Approche theorique de la corruption et la notion de la bonne gouvernance

La corruption est un autre phénomène à tête d’hydre qui entrave sérieusement le développement de l’Afrique. Transparancy International classe les pays africains les plus corrompus du monde. La corruption, c’est le fait de chercher les avantages personnels en violant les règles, remet en cause les pouvoirs publics ; c’est l’obstacle de la bonne gouvernance. En 2003, la Banque Mondiale a affirmé que Madagascar est parmi ceux qui sont confrontés aux problèmes causés par la corruption. En outre, la plupart des ouvrages, des manuels ou des rapports ou d’autres même les plus anciens, s’ils sont intitulés la corruption ou d’autres façons concernant la corruption, ils sont centrés surtout sur le concept de l’Afrique. On constate l’augmentation progressive de la corruption dans les PED surtout les pays d’Afrique.

La situation actuelle est caractérisée par l’instabilité politique et institutionnelle, qui favorise les différentes pratiques abusives dont la corruption à tous les niveaux. Celà installe au sein de l’opinion une perception de recrudescence des phénomènes de corruption, notamment, dans les secteurs de la sécurité intérieure, c’est le tribunal qui vient en tête, puis suivent la Gendarmerie, les Communes, le Service des Domaines, et les concours administratifs et le transport. Les groupes ayant le plus cité des cas de corruption proviennent des « sans-emploi », des « cadres supérieurs » et des « agriculteurs » .

APPROCHE THEORIQUE DE LA CORRUPTION ET LA NOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE

Généralités sur la corruption

La corruption est un phénomène mondial, elle a plusieurs ramifications et il est difficile d’en donner une définition imparable. En général on entend par la corruption l’utilisation d’une charge publique pour un gain privé, elle inclut la subordination et l’extorsion, qui impliquent nécessairement au moins aux parties, et d’autres types de méfait auxquels un agent public peut se livrer seul, tels que la fraude et les malversations. Lorsque des dirigeants politiques ou des hauts responsables s’approprient des biens publics pour leur utilisation personnelle ou détournent des fonds publics, cela induit des coûts directs et indirects pour le développement économique du pays.

Des types de définitions et les notions y afférentes

Les définitions de la corruption

Définition classique
La corruption est la façon de détourner l’argent ou de violer la règle pour but d’un avantage personnel. D’une façon générale, la corruption s’est définie non seulement comme étant un phénomène souterrain caché. Mais, elle est considérée comme une solution du problème qui ne peut pas être résolu par voie normale. Mais aussi, elle se définit comme l’obtention de services ou de biens par le biais de l’influence assurée par la fonction publique ou la fortune privée, et qui génèrent un enrichissement illicite. Par conséquent, la corruption est considérée comme une injustice caractérisée par l’abus d’une fonction sociale et le mauvais usage des ressources disponibles.

La société moderne décrit la corruption comme « terrorisme intellectuel».Autrement dit, la corruption n’est pas seulement une réalité de la vie, elle devient un phénomène universel.

Définition de la corruption selon les dictionnaires
Chaque dictionnaire a sa propre définition concernant la corruption.

Selon le dictionnaire « Larousse»
Selon le dictionnaire « Larousse », la corruption est définie comme : « le fait de corrompre moralement quelqu’un ou d’être corrompu ».Dans cette définition, il faut remarquer que la tentative de corruption d’un fonctionnaire est punie par la loi. « C’est aussi une pression orientant certaines prises de décision qui créent une société injuste ». Ce qui signifie alors que la corruption est l’arme redoutable de manipulation des consciences comme la réalisation de manœuvres frauduleuses.

Selon le dictionnaire « Hachette »
D’après le dictionnaire « Hachette », on peut définir la corruption comme : « altération d’une substance par putréfaction » c’est-à-dire l’altération et déformation de sa fonction principale voir sa perte du fait des conditions extérieures ou de la négligence de sa propriétaire. En réalité, cela signifie que la perte du prestige d’un agent vis-à-vis de sa responsabilité est due soit à l’amour de l’argent soit à une contrainte extérieure ; amicale ou familiale.

Définition de la corruption selon les ONG

Selon Transparency International

Transparency International qui est une ONG bien connue dans ses efforts de lutte contre la corruption dans le Monde. Selon cette organisation, « la corruption se définit comme « l’usage du pouvoir dont on est investi pour obtenir des gains personnels» . En d’autres termes «la corruption consiste en l’abus d’une fonction publique à des fins pour l’enrichissement personnel » La corruption est donc l’attitude par laquelle une personne use et abuse des prérogatives attachées à sa fonction pour accomplir un acte souvent illicite en échange d’une rémunération ou des avantages matériels. Cette définition permet d’isoler trois éléments constitutifs de la corruption :

_ L’abus de pouvoir c’est le fait pour un agent public de faire un acte illégal pour obtenir un avantage indu.
_ A des fins privées c’est le fait de ne pas profiter nécessairement à la personne abusant de pouvoir, mais incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses amis.
_ Un pouvoir que l’on a reçu en délégation émanant du secteur privé comme du secteur public. Enfin, transparency utilise également cette définition : « abus de pouvoir à finalité d’enrichissement personnel ».

Selon La Banque Mondiale et autre Institutions Multilatérales

La Banque Mondiale et autres Institutions multilatérales ont défini également la corruption. En effet, elles ont mis l’accent sur le fait que la corruption étant comme « Utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel». Cela comprend nécessairement l’obtention d’un don ou de tout autre avantage par un fonctionnaire public, en contre partie de la violation des devoirs imposés par sa fonction.

Selon Le BIANCO

Le BIANCO retient la définition suivante pour la corruption : « le mauvais usage de pouvoirs dont on est investi à des fins personnelles ou comme la commercialisation du pouvoir administratif » . Ce sont donc quelques définitions que nous pouvons citer, alors qu’il est temps de parler aussi de quelques notions y afférentes.

Table des matières

Introduction
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE LA CORRUPTION ET LA NOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE
Chapitre I : Généralités sur la corruption
Section1 : Des types de définitions et les notions y afférentes
Section 2 : Les Caractéristiques de la corruption
Chapitre II : La notion de la Bonne Gouvernance
Section 1 : Généralités sur la Bonne gouvernance
Section 2 : La Bonne Gouvernance et la Diffusion d’information
PARTIE II : LES PRATIQUES DE LA CORRUPTION ET LA QUESTION DE LA BONNE GOUVERNANCE A MADAGASCAR
Chapitre I : Les pratiques de la corruption
Section 1 : Les mécanismes de la corruption à Madagascar
Section 2 : Les causes de la corruption
Section 3 : Les conséquences de la corruption
Chapitre II : Où en est-on avec la bonne gouvernance à Madagascar ?
Section 1 : Gouvernance locale à travers le contrôle de la légalité
Section 2 : La lutte contre la corruption répond-elle à la notion de la bonne gouvernance ?
CONCLUSION
Bibliographie
ANNEXE

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