Applications au marquage d’un Ac pour le diagnostic différentiel de lymphome de sous type ABC
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Historique des lymphomes
Sir Thomas Hodgkin dirige une Žtude en 1832 sur une maladie caractŽrisŽe par une augmentation de taille des ganglions lymphatiques et de la rate, apr•s avoir exclu le diagnostic de tuberculose et de syphilis qui Žtaient alors les pathologies prŽsentant le plus souvent ce type de lŽsions ˆ cette Žpoque [1]. Virchow lui emboite le pas en 1845 en diffŽrenciant les leucŽmies, o• les cellules tumorales se trouvent dans le sang, des lymphomes o• les cellules tumorales sont seulement localisŽes dans les ganglions.
A la fin du XIXe si•cle, deux mŽdecins donnent leurs noms aux cellules dÕaspect anormal quÕils dŽcrivent comme nÕexistant pas dans dÕautres lŽsions, lÕidentification des cellules de Reed-Sternberg devient alors essentielle au diagnostic du lymphome de Hodgkin [3-4]. C’est Nathan Edwin Brill qui a fait la premi•re et durable contribution ˆ notre comprŽhension des diffŽrentes manifestations histopathologiques des lymphomes en identifiant et en prŽcisant les distinctions entre les types de lymphomes (par l’utilisation d’un mod•le/structure folliculaire) pour les ganglions lymphatiques, et en dŽcrivant les lymphomes folliculaires dans sa publication de 1925.
On distingue donc le lymphome hodgkinien (o• l’on retrouve les cellules de Reed-Sternberg), du lymphome malin non hodgkinien (sans les cellules de Reed -Sternberg). Dans les annŽes 1960-70, dÕimportantes avancŽes dans le domaine de lÕimmunologie sont rŽalisŽes, avec lÕidentification des lignŽes lymphocytaires B, T, Natural killer, ainsi que leurs stades de diffŽrenciation. Se rajoutent ˆ cela de nombreuses avancŽes sur les molŽcules jouant un r™le dans le syst•me immunologique et hŽmatopo•Žtique.
Au cours du XXe si•cle et jusqu’ˆ nos jours, de nombreux changements de la classification des lymphomes ont eu lieu, devenant de plus en plus ŽlaborŽs gr‰ce ˆ lÕŽvolution des connaissances mŽdicales Comme le dŽcrit Bruch [6], la premi•re nomenclature historique des leucŽmies et lymphomes a ŽtŽ publiŽe en 1903 et ne contenait que 4 groupes. AujourdÕhui, le rŽfŽrentiel de lÕOMS paru en 2008 compte 439 pages pour pr•s de 2500 rŽfŽrences. Ces diffŽrentes classifications permettent de distinguer les diffŽrents types de lymphomes sont le reflet du niveau de connaissances et des moyens techniques dÕune Žpoque donnŽe.
D•s 1930, les classifications Žtaient basŽes sur lÕaspect morphologique de la maladie, comme avec celle de Rappaport en 1956. Peu de temps apr•s, dans les annŽes 1960-1970 de multiples classifications existent. En 1974, gr‰ce ˆ lÕintŽgration des donnŽes immunologiques, Karl Lennert permet une modernisation de cette classification en introduisant une classification anatomo-pathologique [7]. En 1988, la version rŽvisŽe ultŽrieure de cette classification prit en compte lÕapport de lÕimmunochimie et distingua les phŽnotypes B et T [8]. Elle devint par la m•me occasion une rŽfŽrence europŽenne. Pendant ce temps, des classifications voient le jour en Grande-Bretagne, outre-Atlantique comme celle de Lukes et Collins.
De nombreuses confusions naissent entre les pathologistes et les cliniciens. Une conciliation est tentŽe en 1982 avec la Working Formulation [10] qui, par son approche uniquement morphologique sans distinguer les lymphomes B et T, fut un Žchec. Au dŽbut des annŽes 90, un groupe dÕŽtude international regroupant des pathologistes et des cliniciens est crŽŽ. La classification est alors abordŽe sous un nouvel angle incluant les crit•res biologiques et cliniques. En 1994, la classification REAL (Revised European American Lymphoma Classification) voit le jour [11], elle sera validŽe en 1997.
En 2001, appara”t la publication de la classification OMS, fruit dÕun travail de collaboration entre pathologistes internationaux, hŽmatologues et oncologues. Reprenant les principes du classement REAL, elle introduit avec les m•mes approches – en plus des nŽoplasies lympho•des – les nŽoplasies myŽlo•des et histiocytaires.
La classification OMS propose un inventaire de maladies dŽfini par des crit•res distincts : morphologiques, immunophŽnotypiques, gŽnŽtiques et cliniques. La classification OMS (2001) inclut les lymphomes B, les lymphomes T/NK et les lymphomes (ou maladies) de Hodgkin. En 2008, lÕOMS publie une derni•re version o• sont prŽsentŽes environ 90 entitŽs diffŽrentes.
On y distingue 3 catŽgories essentielles :
-les lymphomes de Hodgkin
-les lymphomes B
-les lymphomes T/NK.
Pour les lymphomes B et T/NK, il existe :
-les lymphomes immatures dŽveloppŽs ˆ partir de cellule B et T prŽcurseurs
-les lymphomes matures dŽveloppŽs ˆ partir de cellule B et T ˆ des stades de diffŽrenciation plus avancŽs.1-1-1-Historique des lymphomes
Sir Thomas Hodgkin dirige une Žtude en 1832 sur une maladie caractŽrisŽe par une augmentation de taille des ganglions lymphatiques et de la rate, apr•s avoir exclu le diagnostic de tuberculose et de syphilis qui Žtaient alors les pathologies prŽsentant le plus souvent ce type de lŽsions ˆ cette Žpoque [1]. Virchow lui emboite le pas en 1845 en diffŽrenciant les leucŽmies, o• les cellules tumorales se trouvent dans le sang, des lymphomes o• les cellules tumorales sont seulement localisŽes dans les ganglions..
A la fin du XIXe si•cle, deux mŽdecins donnent leurs noms aux cellules dÕaspect anormal quÕils dŽcrivent comme nÕexistant pas dans dÕautres lŽsions, lÕidentification des cellules de Reed-Sternberg devient alors essentielle au diagnostic du lymphome de Hodgkin [3-4]. C’est Nathan Edwin Brill qui a fait la premi•re et durable contribution ˆ notre comprŽhension des diffŽrentes manifestations histopathologiques des lymphomes en identifiant et en prŽcisant les distinctions entre les types de lymphomes (par l’utilisation d’un mod•le/structure folliculaire) pour les ganglions lymphatiques, et en dŽcrivant les lymphomes folliculaires dans sa publication de 1925 [5]. On distingue donc le lymphome hodgkinien (o• l’on retrouve les cellules de Reed-Sternberg), du lymphome malin non hodgkinien (sans les cellules de Reed -Sternberg). Dans les annŽes 1960-70, dÕimportantes avancŽes dans le domaine de lÕimmunologie sont rŽalisŽes, avec lÕidentification des lignŽes lymphocytaires B, T, Natural killer, ainsi que leurs stades de diffŽrenciation. Se rajoutent ˆ cela de nombreuses avancŽes sur les molŽcules jouant un r™le dans le syst•me immunologique et hŽmatopo•Žtique.
Au cours du XXe si•cle et jusqu’ˆ nos jours, de nombreux changements de la classification des lymphomes ont eu lieu, devenant de plus en plus ŽlaborŽs gr‰ce ˆ lÕŽvolution des connaissances mŽdicales.
Classification
Comme le dŽcrit Bruch [6], la premi•re nomenclature historique des leucŽmies et lymphomes a ŽtŽ publiŽe en 1903 et ne contenait que 4 groupes. AujourdÕhui, le rŽfŽrentiel de lÕOMS paru en 2008 compte 439 pages pour pr•s de 2500 rŽfŽrences. Ces diffŽrentes classifications permettent de distinguer les diffŽrents types de lymphomes sont le reflet du niveau de connaissances et des moyens techniques dÕune Žpoque donnŽe.
D•s 1930, les classifications Žtaient basŽes sur lÕaspect morphologique de la maladie, comme avec celle de Rappaport en 1956. Peu de temps apr•s, dans les annŽes 1960-1970 de multiples classifications existent. En 1974, gr‰ce ˆ lÕintŽgration des donnŽes immunologiques, Karl Lennert permet une modernisation de cette classification en introduisant une classification anatomo-pathologique [7]. En 1988, la version rŽvisŽe ultŽrieure de cette classification prit en compte lÕapport de lÕimmunochimie et distingua les phŽnotypes B et T [8]. Elle devint par la m•me occasion une rŽfŽrence europŽenne. Pendant ce temps, des classifications voient le jour en Grande-Bretagne, outre-Atlantique comme celle de Lukes et Collins..
De nombreuses confusions naissent entre les pathologistes et les cliniciens. Une conciliation est tentŽe en 1982 avec la Working Formulation [10] qui, par son approche uniquement morphologique sans distinguer les lymphomes B et T, fut un Žchec. Au dŽbut des annŽes 90, un groupe dÕŽtude international regroupant des pathologistes et des cliniciens est crŽŽ. La classification est alors abordŽe sous un nouvel angle incluant les crit•res biologiques et cliniques. En 1994, la classification REAL (Revised European American Lymphoma Classification) voit le jour [11], elle sera validŽe en 1997.
En 2001, appara”t la publication de la classification OMS, fruit dÕun travail de collaboration entre pathologistes internationaux, hŽmatologues et oncologues. Reprenant les principes du classement REAL, elle introduit avec les m•mes approches – en plus des nŽoplasies lympho•des – les nŽoplasies myŽlo•des et histiocytaires.
La classification OMS propose un inventaire de maladies dŽfini par des crit•res distincts : morphologiques, immunophŽnotypiques, gŽnŽtiques et cliniques. La classification OMS (2001) inclut les lymphomes B, les lymphomes T/NK et les lymphomes (ou maladies) de
Hodgkin. En 2008, lÕOMS publie une derni•re version o• sont prŽsentŽes environ 90 entitŽs diffŽrentes..
On y distingue 3 catŽgories essentielles :
-les lymphomes de Hodgkin
-les lymphomes B
-les lymphomes T/NK.
Pour les lymphomes B et T/NK, il existe :
-les lymphomes immatures dŽveloppŽs ˆ partir de cellule B et T prŽcurseurs
-les lymphomes matures dŽveloppŽs ˆ partir de cellule B et T ˆ des stades de diffŽrenciation plus avancŽs.
Table des matières
1-Les Lymphomes
1-1-Gnralits
1-2- Le Lymphome B diffus grandes cellules
1-3-LDGCB : Sous-types ABC/GCB
1-4- les LDGCB et la voie de signalisation NF-!B
2-L’imagerie
2-1-Imagerie pour le diagnostic in vivo
2-2-Imagerie nucléaire
3-Le marquage radioactif
3-1-Principe du marquage
3-2-Les marquages de protéines
4-Les anticorps et la radio-immunologie
4-1- Historique
4-2-Les différents fragments d’anticorps
5-89Zr-immuno-PET
5-1-Le Zirconium-89
5-2-Anticorps et imagerie via 89Zr-immuno-PET
6-Applications au marquage d’un Ac pour le diagnostic différentiel de lymphome de sous type ABC
6-1-Choix de la cible
6-2-Choix de l’anticorps
6-3-Choix chélateur
6-4 Choix protocole préparation