Apparition de l’Eglise FFSM
L’actuelle « Fiangonan’ny Fifohazan’ny Mpianatry ny Tompo miray amin’Ambatoreny Soatanana eto Madagasikara » (F.F.S.M) est apparue à Ambatoreny Soatanàna il y a une centaine d’années et s’est propagée dans toute l’île. Dada Rainisoalambo ; un grand sorcier après sa grave maladie obtenait sa guérison puis faisait un contrat avec Saint-Esprit pour matérialiser sa conversion en christianisme, était le fondateur de cette Eglise.
La conversion de Dada Rainisoalambo en christianisme
Dada Rainisoalambo, noble Betsileo, détenteur des valeurs coutumier, utilisait son pouvoir sacré dans sa sourcellerie. Mais Dieu créateur voulait qu’il a changé de façon de vivre et qu’il est devenu son bon serviteur. Alors, il tomba gravement malade et Dieu lui apparaissait en disant : « Je veux sauver mon peuple ». Après cet événement il décida de joindre le bon chemin de son Seigneur Jésus Christ. Il voulut montrer au monde sa conversion en christianisme en brûlant tous les matériels au service de la sorcellerie. Ce dernier acte était la cause de sa guérison.
Malgré sa conversion en christianisme, la famille de Dada Rainisoalambo vivait encore dans l’obscurité et dans l’ignorance de son Dieu Créateur. Alors il souhaite que sa famille devienne toute comme lui : croyant et bon serviteur de Dieu. La conversion de toute la famille en christianisme facilitait l’exécution du service divin : l’évangélisation.
L’Obligation à l’évangélisation
Pour Dada Rainisoalambo, l’évangélisation était une obligation qu’il devait faire au sein de la société. C’était Dieu qui lui donnait un ordre à partir de sa parole dans l’évangile écrit par Mathieu chapitre 28 verset 19-20 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde ». Dieu lui donnait aussi cet ordre directement en disant : « Je veux sauver mon peuple » Pour Dada Rainisoalambo donc l’évangélisation était une des conditions de sa guérison. Alors il devait l’exécuter car c’était un grand service que Dieu lui demandait à faire. Le Seigneur Créateur par l’intermédiaire de son fils unique Jésus Christ obligeait l’homme de participer à l’évangélisation.
Le problème de l’évangélisation
Pour commencer l’évangélisation, Dada Rainisoalambo partageait ce qu’il a obtenu à sa famille et aux villageois de son village. Ce commencement convertissait douze membres de sa famille qui constituaient avec lui un groupe de treize . Mais parmi eux, il n’y avait que trois seulement qui pouvait lire, écrire mal et compter pas très bien. Alors ils avaient rencontré des énormes problèmes pour connaître la Bible. Devenu missionnaire c’est avant tout connaissant la Bible et pouvant l’expliquer. Pour mieux la connaître il faut savoir lire et compter. Et pour pouvoir bien l’expliquer il faut avoir un certain degré de faculté de compréhension. Nous savons que « Pour enseigner peu il faut savoir beaucoup.» Alors le messager de Dieu devrait connaître plus que les croyants.
Ce problème d’analphabétisme ne concernait pas seulement le groupe de Dada Rainisoalambo mais aussi tous les publics cibles à l’évangélisation. Alors la mission serait difficile à accomplir car il fallait faire en même temps une double action différente mais complémentaire : l’éducation et l’évangélisation. Cette double action était très importante car un peuple illettré ayant une capacité de compréhension et une faculté de voir la chose limitée recevait mal la Bible. Un messager de Dieu maladroit partageait mal l’évangile. Dada Rainisoalambo voulait résoudre ce grand obstacle de l’évangélisation par un moyen efficace et durable de l’éducation et Dieu répondait à sa demande en éclaircissant sa pensée par l’Esprit –Saint.
Valeur de l’éducation face à la religion
La conviction de Dada Rainisoalambo à l’importance de l’éducation était donnée par l’Esprit–Saint de sa descente à Ambatoreny. Cette conviction lui amenait à la résolution du problème de l’évangélisation afin de lui qualifier comme un pionnier aux protections de droits à l’éducation voire aux protections de droit de l’homme.
Le fameux contrat de Dada Rainisoalambo et ses disciples
Après sa guérison et la conversion de douze membres de la famille, Dada Rainisoalambo et ses disciplines rencontrent un événement étrange : c’était la descente de SaintEsprit le dimanche 09 Juin 1895 dans leur maison et sur les treize apôtres . L’esprit –Saint leur demandait de conclure un contrat. Ce contrat de sept articles qui portait comme clauses les règlements de la vie quotidienne des croyants était la base du Statut de l’Eglise FFSM. Ces sept articles sont :
– l’article premier concernant l’instruction : « Apprendre à lire pour avancer à la lecture de l’écriture Sainte »
– l’article 2 concernant l’éducation : « Apprendre à écrire et à compter pour pouvoir écrire soigneusement et pour bien connaître le chapitre et le verset de la Bible »
– l’article 3 concernant l’habillement
– l’article 4 concernant le domicile
– l’article 5 concernant l’activité professionnelle
– l’article 6 concernant la fréquence des cultes quotidiennes
– l’article 7 concernant la funéraille.
L’Esprit–Saint faisait connaître la vie exemplaire des croyants et la valeur de l’éducation face à la religion. Les Mpifoha prenaient ce contrat comme des règles religieuses en même titre que les dix commandements et les autres règles bibliques appartiennent à ce que nous appelons Fampianarana. La Pratique du Fampianarana est obligatoire pour tous les Mpifoha. Alors, l’éducation est une règle religieuse obligatoire. La scolarisation des jeunes enfants et l’éducation des adultes sont des actions fondamentales pour la religion et ses croyants. Cette scolarisation et éducation des adultes sont aussi la preuve de la conversion en christianisme, la conviction à la Bible est la réussite du Fampianarana. Si les croyants vivent dans le Fampianarana ils feront des efforts sur les activités sociales au développement de l’école. Pour les Mpifoha, être croyant veut dire accepter sans discussion le Fampianarana édicté par le Raiamandreny du siège .
La dépendance de l’éducation et de l’évangélisation
L’évangélisation est une mission très difficile. Le missionnaire essaye de propager une idéologie différente voire même contradictoire à celle du paysan. Il introduit de points de vu nouveau et inculque une façon de vie autrement en appliquant les dix commandements et les autres règles bibliques. Cette mission demande une approche adaptée et une tactique spéciale. Alors son accomplissement cherche des agents courageux, bien formés et bien éduqués sur le plan intellectuel que spirituel.
Par conséquent, l’évangélisation oblige les missionnaires de devenir un bon éducateur en obtenant des formations et des éducations même celles-ci sont minimes à l’ordre de l’alphabétisation et du civisme. Nous avons déjà dit que pour enseigner peu il faut savoir beaucoup. La théologie aide les missionnaires à affronter le peuple. Elle donne des connaissances psychologiques, sociales outre que les connaissances bibliques. L’évangélisation oblige aussi les missionnaires d’éduquer les croyants. Dans un milieu bien instruit et bien éduqué, ils travaillent mieux et en sécurité. De plus, dans ce milieu, ils atteignent facilement leurs objectifs, buts et finalité. En un mot, la réussite de l’évangélisation dépend du niveau d’instruction du missionnaire et du peuple de Dieu.
Mais pour le cas de Dada Rainisoalambo, il obtenait directement une doctrine religieuse du Saint-Esprit. Alors, il n’insistait plus pour la théologie mais sur l’instruction et l’éducation pour que les messagers aient pu transmettre cette doctrine et l’évangile. Les croyants instruits aient facilement reçu le Fampianarana. Le premier Raiamandreny était très strict sur le comportement des futurs missionnaires et les croyants. Ils insistaient aussi à la pratique lettre par lettre du Fampianarana.
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