Analyse rétrospective du sevrage hospitalier en opioïdes forts chez les patients atteints de douleurs chroniques

Analyse rétrospective du sevrage hospitalier en opioïdes forts chez les patients atteints de douleurs chroniques

Evaluation de la douleur aigue

 L’évaluation de la douleur doit être systématique et apparaitre dans le dossier médical du patient (5ième cardinal, OMS), c’est une obligation médico-légale. Bien que notion subjective, il existe des outils d’évaluation de la douleur aigue sous forme d’échelles à adapter en fonction du patient a. Les échelles d’auto-évaluations Évaluation par le patient, adulte ou enfant à partir de 4-6 ans (âge scolaire), capables de communiquer de l’intensité ou des caractéristiques de douleur. – Echelle numérique EN : évaluation orale de la douleur par gradation de son intensité sur une échelle de 1 à 10. – Echelle Verbale Simple EVS : évaluation orale grâce à une liste de 4 à 5 qualitatifs classés par ordre croissant : absente, faible, modérée, forte, très forte, insupportable) – Echelle des visages : échelle visuelle de 6 visages exprimant une douleur croissante – Echelle visuelle analogique EVA : elle se présente sous forme de réglette permettant de mesurer l’intensité de la douleur grâce à un curseur que le patient déplace lui-même. b. les échelles d’hétéro-évaluation : Évaluation par les soignants de la douleur des adultes non communiquant (personnes âgées, patients de réanimation, polyhandicapés…) ou enfant de moins de 4 ans. – Enfants : – Douleurs aigues : FLACC et EVENDOL – Douleurs prolongées ; DGER; EDIN 9 – Adultes non communicants verbalement : – Douleurs aigues : ALGOPLUS – Douleurs chroniques : ECPA et DOLOPLUS 4.4 Traitement : La douleur aigue souvent uni factorielle est accessible aux traitements antalgiques appropriés. Elle est donc limitée dans le temps, inférieure à 3 mois. Il est impératif de la traiter afin de limiter son évolution vers une douleur chronique et une amplification du phénomène douloureux.

Douleur chronique : douleur maladie  

Selon l’HAS le « syndrome douloureux chronique est un syndrome multidimensionnel, lorsque la douleur exprimée, quelles que soient sa topographie et son intensité, persiste ou est récurrente au-delà de ce qui est habituel pour la cause initiale présumée, répond insuffisamment au traitement, ou entraîne une détérioration significative et progressive des capacités fonctionnelles et relationnelles du patient ». La douleur chronique se caractérise par une durée supérieure à trois mois (5). Elle évolue vers un syndrome douloureux chronique ou « douleur maladie ». Les quatre composantes de la douleur y occupent une grande place  .

épidémiologie

 L’enquête STOPNET 10, réalisée en 2004 (6) a estimé la prévalence 31.7% de douleur chronique quotidienne. La prévalence est plus élevée chez les femmes, augmente avec l’âge et varie selon le statut professionnel. Les douleurs neuropathiques prédominent avec 6,9 %. 

Evaluation 

La douleur chronique étant multifactorielle, son évaluation est complexe. Essentiellement clinique, elle est indispensable à sa la prise en charge. L’auto-évaluation est la méthode de référence. Elle requiert des outils spécifiques sensibles, reproductibles et accessibles. La haute autorité de la santé (HAS) a publié en 2008 une recommandation de prise en charge de la douleur chronique. Elle retient cinq outils de base d’évaluation soumis au patient douloureux chronique : -le patient identifie sur un schéma des zones douloureuses afin de situer la topographie de la douleur, détecter les douleurs multiples ou diffuses, ou de reconnaître les topographies neurologiques – Trois échelles mesurant l’intensité de la douleur : l’Echelle visuelle analogique ou EVA, l’Echelle numérique ou EN et l’Echelle verbale simple ou EVS -le QDSA abrégé pour déterminer les qualificatifs de la douleur : quinze mots pour identifier certaines douleurs et en apprécier leur retentissement émotionnel (annexe 1) -une échelle du retentissement émotionnel (HAD) permet de mesurer l’anxiété et la dépression – Echelle multidimensionnelle (Sous-échelle du QCD) : évalue le retentissement d’une douleur sur le comportement quotidien en apprécie les effets. Au cours du suivi, l’évaluation est renouvelée afin de vérifier l’observance, l’automédication et le soulagement.

Table des matières

PREMIERE PARTIE
I.la douleur
1.définition et mécanisme
2.base neurophysiologique de la douleur
3.Composantes de la douleur
4.Douleur aigue : douleur symptôme
4.1 caractéristiques
4.2 épidémiologie
4.3 Evaluation de la douleur aigue
a. Les échelles d’auto-évaluations
b. les échelles d’hétéro-évaluation
4.4 Traitement
5. Douleur chronique : douleur maladie
5.1 caractéristiques
5.2 épidémiologie
5.3 Evaluation
5.4 Traitement
6. le cadre législatif : les textes de Loi
II. Les opioïdes forts
1.généralités
1.1 Place des opioïdes en France
1.2. Les modalités de prescription
2.pharmacologie
2.1Mécanisme d’action
2.2 les molécules disponibles
2.3Recommandations
2.4 Les risques liés aux opioïdes
III. La pharmacodépendance et le mésusage
3.1 La pharmacodépendance
a. définitions
b. épidémiologie
c. Physiologie
d. Les différents facteurs de risque de pharmacodépendance
3.2 Le mésusage
a. définition
b. Place du mésusage d’opioïdes forts en France
c. Evaluation
3.3 Cadre Législatif
DEUXIEME PARTIE
I. Matériel et Méthod
1. Objectif
2. Le CETD de Bron
3. Patients étudiés
3. critères de sélection de la population étudiée
4. matériel, support.
5. analyse statistique
II. Résultats
III discussion
1. Discussion sur la méthode
1.1 Points forts de l’étude
1.2 Limites de l’étude
2.Discussion sur la méthode
3.Discussion sur les résultats
3.1 Caractéristiques des patients
3.2Les pathologies
3.3. Les molécules impliquées dans la pharmacodépendance
3.4 Le sevrage
3.Revue de la littérature
Conclusion
BIBIOGRAPHIE
ANNEXE

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