Analyse structurelle et fonctionnelle des schémas
Analyse structurelle des schémas
Il convient d’étudier successivement la complexité et l’orientation des schémas, puis la présence de chiffres et la répartition entre schémas fermés et schémas ouverts. Les deux derniers points abordés se rapporteront d’une part à l’utilisation d’une forme de raisonnement mis en évidence dans certains schémas – l’algorithme – et d’autre part l’analyse de corrélations par le biais d’une analyse factorielle des correspondances.
La complexité des schémas
Nous avons dénombré l’ensemble des éléments et des relations présents dans les schémas. L’indicateur est la somme de ces catégories. Nous n’avons retenu que les schémas mettant en évidence des éléments en relation. Nous avons ainsi exclu les diagrammes ou les cartes sans relation de flux. Analyse structurelle et fonctionnelle des schémas
Diagramme n° 22 : Indice annuel de complexité Sur le diagramme 22, représentant l’indice de complexité par an, nous avons rajouté une courbe représentant la moyenne mobile sur 4 ans afin de faciliter la lecture de la tendance générale. Du point de vue de cette dernière courbe, une baisse continue de la complexité sur une longue période apparaît au début des années 1970 et ce jusqu’à la fin des années 1980. Par ailleurs, les années où la valeur de l’indice est égale à 0 correspondent à des années où nous ne retrouvons pas de schéma avec relations entre différents éléments. 0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00 1922 1925 1928 1931 1934 1937 1940 1943 1946 1949 1952 1955 1958 1961 1964 1967 1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 0 5 10 15 20 25 30 35 40 Indice de complexité Nombre de schémas avec relations Moy. mobile sur 4 pér. (Indice de complexité)
Diagramme n° 23 : Indice décennal de complexité L’analyse de la complexité par décennie permet de constater que si celle-ci augmente dans les années 1990, elle reste cependant en deçà de celle des années 1970. Afin de développer une analyse plus fine, nous étudions la complexité selon les différentes catégories de schémas.
Diagramme n° 24 :La forte complexité présente dans les schémas en 1925 et en 1938 est ainsi due à la représentation d’organigrammes comprenant un niveau de détail très élevé.
Diagramme n° 25 : Complexité des schémas de relations au sein de l’organisation Les organigrammes comportent globalement plus d’éléments et de relations que les schémas alternatifs représentant des relations au sein de l’organisation.
Diagramme n° 26 : Complexité des schémas de flux et de processus Il convient de rappeler la principale différence entre les schémas de processus et ceux de flux : les premiers possèdent des étapes clairement indiquées, ce qui n’est pas le cas pour les seconds. Une grande différence de complexité entre les deux catégories de schémas apparaît en 1967. Il est plus difficile de se prononcer au sujet des autres années. Nous n’observons pas de tendance générale sur un grand nombre d’années consécutives, qui permettrait de statuer sur une plus grande utilisation d’éléments et de relations au sein de l’une des deux catégories de représentation. 0 20 40 60 80 100 120 1922 1925 1928 1931 1934 1937 1940 1943 1946 1949 1952 1955 1958 1961 1964 1967 1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 Schémas de processus Schémas de flux 169 Diagramme n° 27 : Complexité des schémas d’influence Nous n’observons pas d’évolution claire dans la complexité des schémas d’influence. Diagramme n° 28 : Complexité des schémas de réseaux opérationnels 0 1 2 3 4 5 6 1922 1925 1928 1931 1934 1937 1940 1943 1946 1949 1952 1955 1958 1961 1964 1967 1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 Nombre de schémas 0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 Indice de complexité Nombre de schémas Indice de complexité 0 1 2 3 4 5 1922 1925 1928 1931 1934 1937 1940 1943 1946 1949 1952 1955 1958 1961 1964 1967 1970 1973 1976 1979 1982 1985 1988 1991 1994 1997 Nombre de schémas 0 20 40 60 80 100 120 140 160 Indice de complexité Nombre de schémas Indice de complexité 170 Les schémas de réseau opérationnel, tels que les graphiques PERT, présentent une complexité plus élevée que les autres schémas. Par ailleurs, ce type de représentation est peu fréquent. Nous porterons un intérêt particulier aux schémas pour lequel le mot « système » est indiqué dans le titre, comme nous le verrons dans le cadre de l’analyse de termes. Diagramme n° 29 : Complexité des schémas avec le terme « system » dans le titre Un pic apparaît en 1967 pour un ensemble de trois schémas contenant le mot « système » dans le titre. Cet indice de complexité est particulièrement élevé par rapport à la complexité moyenne de cette année-là (voir Diagramme n° 22). Cette dernière est encore plus élevée que la moyenne constatée lors des deux autres pics de 1980 et 1996. 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 Nombre de schémas 0 20 40 60 80 100 120 Indice de complexité Nombre de schémas Indice de complexité
Diagramme n° 30 : Complexité des schémas avec le mot « system » et complexité des autres schémas Pour 8 années, la moyenne de la complexité des schémas avec le mot « système » dans le titre est inférieure à celle de la moyenne des autres schémas. Pour 14 années, c’est l’inverse. Ce sont les trois pics évoqués précédemment qui montrent une grande différence avec la moyenne. Schémas avec boucle(s) Un schéma comportant une ou plusieurs boucles montre une ou plusieurs relations circulaires contenant au moins trois éléments dans la boucle. La présence de boucles dans le schéma constitue un indicateur de la complexité du graphique. 0 20 40 60 80 100 120 1955 1957 1959 1961 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 Complexité schémas avec « system » Complexité des schémas hors « system » 172 Tableau n° 8 : Schémas avec boucle(s) Nombre de schémas Nombre de schémas pondéré 1922-1929 0 0 1930-1939 1 15 1940-1949 1 15 1950-1959 3 13 1960-1969 11 11 1970-1979 17 18 1980-1989 10 15 1990-1999 12 21 Nous avons pondéré le nombre de schémas avec boucles selon le rapport entre le nombre de schémas de la décennie en question et celui de la décennie qui en comporte le plus, à savoir les années 1960. Nous reviendrons par la suite sur cet indicateur, lors de l’analyse des termes présents dans les graphiques. Assez paradoxalement, ce sont les années 1990 qui montrent relativement le plus de schémas avec boucles alors qu’au vu du développement de l’approche cybernétique, nous pourrions nous attendre à un fort développement de ces représentations dans les années 1950 et 1960.
L’orientation des schémas
Diagramme n° 31 : Evolution du nombre de schémas selon leur orientation ou non Aucun schéma représentant uniquement une boucle de rétroaction n’a été trouvé. Les graphiques indiquant une polarisation linéaire sont plus présents que les autres catégories. La décennie où les polarisations centrées sont les plus importantes est celle des années 1970. Les schémas en boucles, à savoir ceux qui ne présentent aucune orientation d’ensemble, sont bien moins nombreux que les schémas de polarisation linéaire entre 1959 et 1988. Les schémas cycliques, à savoir ceux présentant une boucle, ceux bien moins présents que les autres formes de schémas.