Chaque homme est un être de valeur absolue et a droit à la vie et à la liberté. Autant au niveau économique, social que culturel, la volonté de promouvoir cette dignité humaine se traduit par la recherche du développement. .La création de richesse devient ainsi une responsabilité de chaque individu devant sa nation car la satisfaction des besoins, surtout les plus fondamentaux ne peuvent point concerner uniquement une catégorie de population, même la majorité, et oublier les autres restants dont les individus les plus démunis et sans abri. Développement humain donc.
Les plus pauvres souffrent simultanément, sévèrement, isolément et de manière à la fois chronique et autorenforcante de la pauvreté monétaire, de la pauvreté en terme de développement humain et de l’exclusion sociale. Cette situation les amène dans une impasse telle qu’ils semblent uniquement vivre pour ne pas mourir, dans une quête permanente de nourriture, et dans la moindre mesure ceux de se vêtir, de se soigner et se loger. Nonobstant leur chance, très réduit, de se doter des potentialités nécessaires à leur vie et d’accéder à une éducation, à des services sanitaires et un emploi décent, l’attention sociale et politique qui leur sont réservé, notamment en termes de stratégie de réinsertion socio-économique et d’existence d’un système de protection et sécurité sociale viable à long terme, n’en paraissent pas compatibles voire contradictoires. Les plus pauvres apparaissent comme les moins considérés par la société et les institutions.
DEFINITION ET GENERALITES SUR L’EXTREME PAUVRETE
De la pauvreté à l’ extrême pauvreté
La pauvreté est un concept pluriel, multidimensionnel et difficile à saisir. Elle est prodigue en définition.
De par sa multidimensionalité, on considère la pauvreté ou non d’un individu selon trois approches : une approche centrée sur le bien être économique ou ressources économiques, une approche suivant les capacités individuelles ou libertés réelles d’acquérir et d’utiliser les ressources nécessaires à assurer le bien être et enfin une approche en terme d’exclusion sociale. En outre, chacune de ses approches considère cet état de pauvreté en terme absolu, relative ou sociale et subjective. Et généralement, l’appréhension de la population pauvre ainsi que leurs caractéristiques suppose l’établissement d’un seuil de pauvreté qui sépare les pauvres et non pauvres, et des indices permettant d’apprécier la profondeur ou l’intensité de la pauvreté. Voyons la première forme.
La pauvreté en termes de bien être économique
En termes de bien être économique, la pauvreté est définie comme l’absence des moyens de base pour subvenir aux besoins fondamentaux. Ces moyens ou ressources sont mesurés en termes de revenu. Le seuil de pauvreté est ainsi un niveau de revenu minimal jugé à même de satisfaire les besoins fondamentaux. Les individus relativement pauvres, en revanche, regroupe ici la population qui ne parvient pas à satisfaire des besoins ou participer à des activités socialement acceptable. La pauvreté subjective en termes de bien être économique est appréciée suivant le jugement des individus pauvres de leurs conditions de vie. Que signifie être pauvre en terme de capacité ?
La pauvreté en termes de capacité
La seconde approche, celle en terme de capacité considère la pauvreté en terme de possession ou non des capacités ou libertés réelles ou « fonctionnements et réalisation ».Sont ici pauvres ceux qui n’ont pas la capacité économique, social politique, sociale et individuelle d’avoir et de transformer ses ressources en des satisfactions qu’il juge propres à sa mode de vie. Celles ci sont mesurées par des indicateurs liés à des facteurs tels que l’espérance de vie, le niveau d’éducation, les conditions de vie, les droits humains fondamentaux et l’estime de soi .Ce sont notamment les indicateurs de développement humain. La pauvreté est aussi liée à l’exclusion sociale.
La pauvreté en termes d’exclusion sociale
Enfin, l’exclusion sociale est aussi pauvreté. Malgré des possibilités économiques et des capacités individuelles et socio-économiques, il n’en reste pas moins que les institutions et la société peut marginaliser au point d’appauvrir.
Certes, « Les pauvres ne jouissent pas des libertés essentielles d’action et de choix que l’on tient généralement pour acquises. Beaucoup d’entre eux ne peuvent pas se nourrir, se loger, s’éduquer ni se soigner convenablement et n’ont par conséquent aucune possibilité d’épanouissement personnel. Ils sont aussi extrêmement exposés aux maladies, aux bouleversements économiques et aux catastrophes naturelles. Enfin, ils sont souvent maltraités par les institutions de l’Etat et de la société et n’ont aucune influence sur les grandes décisions qui modèlent leur existence. Tous ces handicaps représentent chacun une dimension de la pauvreté » .
Que dire sur l’extrême pauvreté à la différence de la pauvreté ?
L’extrême pauvreté est généralement une pauvreté absolue aigu ou sévère, «l’insupportable à voir et à dire , le lieu de l’extrême et de la démesure,de l’inconvenant et de l’inconcevable ;c’est la vie fait d’état cumulé de l’individu précaire, du mendiant,du sans domicile fixe,du marginal, de l’exclu» . Ainsi, il y a une nette différence entre les pauvres et les plus pauvres.. En effet, le problème, multidimensionnelle, de la pauvreté est d’autant plus évident et profonde pour le cas de l’extrême pauvreté. Pour un individu extrêmement pauvre, la carence en termes de ressources de base ou actifs sur différents aspects comme les ressources financières, l’éducation, l’emploi, le logement, les services des soins ont des impacts mutuellement renforçants. Et ceux-ci va conduire à une situation de privation sur de nouvelle domaine de la vie et entraîne les individus qui en sont victimes dans le cercle vicieux de l’extrême pauvreté. Ainsi, en absence de ressources de base ou actifs qui vont constituer un solide fondement pour construire une nouvelle vie, malgré leur effort de lutter contre l’extrême pauvreté, ils ne peuvent normalement pas améliorer leur condition de vie sans l’aide des autres.
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