APPLICATION DE LA DEMARCHE – CREATION D’UN OUTIL D’ECO-CONCEPTION DEDIE AUX NAVIRES

APPLICATION DE LA DEMARCHE – CREATION D’UN OUTIL D’ECO-CONCEPTION DEDIE AUX NAVIRES

Ce chapitre correspond à la mise en application de la démarche proposée dans les paragraphes précédents. Dans le cadre du projet CONVENAV, un outil d’éco-conception dédié aux navires a été développé : l’OCEAN, acronyme pour Outil de Conception, Evaluation et Amélioration des Navires. Cet outil doit répondre à deux problématiques : L’OCEAN a été développé en fonction de besoins précis, décidés par l’ensemble des partenaires du consortium, ainsi que par de futurs utilisateurs. La construction de l’outil s’est établie en fonction d’un cahier des charges qui décrit l’expression de besoins de l’outil. De plus, un indicateur spécifique aux navires a été développé. Il s’agit de l’EIM (Eco-Indicateur Marin). Dans un premier temps, un rapport sur l’expression des besoins (EB) et des fonctionnalités de l’OCEAN a été rédigé (cf. Annexes). Ce document a permis de transcrire l’ensemble des besoins mis en avant pour construire un outil capable d’évaluer des impacts selon une méthode basée sur l’ACV, mais aussi capable de guider l’utilisateur pour l’aider lors de la conception des produits, et d’en améliorer les impacts sur l’environnement. L’EB décrit entre autres les besoins de l’outil (de la même façon que pour un cahier des charges), les modules constituant ce futur OCEAN et les exigences nécessaires à respecter pour le bon développement d’un tel outil.

Ce document2 reprend l’ensemble des fonctionnalités qui devront être présentes lors du développement de l’outil sous sa forme « commercialisable ». Ainsi, même si la totalité des fonctions n’ont pas pu être développées dans le cadre du projet CONVENAV, il faut garder à l’esprit que l’outil dans sa version prototype est un démonstrateur. Il doit prouver que la démarche proposée est réalisable, applicable et intégrable à un processus de conception très établi. La version développée doit permettre de réaliser une évaluation environnementale, comme le ferait un logiciel d’ACV type SimaPro, ce qui n’est pas une innovation en soi mais qui était indispensable. Mais cette version de l’OCEAN doit aussi et surtout, être assez dynamique pour supporter toute la partie concernant l’aide à la décision et à l’amélioration du produit. « L’outil d’éco-conception et d’évaluation environnementale doit permettre de prendre en compte les impacts sur l’environnement, et plus particulièrement sur le milieu marin, lors de la conception des bateaux. Il doit fournir un outil d’aide à la décision des utilisateurs, pour une optimisation des performances environnementales des navires. Il doit permettre à tous les acteurs de la conception (analyste environnemental, architecte, systémiers, technologues et fournisseurs) de participer à la récupération des données et/ou à l’utilisation de l’outil. Cet outil doit être utilisable pour l’ensemble des phases de conception.

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Les attentes spécifiques de DCNS face à cet outil ont été décrites précédemment (cf. chapitre 2, 3.2.2). Il a clairement été énoncé par les futurs utilisateurs que l’outil se devra d’avoir une Interface Homme Machine (IHM) conviviale, assez intuitive, ne créant pas de nouvelles contraintes trop lourdes à intégrer dans le processus de conception classique. De plus, il devra permettre une aide à la décision, qu’elle soit à prendre en avant-projet ou en phase d’industrialisation. L’utilisateur pourra choisir le périmètre de son étude (niveau d’utilisateur, phase de conception, phase de vie, typologie du navire, arborescence produit et données associées) puis lancer les calculs d’impacts, et être guidé pour l’interprétation des résultats. Comme cela a été présenté, l’outil doit se baser sur l’ACV. Il faut donc choisir une méthode de calcul d’impact adaptée au produit étudié, et éventuellement, envisager la création d’un nouvel indicateur plus adapté à l’évaluation des impacts d’un navire sur l’environnement, et en particulier, sur l’environnement marin. Ce sont ces EI qui permettent notamment de quantifier les impacts d’un produit en fonction de différentes catégories d’impact. Ils servent à réaliser « une analyse préliminaire, globale et critique des problèmes, effets et résultats, tant positifs que négatifs, en matière d’environnement des activités d’un établissement, d’un projet ou d’une politique. Différentes méthodologies existent en France et dans les autres pays. Elles sont généralement très liées à la politique générale du pays et à sa réglementation. » (MELQUIOT, 2003). Par exemple, pour évaluer les impacts des émissions de CO2 dus à la combustion de carburant utilisé par un navire, un EI possible est celui renseignant le changement climatique.

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