accouchements en milieu assisté, en respectant les règles d’asepsie, dans le but de mettre au monde un bébé sain et de déceler et traiter une complication chez la mère et le nouveau-né. La pratique des soins obstétricaux et néonataux d’urgence de base ou complets œuvre pour la réduction de la mortalité materno-infantile .
La Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant : Les soins intégrés consistent à améliorer les compétences du personnel soignant en matière de diagnostic rapide, soins préventifs et curatifs ainsi que la promotion des connaissances et de comportements sains liés aux soins de l’enfant . La PCIME vise à réduire la mortalité infantile dans la Région africaine en améliorant la compétence du personnel de santé en ce qui concerne la prise en charge des cas, ainsi que l’appui aux systèmes de santé et aux pratiques familiales et communautaires. Elle est conçue sous une forme générique susceptible de s’adapter aux réalités épidémiologiques et culturelles de chaque pays ainsi qu’aux modalités de fonctionnement qui y régissent l’exécution des activités. Elle offre une gamme d’intervention de nature à favoriser un diagnostic rapide et un traitement efficace des principales maladies mortelles pour les enfants de moins de 5 ans. En pratique, son algorithme des soins et traitements encourage l’acquisition de compétences prouvées aux niveaux de l’établissement de santé et de la communauté.

AVANTAGES SUR LA SITUATION SANITAIRE MONDIALE

Rapportés à ses différents niveaux d’action, les avantages de la prévention ont leurs spécificités tout en étant complémentaires.
Si les enfants continuaient à mourir au même rythme qu’en 1978, on aurait enregistré 16,2 millions de décès d’enfants alors que 9,5 millions soit la moitié seulement ont été enregistrées dans le monde en 2006.
Cette amélioration en terme de mortalité est obtenue grâce à des améliorations significatives en matière d’actions de prévention en santé telles que : l’accès à l’eau, les travaux d’assainissement, les soins prénatals. Ce qui équivaut à 6,7 millions de vies gagnées c’est-à-dire 18.329 vies d’enfant sauvées chaque jour dans le monde entre 1978-2006.
Au niveau mondial, le taux de mortalité des moins de 5 ans est passé de 93‰ en 1990 à 72‰ en 2006. Ce progrès reste encore insuffisant avec un taux annuel moyen de régression pendant la période 1990-2006 de 1,6%. Des efforts importants sont à mener pour reprendre la bonne voie et atteindre l’OMD 4 en 2015.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA PREVENTION EN SANTE
I.1. LE CONCEPT DE PREVENTION EN SANTE
I.1.1. Définition
I.1.2. Niveaux
I.1.2.1. Prévention primaire
I.1.2.2. Prévention secondaire
I.1.2.3. Prévention tertiaire
I.1.2.4. Prévention quaternaire
I.1.3. Avantages sur la situation sanitaire mondiale
I.2. POLITIQUE INTERNATIONALE DE SANTE
I.2.1. Santé pour tous
I.2.2. Initiative de Bamako
I.2.3. Objectifs du millénaire pour le développement
I.3. ACTIVITES DE PREVENTION DANS LE MONDE
I.3.1. La Maternité Sans Risque
I.3.2. La Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
I.3.2.1. L’allaitement maternel exclusif
I.3.2.2. Le Programme Elargi de Vaccination
I.3.2.3. La supplémentation en Vit A et le déparasitage
I.4. PROGRAMMES DE SANTE DE L’ENFANT A MADAGASCAR 
I.4.1. Législation en matière de santé de l’enfant
I.4.1.1.Droits de l’enfant
I.4.1.2. Code de la santé
I.4.2. Politique nationale de santé de l’enfant
I.4.2.1.Buts
I.4.2.2. Objectifs
I.4.3. Les interventions pour la santé de l’enfant
I.4.3.1. Au sein des formations sanitaires
I.4.3.2. Semaine de la santé de la mère et de l’enfant
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
II.1. CADRE DE L’ETUDE
II.1.1. Lieu d’observation
II.1.2. L’effectif du personnel
II.2. MATERIELS ET METHODE
II.2.1. Type et période d’étude
II.2.2. Mode de collecte des données
II.2.3. Population d’étude
II.2.3.1. Critères d’inclusion
II.2.3.2. Critères d’exclusion
II.2.4. Paramètres d’étude
II.2.5. Traitement et analyses des données
II.2.6. Durée de l’étude
II.2.7. Limites de l’étude
II.3. RESULTATS 
II.3.1. Les caractéristiques socio-démographiques
II.3.1.1. Selon le sexe
II.3.1.2. L’âge des enfants
II.3.1.3. Le niveau d’instruction des mères des enfants
II.3.2. Le mode d’alimentation avant l’âge de 6 mois
II.3.3. Le statut vaccinal des enfants
II.3.4. La supplémentation en Vit A et le déparasitage
II.3.5. Les circonstances de la naissance
II.3.6. Les soins prénatals
II.3.6.1. Le suivi de la grossesse et la protection contre le Tétanos
II.3.6.2. Le dépistage de la Syphilis et du Sida
II.3.7. Les principales causes de morbidité hospitalière
II.3.8. L’état nutritionnel des enfants
II.3.9. Les principales causes de mortalité hospitalière
II.3.9.1. La mortalité hospitalière par tranche d’âge
II.3.9.2. Les maladies responsables des décès
II.3.10. Corrélation entre l’issu de l’hospitalisation et l’état nutritionnel
II.3.11. Corrélation entre l’issu de l’hospitalisation et le statut vaccinal
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION 
III.1. COMMENTAIRES 
III.1.1. Sur les facteurs influençant la morbidité et la mortalité hospitalière
III.1.2. Sur le motif d’entrée
III.1.3. Sur les causes de mortalité hospitalière
III.2.SUGGESTIONS 
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *