Aperçu sur les infrastructures de transport
La fourniture d’infrastructures fait référence à toutes les tâches nécessaires pour assurer un approvisionnement adéquat en services d’infrastructure afin de répondre aux besoins de la société. Les infrastructures de transport de surface constituant le fondement fondamental de beaucoup, sinon de toutes les autres activités sociales et économiques, cette responsabilité incombe en définitive aux gouvernements. Cela ne signifie pas que les gouvernements doivent gérer directement tous les éléments de la fourniture d’infrastructures. En effet, les différents éléments peuvent être réalisés par des entités publiques, quasi-publiques ou privées, ce qui donne lieu à une multitude de modèles différents (Nilsson, 2008). Le chapitre décrit la structure du secteur de la fourniture d’infrastructure de transport en Algérie et les institutions qui régissent ce secteur, ce qui est l’objectif de cette étude. Il y a des politiques telles que la restructuration du secteur de la fourniture d’infrastructure de transport qui a fusionné le Ministère des Transports (MT) au Ministère des Travaux Publics (MTP) en créant un seul ministère. L’importance de ce chapitre est d’explorer la structure potentielle du secteur de la fourniture d’infrastructure de transport qui stimulera la croissance économique en Algérie. Cela permettrait de mettre en évidence la relation entre la fourniture d’infrastructure de transport et la croissance économique en Algérie.
Le transport est un service de faible valeur mais extrêmement important pour l’économie et constitue l’un des piliers de la croissance de la production de toutes les nations (Jiwattanakulpaisarn et al., 2012). Le secteur des transports et des communications reste un contributeur important de l’économie, représentant 14% du PIB en 2017, contre 13,4% en 2016, selon l’Office National des Statistiques (ONS) (Oxford Business Group, 2018). L’investissement dans l’infrastructure de transport ferroviaires, maritime, aéroportuaires, routier et autoroutier, la liaison entre ces différents modes de transport a la capacité de libérer le potentiel de croissance d’une économie. L’économie algérienne occupe une place de premier rang au sein de la famille de l’OPEP et tient une place privilégiée au sein de l’industrie pétrolière mondiale et aussi structurée autour du tissu industriel existant, soutenu par le dynamisme des entrepreneurs et l’appui consistant de l’État, amènera nécessairement une accélération de son élargissement. Tout cela a besoin de fourniture d’infrastructures et des services de transport adéquat, cette fourniture d’infrastructure et des services de transport sont répartis entre le ministère des transports et le ministère des Travaux publics. Le ministère des transports est responsable de l’orientation générale, de la planification, de la réglementation et de la supervision des activités visant au transport des biens et des passagers par voies terrestres (routes ou chemins de fer), par mer ou par air. Il est également chargé de la planification, de la conception, de la construction et de l’entretien des infrastructures ferroviaires (Ministère des transport, 2015 ; Banque mondiale, 2007) ; Le ministère des Travaux publics est responsable de la planification, de la conception, de la construction et de l’entretien des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires (Ministère des travaux publics, 2015 ; Banque Mondiale, 2007). Jusqu’au remaniement effectué par le gouvernement le 11 Juin 2016 pour unifier ces deux ministères (Journal officiel, 2016a), on peut représenter le Ministère fusionné des Travaux Publics et des Transports (MTPT) par l’organigramme suivant..
De ce fait, des efforts considérables ont été menées en moins de deux décennies, les réseaux de transport algérien se sont amplement développés grâce à des investissements notables dans le secteur. Selon Oxford Business Group (2018), Entre 1999 et 2017, le gouvernement a dépensé plus de 10 000 milliards de dinars (72,6 milliards €) en infrastructures de transport, ces investissements représentent chaque année près de 3% du PIB. Cela a permis de réparer 73 000 km des 110 000 km du réseau routier du pays. En ce qui concerne les projets routiers à grande échelle, environ 1132 km de la route est-ouest de 1216 km et 1600 km de la route transsaharienne ont été construits, outre la réalisation des installations de cette autoroute 48 centres de péage au niveau des échangeurs sont en train d’être réalisés. Le pays compte au total 24 voies de communication urbaine, dont 13 en construction, totalisant 1009 km. L’objectif de ces aménagements routiers est de faciliter le transport de marchandises. Depuis 1999, environ 220 milliards de dinars (1,6 milliard d’euros) ont été alloués à des programmes de sécurité le long des frontières terrestres du pays dans le sud, assurant une longueur totale de 16 500 km, dont 9500 km recouverts d’asphalte (Cherifi, 2018 ; Oxford Business Group, 2018).