Apports théoriques sur la relation monnaie et inflation

Apports théoriques sur la relation monnaie et inflation

De façon générale, les économistes ont toujours accordé une attention particulière à l’inflation à cause de ses conséquences néfastes au plan économique et social. Les biens et services qui constituent la richesse des nations sont mesurés en termes monétaires et dans ce cas, il y a un équilibre entre la possession de la monnaie et celle des biens. Le problème de l’inflation est qu’elle corrompt ou ruine cet équilibre qui est la base de la stabilité économique. La même quantité de monnaie détenue dans des périodes différentes, ne permet pas d’acheter la même quantité de biens et services. Il faut donc avantager les politiques monétaires qui maintiennent la stabilité du pouvoir d’achat de la monnaie. Pour ce faire, la connaissance des causes de l’inflation est indispensable. Puisque l’inflation affecte principalement les fonctions d’unité de compte et de réserve de valeur de la monnaie, beaucoup d’analyses ont été faites sur la nature de la relation entre l’inflation et la masse monétaire. montrer les causes de l’apparition de l’inflation. Est- elle toujours d’origine monétaire ? Nous aborderons tout d’abord, dans une première section, le point de vue des classiques ensuite des néoclassiques, dans le but de cerner les variables utilisées pour montrer comment la monnaie induit à l’inflation. Ensuite dans une seconde section nous exposerons simultanément les autres écoles : Keynésienne, Friedmanienne et NEC ainsi que leurs points de vue quant à l’origine de l’inflation.

Jusqu’au milieu du XVI° Siècle, les économistes supposaient que l’une des causes de l’inflation était le rognage. La fameuse loi de Gresham expliquait déjà ce phénomène : la mauvaise monnaie chasse la bonne monnaie. En effet les transactions ce faisaient avec la monnaie déprécier pour mieux thésauriser la bonne monnaie. Hume assimile la monnaie à un lubrifiant qui facilite le commerce. La monnaie, n’est que l’intermédiaire des échanges, et n’a pas d’autres rôles que de celui de faciliter les transactions économiques, de servir de signe et mesure du travail et des marchandises. Pour lui, ce qui est important, ce n’est donc pas la quantité de monnaie, mais la façon dont celle-ci est employée,  Il est l’un des précurseurs à avoir lié le pouvoir d’achat de la monnaie à sa quantité : le pouvoir d’achat de la monnaie est inversement proportionnel à sa quantité. Il réfléchit à l’hypothèse d’une variation brutale de la circulation monétaire en Grande Bretagne (une diminution des quatre cinquièmes en une nuit), et arrive à la conclusion que, dans ce cas, le prix du travail et celui des marchandises doivent baisser dans la même proportion. D.Hume introduit également une distinction claire entre le long terme et le court terme : dans le long terme, une stricte proportionnalité entre le niveau des prix et la quantité de monnaie doit être vérifiée ; mais dans le court terme, les variations de la quantité de monnaie produisent des variations dans le Pour lui si la quantité de monnaie augmente en plus grande quantité. Le pouvoir d’achat de la monnaie va décroitre. Mais cette dernière ne sera pas immédiate.

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Elle s’opèrera tout au long du processus de diffusion de la nouvelle monnaie dans le système économique. C’est donc l’effet redistributif de l’augmentation de la quantité de monnaie (effet Cantillon). Il se résume ainsi : la nouvelle monnaie entre dans le système en arrivant entre les mains de certains acteurs économiques. Ces derniers disposent d’un stock accru de monnaie, leur utilité marginale de la monnaie tend à diminuer, et ils vont donc dépenser au moins une partie de cette monnaie supplémentaire pour se procurer d’avantage de certains biens. Les demandes de ces biens augmentent, ainsi que leurs prix. Les vendeurs de ces biens récupèrent la nouvelle monnaie, et il s’atténue au fur et à mesure que des acteurs de plus en plus nombreux reçoivent puis dépensentPour les auteurs classiques la monnaie n’est que l’intermédiaire des échanges elle est exclusivement transactionnelle. Leur analyse marque une rupture avec les mercantilistes, du moment qu’elle suppose que les richesses sont réelles et ne sont pas mesurées monétairement mais à l’aide de la notion de valeur d’échange. La richesse ne consiste pas dans les métaux précieux que peut posséder une nation mais dans les richesses qu’achète l’argent, cet argent n’est considéré qu’autant qu’instrument d’échange, permettant d’acheter des marchandises. L’introduction d’une valeur autre que monétaire est issue d’un raisonnement qui commence à partir d’un échange qui au début été un échange de troc ou la division du travail a poussé les individus à échanger leur surplus réciproque. Les classiques tels que J.S.Mill, Smith, Ricardo ou J.B.Say consacre un long développement au rôle de cette monnaie qui a l’avantage de briser le troc.

 

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