Application des outils d’analyse stratégique au marketing territorial
Dans une démarche stratégique, le marketing territorial consiste à étudier les comportements et les besoins des cibles fondamentales et les stratégies permettant de mettre en avant l’image du territoire et ses facteurs d’attractivité. Tout cela afin de pouvoir positionner le territoire sur le vaste marché de l’investissement. Une collectivité territoriale ne peut engager des actions sans identifier son territoire et sans prendre en compte les comportements existants vis à vis de ce territoire, elle doit, en effet, connaître les besoins des investisseurs, comprendre leurs motivations et leur manière de procéder. Ceci d’une part, d’autre part, elle a besoin de se connaître elle- même, d’évaluer son image et les avantages qu’elle peut offrir aux investisseurs. Ce n’est qu’à partir de là qu’elle pourra agir. L’implantation des investissements économiques constitue une préoccupation majeure pour les acteurs du marketing territorial et la capacité des acteurs locaux à attirer et maintenir les entreprises sur leur territoire résulte d’une étude des besoins des investisseurs. Cette étude se base, non seulement sur la connaissance des motivations des entreprises, en leur qualité de personnes morales, mais aussi, des motivations des personnes physiques à qui incombe la décision de s’implanter dans un territoire donné ou d’y avoir des activités industrielles ou commerciales.
La reconnaissance et la compréhension des motivations qui sous-tendent à la recherche d’un lieu d’implantation pour l’entreprise sont importantes, puisque, très souvent, elles déterminent les critères de choix du site. A. Le besoin générique et le besoin dérivé : Les besoins génériques, innés ou naturels sont inhérents à la nature ou à l’organisme, tandis que les besoins dérivés ou acquis dépendent de l’expérience, des conditions de l’environnement et de l’évolution de la société. Selon l’auteur, le besoin dérivé est la réponse technologique particulière apportée au besoin générique et est aussi l’objet du désir. Cette distinction veut dire qu’il ne peut jamais y avoir de saturation générale et que les produits et services ne peuvent que proposer une saturation sectorielle visant certes la saturation générale, mais ne l’atteignant jamais.B. Les besoins absolus et les besoins relatifs : Selon Keynes,96 « les besoins absolus sont ceux que nous ressentons quelle que soit la situation d’autrui et les besoins relatifs ceux dont la satisfaction nous fait planer au dessus de nos semblables et nous donne un sentiment de supériorité vis à vis d’eux ».Les besoins absolus sont saturables mais les besoins relatifs ne le sont pas, car ils sont insatiables, car plus le niveau général s’élève, plus ils cherchent à le dépasser. Dans ce contexte, produire pour satisfaire les besoins relatifs revient à les développer. Ainsi, les individus ont tendance à considérer que leur situation s’est dégradée alors qu’en termes absolus, elle s’est beaucoup améliorée, cela parce que les personnes qui servent de point de comparaison ont mieux progressé. Cela nous ramène à l’impossibilité d’une saturation générale.
établit une distinction entre besoin, désir et demande. Le besoin correspond à des éléments nécessaires à la survie, tels que la nourriture, vêtements, abri, éducation,… Ces besoins deviennent des désirs lorsqu’ils correspondent à des objets spécifiques. La demande n’apparaît que lorsqu’il y a vouloir et pouvoir d’achat. A. l’amélioration de l’image : Lorsque l’étude des besoins s’adresse directement au public, la consultation peut contribuer à améliorer l’image du territoire. Il y a d’une part l’effet psychologique du contact avec la population ciblée qui va répercuter un sentiment de « bonne impression ». D’autre part, si les travaux de recherche ou d’expérimentation donnent lieu à des articles dans la presse ou dans des émissions Tous ces changements et l’importance accordée aux informations collectées, stimulent le personnel de la structure pour faire mieux et le motive plus que les postes purement administratifs. Aspect qui n’est pas à négliger quand on sait que certaines organisations soufrent de la démotivation du personnel. Grâce à la théorie du comportement du consommateur, on sait que ce dernier, comme tout autre décideur, est indissociable de liens collectifs et de pulsions irrationnelles. Cette même théorie, nous éclaire sur le rôle de l’information dans la décision et en conséquence, sur la relation entre la décision économique et d’autres Plus récemment, des économistes, notamment Michael PORTER 102 ont dirigé leurs travaux afin de savoir comment un pays, un gouvernement, ou même une industrie privée pouvait modifier les conditions de travail dans un pays en vue de créer ou de renforcer la compétitivité de ses entreprises au plan international. En effet, pourquoi une nation connaît-elle la réussite dans une industrie donnée ?