Approche théorique de la Politique Monétaire

La création monétaire

les institutions financières et la création monétaire 

Les Banques commerciales 

Dans l’économie marchande, les banques commerciales ou banques de second rang ont la vocation de faciliter l’accès des agents économiques aux crédits pour leurs besoins en transaction. Ce sont ces banques qui créent une part importante de l’offre de monnaie. Les crédits font les dépôts, c’est-à-dire que tout crédit accordé par la banque crée un dépôt bancaire (il s’agit de monnaie scripturale) et augmente la masse monétaire.

Cas d’une banque unique

La monnaie est créée par la banque commerciale lorsqu’elle acquiert des actifs non monétaires ou actifs réels et inscrit la valeur de ces actifs à son passif au bilan. Enumérons successivement les trois cas qui présentent la création monétaire par ces banques.

Les créances sur les industriels, les commerçants, les agriculteurs et les particuliers
L’exemple concret pour ce type de créance est l’opération d’escompte où la banque achète un actif financier notamment une créance d’un client sur une tierce personne avant l’échéance. Cette créance a été matérialisée par une lettre de change que la banque escompte. Cet escompte comprend les intérêts calculés sur le montant de l’effet et des commissions et des services rendus au client. La valeur de la lettre de change sera inscrite au passif parmi les créances du portefeuille effet et la création de monnaie correspondante (monnaie scripturale) au passif au compte du présentateur de la lettre.

Les créances sur l’extérieur ou devises
C’est l’achat de devises aux clients exportateurs. Ces clients ont besoin de convertir en monnaie nationale leurs devises afin de faire des transactions au niveau national.la banque crée de la monnaie en transformant ces actifs en actifs monétaires nationaux.

Les créances sur le Trésor public
L’initiative vient de la banque ou du Trésor. Soit la banque souhaite souscrire soit le trésor qui lui offre de se souscrire aux bons de trésor. Quand la banque achète ces effets publics, elle émet de la monnaie pour effectuer cette transaction.

Dans un système monétaire simplifié 

Dans ce cadre, il y a le problème de communication entre les divers circuits monétaires dû à la conversion de la monnaie d’une banque en la monnaie d’une autre banque, d’où le mécanisme de la compensation qui fait intervenir la Banque centrale. Pour cela, les banques commerciales doivent disposer d’une monnaie banque centrale sous forme de billets ou de comptes courants. Ces monnaies banques centrales font l’objet d’assurer la compensation interbancaire et répondre aux besoins des déposants en billets de banques. C’est aussi une contrainte imposée par les instruments de la politique monétaire, c’est-à-dire les réserves obligatoires pour contrôler la masse monétaire.

En tout, la possibilité d’amplification de crédits par les banques commerciale est limitée dans un système comportant une banque centrale.

La banque centrale

C’est le résultat de l’acquisition d’actifs non monétaires que la banque centrale règle avec une créance qu’elle émet sur elle-même et qui a nature de monnaie. C’est une émission monétaire en échange de créances qui sone des actifs non monétaires : les créances sur l’économie, les créances sur le trésor et les créances sur l’extérieur.

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Les créances sur l’extérieur

Les agents économiques font des opérations avec l’étranger, par exemple le tourisme, et perçoivent des devises. Ces agents vont échanger ces devises contre des monnaies nationales auprès de banques commerciales pour les utiliser à l’intérieur du territoire. Ces banques vont négocier avec la banque centrale qui à son tour opère la monétisation des devises. C’est un échange de créances en devises sur l’étranger contre un actif monétaire national.

Les créances sur le trésor

Ces créances sont notamment composées de :
– Concours au trésor par la banque centrale
– Le compte du trésor de monnaie divisionnaire et de monnaie postale
– Opérations de réescompte de certains titres émis par le trésor
– Achat de bons de trésor par la banque centrale qui est comme un prêt au trésor.

Les créances sur l’économie

La Banque centrale reprend les crédits accordés par les banques primaires avec des titres représentatifs de ces crédits. Ce sont les concours aux banques.

Table des matières

INTRODUCTION
Première partie – Approche théorique de la Politique Monétaire
Chapitre I – La création monétaire
Section I – les institutions financières et la création monétaire
A. Les Banques commerciales
B. La banque centrale
C. Le Trésor public
Section 2- Les contreparties de la Masse Monétaire
A. Les contreparties « créances sur l’extérieur » ou avoirs extérieurs nets
B. Les contreparties « créances sur le trésor public »
C. Les contreparties « concours à l’économie »
Chapitre 2- les instruments de la politique monétaire
Section 1- Les interventions indirectes sur la liquidité bancaire
A. Les actions sur l’offre de monnaie
B. Actions sur la demande de monnaie
Section 2- Le contrôle direct de crédit
A. L’encadrement de crédit
B. La politique de taux
C. Les mesures sélectives
Chapitre 2- La politique monétaire
Section 1- La demande et l’offre de monnaie
A. La demande de monnaie
B. L’offre de monnaie
C. L’équilibre IS-LM
Section 2- Les objectifs de la politique monétaire
A. Les objectifs généraux
B. Les objectifs intermédiaires
Deuxième Partie : La politique monétaire de la BCM face à la crise engendrée par la politique
Chapitre I – la politique monétaire de la Banque Centrale
Section I- Les grandes évolutions de la politique monétaire depuis l’indépendance de Madagascar
A. De 1960 1983
B. Le milieu des années 80 et le milieu des années 90
C. Depuis le milieu des années 90
Section 2- Les instruments de politique monétaire de la BCM pendant la crise
A. Le système de réserves obligatoires
B. Le taux directeur de la banque centrale
C. Les interventions sur le marché monétaire : l’open market
Chapitre II- les résultats de la politique monétaire à Madagascar
Section 1. les faits marquants la politique monétaire de 2009 à 2013
Section 2. Evolution la Masse monétaire : objet de l’intervention de la BCM
Section 3. Evolution de l’inflation sur la période de 2009 à 2013
Chapitre III- la politique monétaire optimale pour Madagascar
Section 1. Le modèle de Mundel Fleming
Section 2. Le modèle de NAIRU ou Non Accelerating Inflation of Unemployment
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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