APPROCHE COGESTION DU GIRMaC ET SURVEILLANCE PARTICIPATIVE

APPROCHE COGESTION DU GIRMaC ET SURVEILLANCE PARTICIPATIVE

Nous nous proposons ici de faire l’analyse du suivi, contrôle et surveillance des ressources halieutiques tel que recommandé par la FAO en mars 1997 dans le rôle fondamental du suivi, du contrôle et de la surveillance dans l’aménagement des pêcheries au regard des difficultés dans sa mise en œuvre dans les pêcheries artisanales au niveau des sites pilotes. Par la suite nous ferons la théorie de la mise en place d’un système de cogestion pour voir le processus de cogestion proposé par le programme GIRMaC.

Historique et bases juridiques du suivi contrôle et surveillance

Les fondements juridiques du SCS sont multiples et variés, car étant la résultante d’une situation particulièrement critique des stocks exploités ou encore des textes ayant un caractère local, régional ou international ; à partir : • de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 198225 a conféré aux Etats riverains des droits souverains aux fins d’exploration, d’exploitation et d’aménagement des ressources biologiques présentes au sein de leurs ZEE respectives, s’étendant sur les 200 milles, avec : D’où ces mesures visent à maintenir ou rétablir les stocks des espèces exploitées à des niveaux qui assurent le rendement constant maximum, eu égard aux facteurs bio écologiques et économiques pertinents.

• de la session la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement de Rio en vue d’élaborer des stratégies qui mènent vers un développement durable et écologique, dont objectif est de combattre les causes de la dégradation de l’écosystème notamment la nécessité de préserver de toute urgence l’environnement marin /halieutique ; • du code FAO28 de conduite pour pêche responsable qui engage le pays côtier à concevoir et à mettre en œuvre des opérations et des politiques halieutiques de façon à garantir l’utilisation durable des ressources halieutiques et assurer ainsi la conservation des ressources, la continuité de l’offre et la réduction de la pauvreté des communautés de pêcheurs. Au fur et à mesure que ces conventions entrent en vigueur, des droits nouveaux sont établis, mais aussi des obligations nouvelles, le suivi, contrôle et la surveillance (SCS), en particulier dans le secteur de la pêche, est l’une des obligations pour les Etats côtiers. Le SCS longtemps considéré comme un luxe réservé aux pays développés est alors un impératif pour tous les Etats côtiers.

Une mauvaise gestion des ressources souvent caractérisée par la délivrance d’un nombre de licence supérieur à ce que le stock particulier peut supporter, est en partie expliquée par le manque de connaissance exacte de l’état réel du stock de poisson, mais aussi par l’absence de volonté politique pour prendre des décisions difficiles telles la réduction du nombre de licences délivrées. conséquence de plan de SCS dans beaucoup de pays, notamment au Sénégal. La surveillance n’est qu’un outil pour l’aménagement des pêcheries. Sa raison d’être et l’efficacité des stratégies des opérations de surveillance sont fortement liées aux plans de gestion et d’aménagement des pêcheries.

Concepts du suivi, contrôle et surveillance

Le rôle et la raison du suivi, du contrôle et de la surveillance des ressources marines et côtières sont globaux et en particulier, leur relation à la protection des pêches est souvent mal comprise, et donc mal interprétée. Contrairement à la croyance populaire, la protection des pêcheries ne consiste pas seulement à attraper des braconniers résidents ou étrangers à la localité avec une vedette rapide et armée; c’est une tâche beaucoup plus compliquée à accomplir en respectant des lois civiles et des ordonnances de la nation, affectant tous les exploitants à la fois. Les étrangers titulaires de licence devraient être reconnus comme des “clients” de valeurs car sources de devises et d’emplois pour les pêcheries. En outre, l’expérience a prouvé que les activités du SCS ne réussiront pas s’il n’y pas l’adhésion, la compréhension, la participation et l’acceptation par les communautés de pécheurs de la logique et la philosophie qui sous-tendent les mesures de SCS mises en place. Le message est donc pour tous; il est indispensable de communiquer et de se concerter avec les professionnels et les acteurs halieutes, et autres institutions comprenant l’industrie, le gouvernement et le personnel d’exécution et d’inspection. Des réunions régulières formelles et informelles sont à tenir afin de s’assurer que les mesures soient comprises et acceptées par tous.

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Les composantes du scs

Les méthodes dites “hardware“ consistent à mettre en œuvre des moyens techniques poussés souvent lourds et coûteux. Il s’agit : radar, système satellite à bord des navires ou des pirogues de pêche, le matériel nécessaire comprend des vedettes rapides d’interception, stations côtières et surtout le système informatique capable de compiler une base de données de recouper les informations. Les méthodes dites “software“ font appel aux ressources humaines, donc aux agents et inspecteurs compétents, aux professionnels halieutes et aux pêcheurs en particuliers dont l’apport est incontournable, mais aussi la performance dans l’organisation du dispositif du SCS. Le dispositif de SCS comprend trois composantes principales qui, en fonction du coût des ressources engagées et de la structure administrative (nationale, sous-régionale ou régionale) prend une configuration particulière. Il s’agit des composantes terre, mer et air.

Il est nécessaire d’établir une salle, centre de coordination (en bordure de mer) des opérations, où l’on peut à tout instant faire l’état des opérations du dispositif SCS par des illustrations à l’aide de cartes marines, de graphiques et d’outils informatiques. Ce centre qui est doté de bureaux et du personnel requis, est à lié aux autres composantes du dispositif et organismes s’intéressant à la pêche. Il doit pouvoir entrer en communication avec les stations périphériques par téléphone, fax, Internet ou tout autre moyen, comme les radios VHF fixes et mobiles et/ou des radios H.F. Ainsi le centre va être une “courroie de transmission” entre les populations en prenant en compte leurs préoccupations et contributions et la structure administrative. Il peut être un cadre de concertation, de sensibilisation et d’explication entre tous les acteurs du programme SCS. Si les pêcheurs, et leurs communautés et organisations refusent d’être spectateurs et sont reconnus comme des acteurs, dans la gestion des pêches, la planification du SCS et les activités connexes, ces plans auront beaucoup plus de chance d’être exécutés avec succès pour le plus grand bien de tous. Dans le cas contraire, il serait à la fois extrêmement onéreux et compliqué d’assurer la bonne .

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