Appareils inclus dans les NTIC

Tout d’abord, les NTIC sont définies selon l’Office Québécois de la langue Française comme étant « l’ensemble des technologies issues de la convergence de l’informatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications, qui ont permis l’émergence de moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l’échange de l’information» (OQLF, 2008).

Bien que le terme parapluie NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) soit utilisé régulièrement dans ce mémoire, il est important de le clarifier puisque ce ne sont pas tous les appareils et technologies récents qui en font partie. De plus, une brève analyse de ces outils, de leur évolution rapide et de la situation actuelle permet de saisir le gouffre technologico-générationnel qui se creuse entre les générations, et même parfois, à l’intérieure de celles-ci. Telle une photographie, cette section indique donc précisément à quelle période technologique se situe la recherche.

Ordinateur personnel et internet de base

L’ordinateur personnel se divise en deux catégories, soit l’ordinateur de bureau et l’ordinateur portable. Au début de l’internet, l’ordinateur de bureau est le principal outil permettant l’accès à ce réseau mondial d’information. Constitué d’une tour, d’un clavier, d’une souris et d’un écran, il constitue l’ordinateur de base. Avec le temps et l’évolution de la technologie, en particulier étant donné les progrès réalisés au niveau de la miniaturisation des pièces et de leur rendement thermique, l’ordinateur portable est apparu. Ce type d’appareil est l’ancêtre des téléphones cellulaires intelligents et le pionnier de l’accès internet mobile (Reargle, 2012). Dans ce travail de recherche, l’ordinateur est considéré comme un outil média permettant l’accès au réseau internet plutôt que pour ses multiples fonctions, tels le traitement de texte ou les jeux vidéo.

Les chiffres collectés par la CIRA en 2015 permettent d’établir un solide portrait de l’étendue des NTIC. Son omniprésence dans l’infrastructure de la vie moderne est telle qu’on n’y porte que peu d’attention aujourd’hui. En 2014, c’est 78 % des ménages dans les pays industrialisés qui ont un accès internet et qui possèdent au moins un ordinateur. Au Canada, le taux de pénétration d’internet est de 87 %, plaçant le pays en seizième place au niveau mondial, tandis que le Québec rejoint la moyenne des pays industrialisés. Cette différence s’explique par l’infrastructure, puisqu’il est plus difficile et dispendieux d’étendre les réseaux en milieu rural dans un vaste territoire composé de pôles urbains éloignés les uns des autres. Des efforts sont faits pour améliorer cette situation, efforts qui s’illustrent notamment par une progression de près de 5 % des endroits où l’internet sans fil haute vitesse est offert en milieu rural au Québec, passant de 83 % à 87 %. Cependant, au niveau de la génération la plus « branchée », soit les 18-44 ans, ce ne sont pas moins de 91 % des foyers qui sont connectés à internet et parmi eux, pratiquement tous ont accès à un service haute vitesse (Paradis, 2013).

Ces chiffres illustrent ce qu’on appelle communément la couverture internet de base, soit la disponibilité et la connectivité au web. Cependant, d’autres aspects caractérisent la consommation d’internet des Canadiens. Le pays se classe au troisième rang mondial en ce qui a trait à la moyenne du nombre d’heures d’utilisation mensuelle avec en 2013 un peu plus de 41 heures passées en ligne par mois, ce chiffre augmentant chaque année. Au Canada, le magasinage en ligne constitue l’usage de l’internet le plus répandu. Ce type de commerce représente un chiffre d’affaire annuel de 22 milliards de dollars canadiens (Beaudoin, Bourget, Fontaine & Danjou, 2013).

Un détail important de l’évolution de l’ordinateur personnel est l’apparition d’une sous-classe d’ordinateur de bureau d’élite : l’ordinateur de jeu. Cet ordinateur est un puissant outil, pouvant couter des milliers de dollars, dont la fonction principale est de jouer à des jeux vidéo à la fine pointe de la technologie. Cet usage est répandu et le loisir des jeux vidéo est la raison première donnée par les acheteurs d’ordinateur personnel lors de leur achat (CIRA, 2013).

Téléphone cellulaire intelligent et réseaux sociaux

Le téléphone cellulaire, qui a tendance à disparaitre, n’a pour fonction que la communication téléphonique satellitaire et les derniers modèles permettent généralement d’envoyer et de recevoir des texto. Le téléphone intelligent se distingue quant à lui par une pluralité de fonctions. Il représente un appareil hybride issu du croisement de l’ordinateur personnel portable et du téléphone cellulaire. De tous les outils constituant la panoplie des NTIC, c’est celui-ci qui est le plus populaire auprès des adolescents notamment. Son principal attrait est la capacité d’utiliser de nombreuses fonctions, en tout temps et n’importe où (Reargle, 2012).

Doté d’une capacité de connexion téléphonique et à internet par satellite ou via un réseau sans fil (Wi-Fi), le téléphone intelligent s’est taillé une place de choix dans les NTIC en raison de son adaptabilité. Les usages possibles de ce type d’appareil sont très nombreux (p. ex. téléphone, ordinateur portable, caméra, géolocalisation). En ce qui a trait aux outils de prise de vue et de géolocalisation, les téléphones intelligents remplacent aujourd’hui les appareils photographiques, argentiques et numériques, les cartes routières ou les Global Positioning System (GPS) automobiles. Le développement continuel des cartes mémoires flash miniatures (Micro Secure Digital Card) a aussi permis aux téléphones intelligents de se substituer aux lecteurs MP3, aux postes de radio installés dans les voitures et plus généralement, aux disques compacts (McCarty, 2011).

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Peu de chose ont résisté à la montée en puissance du téléphone intelligent. Alarme, calendrier, agenda, enregistreurs audio et vidéo, calculatrice, etc., font partie aujourd’hui de la panoplie des outils innombrables auxquels on peut avoir accès à partir de ce type d’appareil mobile. De plus, l’avènement du système d’exploitation Android a démultiplié les possibilités offertes par les téléphones intelligents. Avec Android, ces derniers sont compatibles avec un nombre quasiment infini d’applications à usage divers qui permettent d’atteindre l’objectif ultime de cet outil : sa personnalisation (Meyer, 2012). Ainsi, le téléphone intelligent permet de calculer ses entrainements ou ses trajets sportifs, de les partager ou d’en tenir la comptabilité, d’accéder à des livres numériques en très grand nombre, de gérer ses comptes bancaires, de faire des achats, de s’informer sur la météo, de visionner des films, de jouer, etc. La création de ces applications téléchargeables constitue l’étape la plus récente et sans doute celle qui influe le plus significativement sur la popularité des téléphones intelligents auprès des consommateurs (Meyer, 2012). Désormais, la majorité des Canadiens (57 %) en possèdent un et environ la moitié du temps qu’ils passent à naviguer sur l’internet l’est à partir de leur appareil mobile, tablette numérique tactile exclue, selon l’organisme CIRA (2013).

Parallèlement au développement exponentiel de cet outil, les réseaux sociaux se développent eux aussi avec beaucoup d’intensité. De fait, l’un des principaux usages du téléphone intelligent consiste à partager des contenus, tels des photos, vidéos, opinions ou informations personnelles, sur les réseaux sociaux directement Les développements des appareils mobiles et des réseaux sociaux qui constituent deux piliers de l’expansion des NTIC à travers le monde sont étroitement liés et, de fait, l’usage principal indiqué par les acheteurs des premiers est l’accès aux seconds, selon le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO), à l’aide des technologies de l’information et de la communication, 2013).

Bien que l’usage des téléphones intelligents et la fréquentation des réseaux sociaux soient aux yeux de certains l’apanage des adolescents, la réalité est très différente. En 2013, 70 % de la population canadienne était active à des degrés divers sur les réseaux sociaux tandis que 57 % détenaient un téléphone intelligent (CIRA, 2013).

Au Québec, c’est encore la même tendance à une utilisation plus importante qui se maintient, avec un pourcentage de 82 % de la population adulte active sur les réseaux sociaux. Cela concerne aussi les plus âgés. Ce sont pratiquement trois quarts des personnes de 55 à 65 ans (74 %) qui font un usage régulier des réseaux sociaux, un pourcentage qui illustre bien que les réseaux sociaux ne sont pas une attraction que pour les plus jeunes. Finalement, 43 % des usagers d’internet au Québec, toutes catégories d’âge confondues, se connectent à un réseau social chaque jour. Une dernière observation illustre le pouvoir des réseaux sociaux : c’est l’un des rares domaines dans lequel ni le genre, ni l’éducation, ni le revenu n’ont d’influence sur le taux d’utilisation (CEFRIO, 2013).

Table des matières

Introduction
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET RECENSION DES ÉCRITS
1.1. Appareils inclus dans les NTIC
1.1.1. Ordinateur personnel et internet de base
1.1.2. Téléphone cellulaire intelligent et réseaux sociaux
1.1.3. Tablette numérique tactile et déclin de l’ordinateur
1.2. Utilisation des NTIC par les adolescents
1.3. Règles et outils d’encadrement parental
1.4. Problématiques liées à l’utilisation des NTIC chez les jeunes
1.4.1. Hypersexualisation
1.4.2. Cyberintimidation
1.4.3. Cyberdépendance
1.4.4. Problèmes de sécurité
1.6. Lien entre les problématiques et le rôle parental
CHAPITRE 2 : CADRE THÉORIQUE ET CONCEPTUEL
2.1. Approche systémique
2.2. Styles parentaux
2.3. Cadre conceptuel
2.3.1. Éléments du cadre théorique reliés à la perspective systémique
2.3.1.1. Systèmes présents dans une famille
2.3.1.2. Règles familiales et approche systémique
2.3.2. Éléments du cadre théorique reliés aux rôles, modes d’encadrement et styles parentaux
CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
3.1. Stratégie de recherche
3.2. Objectifs de recherche
3.3. Questions de recherche
3.4. Population à l’étude
3.5. Stratégie d’échantillonnage et échantillon
3.6. Stratégie de collecte de données
3.6.1. Instruments de collecte de données
3.6.2. Méthode d’analyse des données
3.6.3. Déroulement des entretiens de recherche
3.7. Considérations éthiques
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
4.1. Portrait sociodémographique des participants
4.2. Matériel possédé par les parents et les adolescents et usage des NTIC
4.2.1. Chez les parents
4.2.2. Chez les adolescents
4.3. Connaissances et utilisation des NTIC par les parents et les adolescents
4.4. Répertoire des techniques d’encadrement de l’utilisation des NTIC
4.5. Présence des problématiques reliées aux NTIC
4.5.1. Hypersexualisation
4.5.2. Cyberintimidation
4.5.3. Cyberdépendance
4.5.4. Problèmes de sécurité
4.6. Synthèse des résultats
CHAPITRE 5 : ANALYSE ET DISCUSSION DES RÉSULTATS
5.1. Observations de l’effet des styles parentaux et des rôles des parents dans l’encadrement
de l’utilisation des NTIC par les adolescents et validité des règles
5.2. Utilisation des NTIC et comparaison avec la situation au Canada
5.3. Observations et dichotomie au niveau de l’hypersexualisation chez les adolescents
5.4. Paradoxe de la cyberintimidation
CONCLUSION

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