Généralités sur la poule de « race locale » :
A Madagascar, il existe plusieurs races de poules que les éleveurs malgaches ont l’habitude d’exploiter jusqu’à aujourd’hui, comme : les races Rhodes Island Red, Plymouth Rock, Sussex ; les souches Shaver 577, Hy-line, Starcross et la poule de « race locale » (RANDRIANIAINA Z. S., 2005).
Les poules de « race locale » sont les produits du croisement des poules de « race asiatique » et de « race européenne ». Les parents les plus proches de nos poules locales seraient le type indien : « le coq ban kiva » ou « Gallus bankiva » (CORT, 1971) .
La poule de « race locale » est très rustique et sobre en alimentation, elle est appréciée pour sa chair et ses œufs. Malgré cela, elle est moins performante en matière de production et de reproduction par rapport aux poules de « races européennes » importées (ANDRIAMIALIJAONA L., 1990).
La poule est une bonne mère, agile, une parfaite gratteuse et s’attache beaucoup à ses petits et les protège contre les intempéries et les prédateurs.
Le coq est hardi, batailleur. Il se comporte comme le chef de famille d’un poulailler et protège son troupeau contre toute infiltration de corps étrangers. (NDRIAMBOAVONJY J., 1979).
Anatomie et physiologie de la poule de « race locale » :
Aspects extérieurs de la poule de « race locale »
Par comparaison avec les « races importées », la poule de « race locale » possède un format très hétérogène, un plumage variable et une conformation moyenne.
Cette espèce a un dimorphisme sexuel assez marqué. Le coq se distingue de la poule par sa taille plus importante, par sa crête rouge vif sur la tête et ses barbillons plus développés, par ses ergots, par les coloris plus éclatants de son plumage et par sa queue en panache de plumes noires avec des reflets bleu, pourpre et vert.
Le plumage de la femelle est très varié : le fond est principalement roux, roux brunâtre, brun marron, brun acajou, noir bleuté… (NDRIAMBOAVONJY J., 1979).
Anatomie interne de la poule de « race locale »
L’anatomie interne de la poule de « race locale » est semblable à celle des gallinacées.
➤ Le squelette et l’appareil musculaire
L’ensemble des os forme le squelette. La particularité la plus remarquable des os des oiseaux est leur légèreté, due au fait que la majorité d’entre eux sont pneumatisés, c’est-à-dire creusés de cavités remplies d’air, en relation avec des sacs aériens, lesquels sont eux-mêmes en communications avec les poumons (IEMVT, 1983).
La plupart des muscles des oiseaux est semblable à ceux des mammifères. Ils sont appropriés, par leur forme, leur volume, leur complication, à la conformation particulière de ces animaux. Ainsi les muscles pectoraux, situés de part et d’autre du bréchet sont extrêmement développés pour assurer la puissance nécessaire aux battements des ailes et permettre le vol (SOUILEM O. et GOGNY M. ; 1994).
➤ L’appareil digestif et la digestion
Il comporte les organes successifs suivants ; le bec, l’œsophage, le jabot, le pro ventricule succenturié, le gésier, l’intestin, le coecum, le cloaque et l’anus, auxquels sont annexées deux glandes importantes : le foie et le pancréas (VILLATE. D 2001).
Le tube digestif des poules est court par rapport aux autres espèces domestiques. De ce fait, le transit digestif est rapide d’où l’assimilation alimentaire est moins importante.
➤ L’appareil respiratoire et la respiration
Les deux narines qui se trouvent sur le bec après lesquels fait suite le larynx. Le poumon est encastré solidement dans la cage thoracique et en communication avec les sacs aériens. Les sacs aériens sont en relation avec le poumon, les vertèbres cervicales et les côtes, c’est pourquoi que les poules sont très sensibles aux maladies respiratoires comme les bronchites.
➤ L’appareil urinaire et l’appareil reproducteur
L’appareil comprend deux reins encastrés dans les vertèbres lombaires et sacrées qui débouche dans le cloaque. L’urine est excrétée vers l’extérieur sous forme de solide mélangé avec des fèces. Le fumier de volaille est très apprécié car riche en urée donc très bonne qualité. La fiante de volaille séchée peut être utilisée comme provende de bovin. Chez le mâle, l’appareil génital comporte deux testicules situés à l’intérieur de l’abdomen, sous le premier lobe de chaque rein. Chaque testicule déverse le sperme qu’il produit dans un canal déférent très sinueux, qui débouche dans le cloaque au niveau d’une papille (VILLATE D. ; 2001). Chez la femelle, seule la partie gauche de l’ovaire est fonctionnelle. Elle est constituée des nombreux ovisacs qui évolueront en vitellus ou jaune d’œuf. Le vitellus est reçu par l’infundibulum et entouré de blanc d’œuf dans le magnum. La coquille et les membranes coquillières se forment dans l’isthme. L’œuf ainsi formé sera expulsé à l’extérieur par le cloaque.
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