Approche historique et theorique du commerce international

APPROCHE HISTORIQUE ET THEORIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL

LA CROISSANCE ET LE COMMERCE INTERNATIONAL

Actuellement, la notion de mondialisation est devenue un centre d’occupation de tous les pays que ce soit des pays développés comme les Etats-Unis, le Japon ou des pays sousdéveloppés comme ceux de l’Afrique dont Madagascar. On peut expliquer cette mondialisation comme une intégration croissante de l’économie mondiale, car toutes les pays ont trouvé qu’ils sont devenus de plus en plus dépendants entre eux grâce au développement du commerce international et ce dernier joue un rôle moteur dans ce processus de mondialisation.

On va retenir notamment deux périodes bien distinctes, la période avant la deuxième guerre mondiale c’est-à-dire l’évolution avant 1945, et la période après la guerre notamment l’évolution du commerce international depuis 1945.

Evolution du commerce international avant 1945 

Durant cette période, le commerce mondial avait été dominé par la Grande Bretagne grâce à son développement industriel entrant dans le cadre de “ la Révolution Industrielle ”, puis le phénomène d’industrialisation s’étendait dans les pays voisins comme la France, l’Allemagne, les pays Scandinaves, et aussi les Etats – Unis, le Japon. Ces pays sont les producteurs des produits industriels tandis que le reste du monde leur fournit les matières premières, d’où l’apparition de la Division Internationale du Travail (DIT).

Evolution du commerce international depuis 1945 

Durant cette période,“ le commerce international a augmenté plus vite que la production mondiale, les échanges sur les produits manufacturés sont très importantes, et les pays du tiers monde détiennent une part décroissante dans le commerce international ” Cette période est aussi marquée par les innovations techniques diverses (l’industrie plastique, électronique, automobile, électroménager…). Il y a aussi la mise en place d’un système monétaire stable mis en œuvre par les institutions financières de Bretton Woods. Enfin, cette période est marquée par un grand changement dans la politique économique, l’émergence de l’essor du Keynésianisme, c’est-à-dire l’émergence de la politique de régulation par la demande et l’importance de l’intervention étatique, ainsi que la division  internationale du travail. Dans ce contexte, “les pays du tiers monde assure 80 % des matières premières et les pays industrialiséesfournissent 75 % des produits manufacturés ”.

Ces deux périodes distinctes décrivent l’évolution du commerce international, les transactions internationales étaient dominées par les échanges des produits industriels et les matières premières. Le commerce des espèces sauvages (faune et flore ) était encore très moindre voir même inconnu. Et du fait de la croissance économique et de l’expansion des innovations techniques, on ne pensait qu’aux impacts environnementaux.

LA THEORIE LIBERALE MODERNE DU COMMERCE INTERNATIONAL

La théorie du cycle de produits de R. VERNON

Les avantages comparatifs des pays s’améliorent au cours du temps. Un pays crée ses avantages comparatifs en se développant. La dotation d’un pays en facteurs de production ne se manifeste pas une seule fois mais elle change avec l’accumulation du capital. Les pays vont se spécialiser selon leur degré de croissance mais celle–ci va changer continuellement avec le développement de chaque pays.

Cette théorie semble indiquer qu’il y a une diffusion progressive de technique de production en faveur des pays du tiers monde, des innovations techniques commencent à apparaître c’est-à-dire qu’il y a une évolution de la spécialisation avec l’apparition des produits industriels dans les pays du tiers monde. Cette théorie, entraîne une modification progressive de la division internationale du travail en faveur du tiers monde dont l’aboutissement serait un développement harmonieux. La réalité montre que les pays développés conservent toujours les produits les plus élaborés (techniques développés) alors que les pays du tiers monde se contentent des produits industriels traditionnels moins rentables.

La théorie de la demande de différence

Cette théorie cherche à expliquer un phénomène extraordinaire du commerce international. «En effet, le commerce international porte de plus en plus sur des produits manufacturés que les échanges se font principalement entre pays développés ».

Ces phénomènes ne peuvent pas être expliqués ni par la dotation en facteurs de production ni par les avantages comparatifs, mais il s’explique par la demande de différence. En particulier, les consommateurs des pays développés recherchent des produits n’existant pas chez eux, des produits variés qui peuvent être fournis uniquement par transactions commerciales. Et plus les pays se rapprochent en termes de niveau de développement, plus les échanges commerciaux s’intensifient entre eux.

LES ORGANISMES INTERNATIONAUX ET LE COMMERCE INTERNATIONAL

Le commerce international est régi par différents organismes facilitant les échanges grâce aux accords qui sont ratifiés par les pays membres, nous retiendrons en particulier :
❖ Le GATT
❖ L’OMC
❖ La CNUCED .

A – General Agreement on Tariffs and Trade : le GATT (1947-1994)
“ Le GATT ou l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce, est un accord signé en 1947 à Genève et fonctionne de façon permanente depuis 1948 ”. Il fournit aujourd’hui le cadre des grandes négociations commerciales internationales et a pour but de faciliter le développement du commerce international, ceci sur trois points :
✦ Réduire les barrières douanières (taxes douanières, contingentement ou quotas, barrières non tarifaires, les normes, les accords préférentiels) à l’aide d’une législation internationale,
✦ Généralisé la clause MFN (Most Favored Nation),
✦ Codifier les aides aux exportations pour éviter le Dumping ou la vente à perte .

Le GATT organise aussi de façon régulière des négociations commerciales multilatérales et à part les réductions des tarifs, cette négociation multilatérale concerne la régulation des subventions, le commerce des services, l’investissement, le mouvement des personnes comme la communication, le transport, la propriété intellectuelle.

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B – L ’ Organisation Mondiale du commerce (OMC) :
L ’ OMC est entrée en vigueur depuis Janvier 1995 et devant prolonger les accords du GATT et mettre en œuvre les décisions de l’acte final de l’Uruguay Round. L’Uruguay Round est un cycle de négociation internationale engagé en 1986, sur le commerce international, l’abaissement des tarifs douaniers et l’ouverture des pays aux échanges et il s’est achevé par la signature d’un accord en 1994.

Cela implique une libéralisation du commerce international ; plus les produits sont moins chers, plus il y a d’efficacité à cause de la concurrence, apparition des nouveautés et acquisition des nouvelles technologies. En 1996, des économistes ont essayé d’évaluer les bénéfices d’Uruguay Round pour les pays moins avancés, et d’estimer les gains et les pertes. Pour le monde, il y a gain dans son ensemble, un gain en bien être . Cependant, ses gains sont mal repartis entre les pays du tiers monde et les pays industriels. L’OMC comprend le GATT de 1947 jusqu’à 1994, les 12 accords sur les produits, les GATS (Accord général sur le commerce de service), le droit de propriété intellectuelle pour éviter le piratage, et le règlement des conflits.

C – La Conférence des Nations Unis pour le Commerce et le Développement (CNUCED) :
C’est un organisme subsidiaire permanent au sein de l’ONU pour développer le commerce et promouvoir le développement. Cet organisme concerne surtout les pays en développement, c’est un organisme permanent dont les membres se réunissent tous les 4 ans depuis sa création en 1964, il a pour objectif de favoriser l’essor du commerce international en tenant compte des intérêts spécifiques des pays en voie de développement. Le siège social est à Genève, la CNUCED comprend 7 commissions principales à savoir :

❖La commission des produits de base
❖La commission des produits manufacturés
❖La commission du transport
❖La commission du financement du commerce international
❖La commission du transfert de technologie
❖La commission sur la coopération sud – sud
❖Le comité de préférence .

Parmi, les actions de la CNUCED, on peut citer la création des fonds communs pour financer les stocks de matières premières, l’accroissement des dettes publiques au développement et la mise en place du système généralisé de préférence (SGP) en 1970.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 :APPROCHE HISTORIQUE ET THEORIQUE DU COMMERCE INTERNATIONAL
SECTION I – LA CROISSANCE ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
1 – Evolution du commerce international avant 1945
2 – Evolution du commerce international depuis 1945
SECTION II :LA THEORIE LIBERALE MODERNE DU COMMERCE INTERNATIONAL
A – La théorie du cycle de produits de R. VERNON
B – La théorie de la demande de différence
SECTION III :LES ORGANISMES INTERNATIONAUX ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
A – General Agreement on Tariffs and Trade : le GATT (1947-1994)
B – L ’ Organisation Mondiale du commerce (OMC)
C – La Conférence des Nations Unis pour le Commerce et le Développement (CNUCED)
SECTION IV :LA NOUVELLE THEORIE DU COMMERCE INTERNATIONAL
A – Le changement de l’environnement des échanges internationaux
B – Les économies d’échelles et l’échange international
1 – Economie d’échelle externe
2 – Economie d’échelle interne
C – La concurrence monopolistique et l’échange international
SECTION V :LES RECOMMANDATIONS DU NOUVEL ORDRE DE L’ECONOMIE INTERNATIONALE
SECTION VI :BASE THEORIQUE POUR LA RECOLTE
CHAPITRE 2 :LA GESTION DU COMMERCE DES PRODUITS DE LA FAUNE ET DE LA FLORE DE MADAGASCAR
SECTION I :MADAGASCAR ET LA CITES
SECTION II :ESPECES MALGACHES FIGURANT AUX ANNEXES DE LA CITES
SECTION III :REGLEMENTATION DU COMMERCE DES SPECIMENS D’ESPECES INSCRITES A L’ANNEXE 2
A – Procédures d’exportation dans le cadre de la CITES
B – Les procédures d’importation
C – Les procédures de réexportation
D – Le contenu d’un certificat d’importation
SECTION IV :FAIRE UN AVIS NON – PREJUDICIABLE
A – Le contexte de la politique nationale
B – Comment faire une expertise d’un avis non préjudiciable ?
C – La formalisation de la gestion
D – La gestion par priorité des espèces
E – Les bases pour l’établissement d’un quota national
F – Gestion adaptable
G – Contrôle
1 – Evaluer les données en vue de l’établissement d’une gestion formalisée de collecte
2 – Les sources d’information
3 – Calcul des quotas d’exportation :un exemple sur le commerce des Caméléons
H – Les procédures d’exportations
CHAPITRE 3 :LES IMPACTS ECONOMIQUES ET SOCIAUX DANS LA ZONE D’IMPLANTATION DE L’OPERATEUR COMMERCIAL DES PRODUITS DE LA FAUNE ET DE LA FLORE : CAS DU VILLAGE D’IVOLOINA, SOUS –PREFECTURE DE TOAMASINA II, PROVINCE DE TOAMASINA
SECTION I :PRESENTATION DE LA COMMUNE RURALE D’IVOLOINA
A – Description de la Zone d’Etude
B – Le milieu Physique
C – Le milieu biologique
D – Le milieu humain
SECTION II :LES PROCEDURES D’EXPORTATION DE « L’OPERATEUR RICHARD » DANS LA COMMUNE D’IVOLOINA
A – Les collectes des espèces sauvages
B – Les procédures de demande d’exploitation
C – Les autorisations d’exportations
SECTION III :LES ANALYSES DES OPINIONS DE LA POPULATION LOCALE DANS LA COMMUNE RURALE D’IVOLOINA
A – Les activités de la population avant l’installation de l’opérateur Richard
B – Les activités de la population après l’installation de l’opérateur Richard
SECTION IV :LES IMPACTS ECONOMIQUES DE CES EXPORTATIONS AU NIVEAU NATIONAL
A – L’existence en base de données à Madagascar
B – La situation actuelle du commerce d’exportation
TABLEAU –3 La valeur des espèces exportées en 2003
CONCLUSION GENERALE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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