Application sur l’adolescent algérien

Application sur l’adolescent algérien

La population adolescente est une frange qui représente une partie importante, pour ne pas dire la partie écrasante de la population Algérienne. D‟après le dernier recensement de l‟office national des statistiques, l‟Algérie compte 40,4 Millions d‟habitants au 1er Janvier 2016. Par contre la dernière répartition de la population par âge et sexe a été faite en 2014 comme le montre le tableau suivant : On remarque que le pourcentage des adolescents algériens entre 10 et 19 ans dépasse les 15%. Il représente un marché potentiel essentiel pour les entreprises. Cette population d‟adolescents est vulnérable au regard des conditions socioculturelles dans lesquelles elle évolue. La  question de l’adolescence dans notre pays est intimement liée aux données socioculturelles et surtout aux transformations structurelles massives qui font de l’Algérie d’aujourd’hui un pays en transition à tous les égards. Ces transformations, plus ou moins diffuses, ont introduit la  reformulation de la structure familiale241 et des modèles relationnels qui s’y déploient. Ce qui fait la différence entre cette adolescence et celle du reste du monde. On essaie de savoir, quelles sont les variables qui influencent cette adolescence en tant que consommateur, dans un monde ouvert grâce au rôle des nouvelles technologies de l‟information et de la communication. Dans ce chapitre, nous avons fait une étude à travers un questionnaire qui s‟adressait aux adolescents algériens, pour essayer de trouver des réponses à notre problématique.

Dans cette phase de transition vers l‟économie de marché que connaît l’Algérie, et à côté des reliquats du fonctionnement traditionnel, pointent les incidences d’une modernité à laquelle la jeunesse algérienne aspire. Aussi, se pose pleinement la question des normes et des modèles d’identification à proposer aux adolescents qui, à travers les modifications corporelles et affectives, doivent négocier les stratégies pour se construire une identité personnelle et sexuelle dans les multiples interactions au sein de la famille, de l’école, avec les voisins, les éducateurs et les adultes en général car les adolescents sont en interaction avec le discours parental qui lui s’ancre toujours dans le champ social. Les rituels et les modèles traditionnels ne sont plus opérants dans la transition socioculturelle qui, faut-il le rappeler, est en résonance avec la phase transitionnelle que constitue l’adolescence même. L’angoisse qui peut submerger l’adolescent situé dans cet « entre-deux »  auquel fait référence D. Sibony242 n’est plus apaisée par aucun rituel qui répondait à ses besoins intimes dans la société traditionnelle. Les problèmes inhérents à cette notion prennent toute leur importance du fait de l’allongement de la durée de l’adolescence dans ce contexte de transition socioculturelle. Au malaise de l’adolescent, futur adulte, correspond le malaise d’un groupe dont le quotidien s’exprime à travers l’anomie, la violence, et la dépressivité inhibante plus d’adolescents dont le modèle vestimentaire, les coupes de cheveux et les attitudes ressemblent à ceux des vedettes aux corps parfaits des séries américaines ou turques, sinon des stars de la chansons ou encore du foot. Cette influence est accentuée par l‟omniprésence de ces personnes dans la vie quotidienne des jeunes algériens à travers la télévision et internet. Ce phénomène a poussé les entreprises à utiliser l‟image de ces stras comme une porte ouverte vers sa cible adolescente.

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Que ça soit directement en les utilisant dans des spots publicitaires, ou indirectement, en offrant leurs produits aux stars pour les présenter dans leurs Le marché de la téléphonie mobile représente un secteur en plein extension. Un rapport245 effectué par l‟Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications a mentionné que le parc global de la téléphonie mobile a enregistré une évolution de 3,66 millions abonnés au cours de l‟année 2014, réalisant un taux de croissance de 9,26% par rapport à l‟année précédente.  Sur les 43 millions d‟abonnés, 39,79 millions sont des abonnés au réseau GSM, soit 80,35%, contre 8,51 millions d‟abonnés au réseau de troisième génération (3G), soit 19,65%. Et ceci toujours en 2014. « L‟augmentation a atteint 92%, en passant de 8,51 millions en 2014 à 16,32 millions en 2015 », a précisé M. Bessai, président du Conseil de l’ARPT. Il a fait remarquer aussi que le segment GSM « a connu une baisse de 23% en 2015 par rapport à 2014, une baisse qui s’explique principalement par la migration des abonnés GSM vers la 3G ». On ne peut plus parler de téléphonie à l‟ère des smartphones sans évoquer notamment Internet. Sur le marché de l’internet, l‟ARPT a indiqué qu’il avait également connu une « nette progression » en 2015, précisant que la télé-densité internet (pourcentage d’accès internet rapporté à la population) est passée de 25,60% en 2014 à 46% en 2015. Cette progression « s’explique essentiellement par le lancement des services de la 3G et de la 4G (par l’opérateur fixe) », ajoutant que le parc abonnés internet est passé de 10,111 millions en 2014 à 18,583 millions en 2015, dont 16,319 millions enregistrés pour l’internet mobile.

 

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