APPLICATION DES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) AUX ACTIVITES AQUACOLES DANS LA PROVINCE DE L’ESTUAIRE (GABON)

APPLICATION DES SYSTEMES D’INFORMATION GEOGRAPHIQUE (SIG) AUX ACTIVITES AQUACOLES DANS LA PROVINCE DE L’ESTUAIRE (GABON)

Ce sous-secteur de l’aquaculture est une activité traditionnelle longtemps marginalisée du fait d’une économie gabonaise trop dépendante des ressources pétrolières et minières. Or, sur le plan mondial, selon les statistiques de la FAO, l’aquaculture est reconnue aujourd’hui comme le secteur de production vivrière qui croit le plus rapidement alors qu’en Afrique, comme le montre la figure 1, ces productions sont limitées à 1,1 %. Dans ce contexte, le Gabon, particulièrement la Province de l’Estuaire, présente d’énormes potentialités notamment un réseau hydrographique très dense, et un environnement socio-économique favorable pour le développement de l’aquaculture en milieu rural. n’ont pas été atteints. L’apport protéique assuré par l’aquaculture au niveau national ne représente seulement que 1 % contre 99 % pour les produits maritimes et moins de (1 pour mille) sur le plan africain (DGPA, 2004). En d’autres termes, l’aquaculture demeure quasiment insignifiante au Gabon.

SITUATION ET HISTORIQUE DE LA PISCICULTURE

L’analyse bibliographique de l’évolution de l’aquaculture au Gabon révèle les deux périodes suivantes :- une construction des stations piscicoles5 dans tous les terroirs (tableau 1), pour fournir des alevins aux promoteurs et servir de modèle de vulgarisation, des techniques piscicoles en milieu rural. – Une formation d’agents de vulgarisation pour la diffusion d’informations sur l’aquaculture, notamment les techniques jugées appropriées pour les pisciculteurs locaux. Ainsi on a assisté à l’expérimentation de nombreux systèmes de productions piscicoles en étangs par des petits exploitants avec des techniques extensives ou semi-intensives d’élevage des Cichlidés6 d’origine locale. Toutefois les stratégies de production adoptées pour l’obtention des revenus potentiels pour les populations par la vente des poissons élevés ont rarement été atteintes à cause principalement : – d’autre part, la mise en œuvre d’une politique inefficiente de développement de l’aquaculture avec l’insuffisance des ressources financières, étatiques et l’amenuisement de l’assistance extérieure ; d’où s’explique la stagnation du secteur aquacole pendant cette période.

• l’amélioration des techniques de production et de gestion de la station piscicole. Cette évolution positive fait de cette structure étatique un important centre de formation et de démonstration en matière d’aquaculture dans la Province. La station piscicole produit des alevins de qualité qu’elle distribue aux différents promoteurs piscicoles avec un potentiel de production estimée à 5 tonnes d’alevins par an selon le protocole d’élevage. Par exemple en 2005, 80.000 alevins ont été livrés aux pisciculteurs de la région ; ce qui nous laisse affirmer que la station piscicole de l’Estuaire remplit effectivement sa mission de vulgarisation grâce à l’appui constant et à l’encadrement des autorités administratives de l’IPPAL.

LOCALISATION ET CARACTERISATION DE LA ZONE D’ETUDE

La présente étude est menée dans la province de l’Estuaire (fig.9), située entre 1°05’ et 0°56’ de la latitude Nord, et 9°30’ et 10°97’ de longitude Ouest du Gabon. Elle s’étend sur 20 740 km² et rassemblait en 1993 la moitié de la population gabonaise avec 463 187 habitants selon le Service de la Statistique du Gabon (1993). La province est drainée par le bassin du Komo s’ouvrant par un estuaire et couvrant une superficie de 5 000 km² avec une longueur de 230 km. En outre, sur l’ensemble de la Province, les rivières et ruisseaux se succèdent quasiment tous les six cents mètres. Quant au Fleuve Mbei, c’est l’affluent le plus important du Komo et arrose toute la Province avec une La province présente un relief varié avec un bassin côtier caractérisé par de basses collines enforestées, coupées d’une ligne de crêtes (orientée W-SE) de 230 à 250 m d’élévation. Les sols du bassin sédimentaire côtier ont une texture sablo-argileuse propice à l’implantation des structures piscicoles en étangs.

Les températures moyennes sont de l’ordre de 22° à 32°C favorables à l’élevage des espèces tropicales. L’évaporation est de 1 300 mm avec un taux d’humidité de 85 % (Source : Service Météologique du Gabon, 1987). En zone rurale le long de l’axe routier jusqu’à environ 70 km de Libreville où les conditions éco-climatiques et topographiques sont pratiquement favorables à l’implantation d’activités piscicoles. Quant aux sites piscicoles existants dans Libreville, l’alimentation en eau pendant toute l’année dans les étangs pose problème et amène les pisciculteurs à utiliser l’eau de pluie ou de forage. Enfin, l’aquaculture marine n’est pas pratiquée notamment au niveau de la baie de Komo malgré l’environnement favorable qui existe avec les nombreuses rivières et lagunes.

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