Approche theorique de l’economie informelle

LES COMPOSANTES DE L’ECONOMIE INFORMELLE

HISTORIQUE

Pour Lautier, les petites activités que les théoriciens classifient comme d’activités informelles aujourd’hui existaient déjà au XXème siècle voire bien avant dans des pays comme la France, Etats-Unis et Chine. Les économistes de la CEPAL (Commission Economique Pour l’Amérique Latine, affiliée à l’ONU) ont utilisés le concept de marginalité, à la fin des années 60, pour désigner essentiellement la situation des migrants ruraux que le secteur industriel moderne s’avère incapable d’absorber et qui se retrouvent de ce fait confinés dans un secteur intermédiaire. Cela est qualifié par certains auteurs comme « transitionnel ». Après l’ère de l’indépendance des ancien pays colonisés et l’aggravation de la crise économique et sociale dans les années 1980 dans la plupart des pays en développement, le secteur informel ne cesse d’augmenter. Dans les pays du tiers monde, il y a une augmentation de l’exode rural. Les paysans veulent entrer dans la modernisation de leurs activités. Keith Hart est l’auteur qui a précisé l’existence de l’informel du revenu dans l’économie en 1971 dans son œuvre. L’origine du terme secteur informel provient du rapport du BIT sur le Kenya en 1972. Le BIT caractérise l’informel comme : une unité de production tout à fait petite, absence d’observation de la règlementation, faible niveau de technologie. Le concept concerne tous les différents types d’activités. Tendance au non-respect du droit des travailleurs. On doit prendre en compte de la pauvreté de la famille et l’unité de production.

DEFINITION

DEFINITION DU BIT

Le bureau international du Travail ou le BIT, dans un rapport sur le KENYA, énumère sept critères du secteur informel qui sont :

● Facilité d’entrée se renforce à partir de l’inexistence des barrières à l’entrée pour que les acteurs seront libres de leurs activités.
● Marché de concurrence non réglementé c’est-à-dire que les producteurs sont en concurrence mais en absence du contrôle de l’Etat.
● L’utilisation des ressources locales qui se forme à partir des ressources existantes et n’entre pas dans le recours des crédits bancaires. En général, ce sont les épargnes individuelles, les ressources familiales ainsi que les réinvestissements du profit réalisé qui constituent la source principale du capital.
● Propriété familiale de l’entreprise : la plupart des employés sont des membres de famille et parfois la rémunération est faible ou inexistante.
● Petite échelle des activités c’est-à-dire que l’exploitation est très limitée et l’entrepreneur ne peut pas entrer dans l’économie d’échelle.
● Technologie adaptées à forte intensité de travail : en absence d’équipement, le secteur informel emploie une main d’œuvre très nombreuse sans qualification. Certaines petites entreprises recourent à la récupération de vielles machines abandonnées ou fabriquent elles-mêmes leurs outils de travail.
● Formation acquises en dehors du système scolaire donc pas de spécification du parcours scolaire.

DEFINITION EN RELATION AVEC L’ETAT

L’économie informelle englobe parfois les activités qui échappent au contrôle légal, fiscal et statistique de l’Etat. Le contrôle de l’Etat dans l’activité économique est très important. Pour Madagascar l’un des caractéristiques que l’on peut dire qu’une activité est informelle c’est que si l’entreprise n’a pas de numéro statistique et la comptabilité ne conforme pas à celle que l’Etat exige.

DEFINITION SUR LA QUALITE

Maintenant, la définition concernant la qualité générale de l’activité met une activité économique comme informelle lorsque cette qualité ne conforme pas à une norme bien déterminer. Cela peut concerner en même temps le montant du capital et la qualité de l’ensemble des personnels. Donc les entreprises ont des grands problèmes à ce niveau-là. Une entreprise est classée comme informelle dans le cas où : elle possède une mauvaise gestion et un faible contrôle hiérarchique. Puis le capital est insuffisant parce qu’elle a une difficulté à l’accès dans le marché financier. Ensuite l’entreprise a aussi une faiblesse à l’accès à la nouvelle technologie parce que le problème majeur pour les petites et moyennes entreprises c’est le coût des recherches et du développement. Enfin son mode d’organisation et de communication entre employeurs et employés n’est pas bien intégré.

AUTRES DEFINITIONS UTILES

Il peut y avoir de la nuance entre économie informelle, économie souterraine et l’économie illégale, secteur informel et emploi informel. Il faut donner leurs définitions.

a. Economie informelle :
Elle échappe entièrement ou partiellement aux régulations publiques sans (nécessairement) volonté délibérée de s’y soustraire. Elle est structurée comme suit : Economie informelle = secteur informel + emploi informel
b. Economie souterraine :
Elle englobe tous les activités qui échappent aux régulations publiques volontairement (sous-déclaration)
c. Economie illégale :
Elle englobe la production des biens et services illégaux comme le drogue, etc.
d. Secteur informel :
C’est l’ensemble de toutes les unités de production non agricoles des ménages qui produisent au moins en partie pour le marché et ne sont pas enregistrées et/ou sans comptabilité écrite formelle (autres critères : taille etc.)
e. Emploi informel :
C’est l’ensemble de tous les emplois sans protection (sécurité sociale, contrat écrit, feuilles de salaires, etc.) .

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE L’ECONOMIE INFORMELLE
CHAPITRE I : CONCEPTS ET DEFINITIONS
SECTION 1 : LES COMPOSANTES DE L’ECONOMIE INFORMELLE
SECTION 2 : CRITERES SPECIFIQUES DU SECTEUR INFORMEL
CHAPITRE II : FONDEMENT THEORIQUE
SECTION 1 : LES DIFFERENTS COURANTS DE PENSEE DE L’ECONOMIE INFORMELLE
SECTION 2 : LES ECCUEILS DE FINANCEMENT DES ACTIVITES INFORMELLES
PARTIE II : APPROCHE EMPIRIQUE, CAS D’ANTANANARIVO MADAGASCAR
CHAPITRE III : CONTEXTE ECONOMIQUE A MADAGASCAR
SECTION 1 : LA CROISSANCE ECONOMIQUE
SECTION 2 : LE SECTEUR PRIVE
CHAPITRE IV : ANALYSE CRITIQUE DU SECTEUR INFORMEL
SECTION 1 : ENJEUX DES ACTIVITES ECONOMIQUES APPARTENANT AU SECTEUR INFORMEL
SECTION 2 : PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
CONLUSION GENERALE

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