APPRENTISSAGE DES ÉLÈVES
Pour répondre aux objectifs préétablis de notre recherche, nous allons emprunter la méthodologie « fouille de données », appelée aussi par bon nombre des chercheurs « Extraction des connaissances à partir des données (ECD) » (cf. :1.1). D’abord, nous avons considéré la connaissance, selon la définition fournie par Platon ; la connaissance est une croyance vraie et justifiée. Sur laquelle, elle implique deux conditions : – pour accéder au statut de connaissance, une croyance doit non seulement vraie (c’est-à-dire qu’elle correspond à une réalité), – le sujet doit également être fondé à croire (c’est-à-dire que l’on ne peut pas savoir par hasard ou par erreur).
Ainsi, nous résolvons notre problème en application la théorie platonicienne de la connaissance à la justification. En effet, selon cette théorie, nous devons connaitre si notre croyance est justifiée. Dans quels cas peut-on considérer que notre croyance est justifiée, sur ce problème, deux familles de théories existent : Internalisme La première famille est celle de l’internalisme, pour laquelle nous avons, au moins en théorie, accès aux justifications de nos croyances.
Mais là aussi, on distingue deux types d’énoncés à savoir : – les énoncés d’observations qui décrivent des objets et des faits ou les données immédiatement accessibles par l’observation, directement observables – et les énoncés théoriques qui se réfèrent à des choses non directement perçues. Ici, nous avons réalisé des analyses des faits exécutés par les élèves qui seront donc directement observables en classe par leur copie soit lors d’expérimentations ou par le remplissage des questionnaires. Nous sommes dans le premier cas.
Il faut cependant noter qu’en temps que chercheur, nous allons chercher les justifications de nos croyances observées par les travaux des chercheurs antérieurs. Externalisme La seconde famille est celle de l’externalisme. Selon cette théorie, il n’est pas nécessaire que nous ayons-nous même accès à la justification de nos croyances pour ce qu’il y est des connaissances : il suffit qu’un autre travail de recherche extérieur possède cette justification. Les théories externalistes sont souvent formulées comme des théories causales de la connaissance. Afin d’explorer toutes les relations causales des connaissances cachées, dans la première analyse, nous avons regroupé toutes les données et nous allons utiliser et avons profité l’analyse statistique implicative en se servant de l’outil, ASI−MGK, que nous avons présenté dans le chapitre (cf. :2)
Les écoles qui vont servir à l’expérimentation
Avant de commencer la recherche sur le terrain, nous avons mené des visites de courtoisie suivie d’entretiens avec les institutions. Le premier entretien a été établi avec la Sœur-Directrice du collège Notre-Dame-de-Lourdes Tananmbao – Antsiranana. Lors de cet entretien, nous lui avons demandé son consentement et son autorisation pour nos recherches. La direction a favorablement accepté sans hésitation ; dans son établissement, nous avons eu à notre disposition les élèves de la classe de sixième jusqu’à la classe de quatrième. Nous avons obtenu des cours hebdomadaires d’une heure pour toutes les classes et l’accès à la salle informatique tous les jours ouvrables.
Le deuxième entretien a eu lieu avec la Sœur Directrice du collège Sainte-Thérèse Place Kabary – Antsiranana, du fait que l’école a déjà des cours d’informatique, la direction a accepté sans aucun souci. L’école dispose d’une salle d’informatique avec 11 postes en marche. Nous avons a notre disposition trois classes de sixième, trois classes de cinquième et deux classes de quatrième, nous avons obtenu une séance de deux heures par semaine par classe. En raison d’encombrement et du manque d’ordinateur disponibles, l’accès à la salle pour chaque classe se faisait en deux groupes. Une formation pédagogique des enseignants responsables et une révision du contenu des cours ont aussi été sollicitées durant l’entrevue.
Le troisième entretien a été avec le Père responsable du lycée Saint-Jean Place Kabary – Antsiranana. Nous avons également obtenu l’approbation pour toutes les classes de seconde et de première L, les autres classes comme la première S et les terminales ne sont pas disponibles. Nous avons effectué une séance de 2 heures de cours par semaine et ainsi que l’accès à une salle de médiathèque informatique comptant 16 ordinateurs disponibles. Avec d’autres établissements comme l’Avotra College et l’ABC qui font tous deux de l’informatique, nous n’avons pu parler qu’aux professeurs responsables du cours.
Les deux enseignants sont tous convaincus du bien fondé des réformes que nous avions prévu d’introduire. Pour tous les établissements, nous avons vocation à introduire une réforme sur le contenu du cours à enseigner. Les établissements suivront le même programme et auront le même matériel de cours, les professeurs étant prêts à suivre une formation de recyclage de deux semaines.
Apprentissage des élèves
L’informatique, en tant que science comme en tant qu’outil, a envahi notre quotidien nous apportant maints services. Elle a contribué à une transformation rapide de la société partout dans le monde. Le progrès qu’elle a enregistré au niveau des logiciels comme au niveau matériel a provoqué le développement rapide de la plupart des secteurs vitaux. L’accès libre et immédiat à une source de données prodigieuse a changé radicalement les mentalités et a permis l’émergence d’un autre mode de pensée. Ce progrès continu et rapide nécessite une mise à jour perpétuelle des connaissances.
Le marché de l’emploi a lui aussi vu l’émergence d’un large éventail de nouveaux métiers. L’éducation, secteur pilier dans la formation de l’individu, s’est trouvée impliquée dans cette transformation. En effet, l’enseignement de l’informatique, qui était il y a peu de temps optionnel et réservé aux dernières classes du secondaire, devrait être obligatoire dans toutes les classes depuis le collège. Ce choix vise à développer, de plus en plus tôt, des compétences spécifiques en matière d’informatique chez les élèves. L’enseignement de l’informatique dans ces deux établissements existe depuis 2010 et l’apprentissage est basé sur les suites bureautiques (MS Word en sixième, MS Excel en cinquième et MS Po100 wer Point en quatrième).
Lors de notre étude, notre première contribution a porté principalement sur une amélioration du contenu du programme enseigné et une orientation vers un aspect le plus en plus académique. Il s’agit d’un enseignement de culture générale qui apporte connaissances, savoirs et savoir-faire, qui développera l’esprit d’initiative, de création et le travail en équipe, ce qui établira des liens étroits avec l’ensemble des disciplines (notamment pour le choix et la réalisation des projets). L’enseignement de l’informatique que nous avons introduit au collège vise les objectifs généraux suivants :
– Exploitation des fonctions élémentaires d’un ordinateur, – production d’un document numérique , – savoir documenter et communiquer avec les TICs , – développer son esprit critique face à l’information et à son traitement. – acquérir les notions de base en programmation et en algorithmique , – et acquérir les savoir-faire relatifs à l’écriture et à l’exécution d’un programme simple. Alors, depuis l’année scolaire 2015/2016, nous travaillé avec douze classes au collège NotreDame-de-Lourdes ; cinq classes de sixième, quatre classes de cinquième et trois classes de quatrième. Au collège Sainte Thérèse, ce fut seulement avec huit classes dont trois classes de sixième, trois classes de cinquième et deux classes de quatrième. L’enseignement était assuré par un enseignant qui ayant bénéficié de la formation.