Application à la détermination du MBC dans les jus d’oranges

Présence du MBC dans l’environnement

Il faut noter que le MBC ne peut être synthétisé naturellement donc sa présence dans l’environnement peut s’expliquer par son utilisation excessive dans divers produits agricoles et biocides qui se traduit par sa forte pénétration dans la nature sous différentes formes (poudre, solution etc.). Il est souvent détecté dans les eaux de surfaces et sédiments de caniveaux situés aux environs des champs et usines à travers lesquels il est utilisé en permanence. Sa présence dans l’environnement est souvent influencée par différents facteurs, car après application sur les organismes cibles, seule une infime partie du produit entre en contacte avec ceux-ci, le reste des résidus du MBC se dispersent dans l’environnement selon différents phénomènes: les phénomènes de transfert, d’immobilisation et de dégradation. L’importance relative de ces processus varie selon les caractéristiques des sols, le climat etc.
Phénomènes transferts : Transfert vers les milieux aquatiques La saturation des sols en eau souvent causée par une forte intensité de pluie supérieure à la capacité de pénétration dans le sol entraine un excédent d’eau susceptible de mobiliser et de faire migrer les produits phytosanitaires vers d’autres sites d’eau. Ce transfert s’effectue soit verticalement par lixiviation soit latéralement par ruissellement .
Transfert vers les eaux profondes : Par infiltration des eaux de pluies, les produits phytosanitaires (MBC) sont entrainés en même temps dans le sol ou ils se déplacent selon les modalités de la circulation de l’eau. Ce transfert se déroule par le passage des produits phytosanitaires de la zone non saturée (sol) à la zone saturée (aquifère). On parle généralement de lixiviation pour les molécules en solution aqueuse et de lessivage pour les molécules associées à la phase solide . Transfert vers l’atmosphère : La volatilisation dépend des propriétés physico-chimiques du produit, mais peut également être influencée par les conditions météorologiques (température, humidité et soleil) et la nature de la surface d’adsorption du produit MBC. Cependant, sur la base estimée de la constante d’henry, la volatilisation du MBC à partir des surfaces de sols humides et des eaux de surface ne devrait pas être un processus important du fait de son caractère peu volatil .
Phénomène d’immobilisation et de distribution : La teneur en matière organique et l’acidité élevée des sols favorisent une forte adsorption de produits phytosanitaires limitant ainsi leur migration vers d’autres sources. Des expériences établies sur terrain ont permis de montrer que 0,4% de MBC est retrouvé dans les eaux de ruissellement au-dessus ou à travers des sols traités avec le MBC . Il a été rapporté que 35% de la quantité de MBC adsorbée n’est pas déadsorbable, car après 7 jours dans un milieu aquatique en anaérobie 98% du MBC est lié aux sédiments .
Phénomène de dégradation : Le MBC peut subir un certain nombre de processus de transformation engendrant de nouvelles substances. Diverses réactions chimiques, photochimique ou biochimiques peuvent intervenir et conduire à la transformation (ou minéralisation) du MBC. Les processus de dégradations conditionnent son temps de vie dans l’environnement par le biais de deux types de mécanisme : d’une part les dégradations abiotiques dues aux réactions chimiques et photochimique se produisant dans l’eau ou dans les sols ou à l’action des rayonnements UV de la lumière (photolyse), d’autres part les dégradations biotiques dues à l’influence microbienne. Elles ont lieu simultanément dans l’environnement.

Toxicité du MBC

Le MBC est un produit et donc susceptible de présenter des risques en utilisation normale. Des expériences faites sur diverses espèces exposées au MBC par différentes voies ont montré que la dose létale 50 (DL50 dose tuant 50 % des organismes testés) est comprise entre 2 et 12g/kg. Des études établies sur une alimentation de rats males ayant reçus une quantité importante de MBC (6g/kg par jour) en nourriture ont permis de constater une réduction importante du nombre de leucocyte, érythrocytes, d’hématocrite, et une augmentation du niveau de cholestérol, d’albumine, et de glucose susceptible de provoquer des changements et d’affecter de manière négative les tissus du fois, des reins, et les paramètres hématologiques et biochimiques .
Le MBC est aussi toxique pour les organismes aquatiques mais sa biodisponibilité reste faible à cause de sa forte adsorption par les sédiments, car Après 7 jours dans un milieu aquatique en anaérobie, 98 % de ce produit est lié aux sédiments, ainsi, les espèces benthiques sont plus susceptibles d’être exposées .

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Exposition humaine au MBC

Le MBC est le principe actif le plus largement répandue de la classe des benzimidazoles carbamates de fongicide Cependant, en d’épis de ces nombreuses avantages, et à cause de la grande stabilité, de la toxicité et de sa capacité de bioaccumulation, le MBC peut par exposition induire le corps humains à un plus grand risque d’empoisonnement.
La principale source d’exposition humaine se résume à l’apport alimentaire car les résidus MBC peuvent être pris des récoltes et être transférés le long de la chaine alimentaire.
Bien qu’il ne soit trouvé que dans de faible proportion dans certains aliments tels les poires, les pommes, les oranges, la banane etc, il représente un problème majeur pour les nourrissons qui sont particulièrement vulnérables du fait de la composition de leur alimentation qui est principalement constituée de ces substances. Le 5-HBC qui est l’un de ces métabolites principal peut être trouvé dans les urines de la population à l’état de trace dans le cadre d’expositions professionnelles qui souvent s’effectue par inhalation ou par contacte dermique. Il y’a peu d’informations concernant les effets du MBC sur l’homme car son mécanisme d’action dans les cellules humaines n’a pas été complètement éclairé. Mais de récentes études ont montré une potentielle toxicité du fongicide MBC et de ses métabolites sur les cellules trophoblastiques placentaires humaines.

Résidus du MBC dans les aliments

Le MBC est rapporté comme l’un des pesticides les plus généralement détectés dans les fruits. L’utilisation intense du fongicide MBC à travers les récoltes, les cultures et contre un large spectre d’agents pathogènes est l’une des principale cause de sa présence dans les aliments à l’état de trace. Elle s’effectue souvent par un dépôt de ses résidus à la surface des végétaux, et qui par suite sont entrainés par absorption à l’intérieur de certaines parties de la plante. En chine par exemple Les résidus de MBC sont trouvés jusqu’au niveau 1ppm dans les fruits . Il est l’un des douze pesticides les plus souvent détectés dans les programmes de surveillance de l’UE. En outre, entre 2002 et 2003 des résidus de MBC et de ses métabolites ont été retrouvés dans 50 échantillons de bananes importés en Italie de l’équateur, du Costa Rica et du Panama avec des concentrations allant de 0,05 mg/kg à 1,1 mg/kg .
Interdit aux Etats-Unis, récemment le fongicide MBC a été découvert dans des jus d’oranges importé du brésil à l’état de trace par des marques de productions Américaines comme Minute Maid et Tropicana . Cependant, sa présence dans les fruits n’implique pas forcément son utilisation dans les cultures et récoltes en tant qu’agent de protection, mais également peut être due à la dégradation du bénomyl ou du thiophanate-méthyle qui sont des fongicides souvent autorisé dans certains pays et qui après application sur les organes cibles se dégradent en MBC. Ce paragraphe fera l’objet de notre étude qui consistera de développer une méthode capable d’analyser le MBC dans les jus d’oranges.

Table des matières

INTRODUCTION 
I. Généralités sur le Carbendazime 
I.1. Propriétés physico-chimiques du MBC
I.2. Type de formulation
I.3. Métabolisme du MBC
I.4. Présence du MBC dans l’environnement
I.4.1. Phénomènes transferts
I.4.2. Phénomène d’immobilisation et de distribution
I.4.3. Phénomène de dégradation
I.5. Toxicité du MBC
I.6. Exposition humaine au MBC
I.7. Résidus du MBC dans les aliments
I.8. Statut réglementaire
II. PARTIE EXPERIMENTALE 
II.1. Instrumentation
II.2. Produits et solvants utilisés
II.3. Procédure expérimentale
II.3.1. Préparation des solutions
II.3.2. Méthodes de mesure
II.3.3. Méthodes de calcul des paramètres analytiques
II.3.4. Méthode d’extraction en phase solide (EPS)
II.3.5. Composition chimique des échantillons de jus d’orange
II.3.6. Traitement des échantillons réels de jus de d’oranges
III RESULTATS ET DISCUSSION 
III.1. Effet de solvants sur les spectres d’absorption du MBC
III.1.1. Etude du MBC dans l’acétonitrile
III.1.2. Etude du MBC en milieu basique NaOH (10-2 M)
III.1.3. Etude du MBC en milieu acide HCl (10-2 M)
III.1.4. Etude du MBC en milieu neutre (pH = 7)
III.2. Comparaisons des bandes maximales du MBC dans les solvants étudiés
III.3. Droites d’étalonnage du MBC dans l’acétonitrile et dans NaOH (10-2 M)
III.4. Application à la détermination du MBC dans les jus d’oranges
III.5. Comparaison avec les résultats obtenus par d’autres méthodes
Conclusion 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 

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