Approches théoriques de l’agriculture et développement

GENERALITES SUR L’AGRICULTURE

Concepts et définitions

Définitions

Agriculture
Etymologiquement, le mot agriculture est formé à partir de deux mots latins «Ager» qui signifie champs, fonds de terre et « cultura » qui signifie culture. En somme, ce mot a pour signification la culture des champs. Le mot agriculture désigne donc la culture des sols, et plus généralement l’ensemble des travaux qui transforment le milieu naturel dans l’intérêt de l’homme.

Agriculteur
C’est une personne qui occupe une activité dont l’objet principal est la culture du sol dans le but de produire des plantes utiles à l’homme et à l’élevage des animaux et accessoirement l’élevage des animaux .

Activité agricole
Tout activité ayant pour objet : principalement la culture des terres en vue de la productiondes végétaux utiles à l’homme et à l’élevage des animaux, accessoirement l’élevage des animaux .

Mode de production

Agriculture de subsistance
C’est une agriculture de survie. Les récoltes sont destinées en général à l’autoconsommation et il n’y a pas de résidu pour la vente. Ainsi, l’agriculture de subsistance est l’autosuffisance en matière agricole, les agriculteurs se concentrent sur la production de nourriture pour sa propre famille et pour eux mêmes. Mais l’agriculture de subsistance, comme source de besoin en alimentation permet aux agriculteurs de thésauriser, ce qui implique une réduction de dépense et une possibilité d’épargne.

Agriculture durable
Le terme durabilité est aujourd’hui largement utilisé dans les milieux de développement. Selon le dictionnaire, la durabilité se dit de « la continuité d’un effort, la capacité de pouvoir durer et ne pas chuter ». Dans le contexte de l’agriculture, la durabilité se réfère principalement à la capacité de rester productif tout en maintenant la base des ressources.

Histoire de la riziculture à Madagascar 

Origines de la culture de riz 

Madagascar semble avoir été touchée très tôt par certains groupes humains. La plupart des historiens s’accordent pour affirmer que le fond proto-malgache était établi dans le Nord de l’île avant le Xe siècle. Les récents travaux de P. Vérin aboutissent à des résultats plus précis, basés sur des fouilles archéologiques, ils portent à croire que les tous premiers immigrants ont abordé la côte Nord-Ouest dès le milieu du premier millénaire.

Ces précurseurs appelés « Antalaotra » ont laissé peu de vestiges. Mais de récentes recherches faites dans cette région prouvent que les populations qui leur succédèrent connaissaient déjà l’art de la poterie. En effet, parmi les récipients découverts, quelques vases anciens auraient pu être reconstitués.

De nature poreuse, ils ne pouvaient contenir vraisemblablement que des grains. L’orifice étroit de ces jarres amène à penser que seul un grain fin, comme le paddy, pouvait y être stocké. A partir de ces quelques éléments tangibles, il semble logique de concevoir que le riz a été introduit à Madagascar avec les premiers immigrants. Il parait en effet peu probable que le riz, poussant dans l’île à l’état naturel, ait été découvert puis cultivé dès cette époque. Les terres les plus basses de la côte Nord-Ouest, peuplés de palétuviers, étaient peu aptes à porter du riz. Le seul emplacement où la plante aquatique aurait pu se développer parmi les végétations de marais se localise le long de la façade côtière orientale. Or, une transplantation du riz à partir de ce secteur ou de toute autre région vers le Nord Ouest, ne pourrait s’expliquer que par un phénomène de migrations : elles ont effectivement eu lieu mais plusieurs siècles plus tard.

Par ailleurs, d’autres arguments viennent corroborer l’introduction du riz dans la moitié nord de l’île à une époque fort ancienne. Il est possible d’envisager que parmi les navigateurs proto-malagasy, certains d’entre eux venant de l’Est de l’océan Indiens se soient effectivement déplacés par la route du Nord.

Technique traditionnelle

Avant, les paysans avaient l’habitude de travailler nombreux. Les hommes et les femmes ont leurs tâches respectives et on a constaté l’existence de la division de travail dans la théorie d’Adam Smith. L’occupation des hommes est de chasser, de pêcher et de nourrir le bétail. Ce sont les femmes qui plantent et moissonnent les grains. Ils ont utilisé différentes méthodes à part la culture sur brûlis qui joue un rôle essentiel à la récolte agricole. Il nous faut souligner que les paysans ont utilisé des simples outils pour l’élaboration de son travail agricole. Dans les zones de forêts, les outils se réduisaient a peu des choses, une arche pour abattre les arbres, une sorte de serpe et une petite bêche pour peler la terre, et enfin un simple bâton à fouir les semailles.

Dans les endroits marécageux, les pieds de bœufs représentaient la source d’énergie essentielle à la préparation du sol. Durant ce période, la riziculture malagasy n’a cessé de progresser au fur et à mesure que la population augmente. Il est permis de croire en effet que l’intensification du système s’est réalisée pour répondre à des besoins résultant d’un fort accroissement démographique.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I SOUBASSEMENT THEORIQUE
CHAPITRE I : REVUEDE LA LITTERATURE
CHAPITRE II : GENERALITES SUR L’AGRICULTURE
Section 1 : concepts et définitions
1. Définitions
1.1. Agriculture
1.2. Agriculteur
1.3. Activité agricole
2. Mode de production
2-1 Agriculture de subsistance
2-2 Agriculture durable
Section 2 : Histoire de la riziculture à Madagascar
1. Origines de la culture de riz
2. Technique traditionnelle
3. Technique moderne
CHAPITRE III : APPROCHES THEORIQUES DE L’AGRICULTURE ET DEVELOPPEMENT
1. La physiocratie
1.1. L’agriculture chez les physiocrates
1.2. Le tableau économique de Quesnay
2. Les théories de Malthus et Boserup
2-1 Robert Malthus
2-2 Ester Boserup
3. Les auteurs de la théorie du développement
3-1 Lewis et Rostow
3-2 La théorie de Gunnar Myrdal et Marx
PARTIE II LA RIZICULTURE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : VERIFICATIONS DES HYPOTHESES
Section 1 : La riziculture et sa diversité
1. Caractéristique de la riziculture Malagasy
2. Les différentes modes de culture
2-1 La riziculture sur défriche-brûlis ou tavy
2-2 La riziculture aquatique
2-3 La riziculture sur terre ou « Tanety »
3. La production et son utilisation
4. Système de distribution
4-1 Détermination du prix
4-2 Saisonnalité
4-3 Les acteurs de la filière
Section 2 : Vérification de l’hypothèse H1
1. La place du riz dans l’économie nationale
1.1. Le riz dans les activités agricoles
1.2. Le riz et le PIB
1.3. La contribution de la filière riz à la recette de l’Etat
2. La riziculture génère des devises étrangères
3. Effet d’entrainement sur d’autres secteurs
Section 3: Vérification de l’hypothèse H2
1. Le riz dans le budget des ménages
1.1. La contribution du riz dans les recettes des ménages
1.2. Part du riz dans les dépenses des ménages
2. Les emplois créés par la filière riz
Section 4 : Vérification de l’hypothèse H3
CHAPITRE II : DISCUSSIONS
Section 1 : discussion par rapport à la revue de la littérature
Section 2 : Discussion par rapport aux théories
CHAPITRE III : Les problèmes rencontrés par la filière et les solutions possibles
Section 1 : Les contraintes de la filière riz à Madagascar
1. Les contraintes physiques et techniques
2. Les contraintes économiques
3. Les problèmes liés à l’éducation
Section 2 : Perspective de développement de la filière riz
1. Amélioration des performances et des compétences dans le secteur agricole
CONCLUSION

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