Analyse du style de management au sein d’une administration publique

L’ Elevage représente 40% de la valeur de la production agricole mondiale et contribue aux moyens d’existence et à la sécurité alimentaire de près d’ un milliard de personnes. Le principal défi est de faire passer la production mondiale de viande de 230 millions à 460 millions de tonne d’ici 2050 (OMD). L’explication de cette hausse de la demande est triple: tout d’abord l’augmentation de la population, puis l’accroissement de la consommation de viande par habitant, et enfin, la hausse du pouvoir d’achat .

Madagascar est un pays à vocation agricole et le secteur Elevage y occupe une importante place au niveau social, culturel et économique. A Madagascar, en plus du symbole de l’unité nationale, de la fraternité, de la richesse et de la culture malagasy, l’élevage fait partie des principales activités agricoles. Il présente une potentialité importante de développement et apparaît comme un levier fondamental pour la réduction de la pauvreté du fait qu’actuellement, 71,70% des ménages malagasy pratiquent l’élevage. L’élevage constitue la principale source du revenu de 25% de la population rurale .

PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DE L’ELEVAGE

Caractéristiques Spécifiques

Historique et Identification

L’historique du MinEl sera retracée de 1983 à nos jours. En 1983, le Ministère de l’élevage portait le titre de Ministère de développement Rural et de Réforme Agraire (MDRRA); puis en 1985, ce dernier s’est changé pour se diviser en Ministère de la Production Animale et des Hauts et Forêt (MPAEF) et en Ministère de la Production Agricole et Réforme Agraire (MPRA). En 1991 apparaît le Ministère de l’élevage et des Ressources Halieutiques (MERH), puis le Ministère de l’Environnement (MIN ENV).En 1994, le Ministère d’Etat à l’Agriculture et au Développement Rural prenait sa source; puis en 1997, ce dernier s’est divisé en quatre département ministériel à savoir: le Ministère de l’élevage (MinEl), le Ministère de l’Agriculture (MINAGRI), le Ministère de l’Environnement et Eaux et Forêt (MENV et OF), et le Secrétaire d’Etat pour la Pêche et Ressources Halieutiques. De 2002 jusqu’en 2004, le Ministère de l’élevage (MinEl), le Ministère de l’élevage (MINAGRI) ainsi que le Secrétaire d’Etat pour la Pêche et Ressources Halieutiques se sont fusionnés pour donner le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). A partir de l’année 2009, le Ministère de l’élevage (MinEl), le Ministère de l’agriculture (MINAGRI), et le Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH) se sont apparus. C’est ainsi que se présente l’historique du Ministère de l’élevage; qu’en est-il pour son identification?

En ce qui concerne son identification, suivant décret 2009-1218 du 06 Octobre 2009, modifié par le décret 2010-373 du 01 Juin 2010, le Ministère de l’élevage a comme raison sociale le Ministère de l’élevage, porte comme sigle MinEl, et est par nature un Département ministériel. Il siège à Antsahavola, lot IB 94. La date de création du Ministère est le 06 octobre 2009. Comme type d’activité le Ministère de l’élevage est un service public en matière de production animale et de la sécurisation des animaux et des produits d’origine animale.

Politiques Générales, Objectifs, Missions et Activités 

En ce qui concernent ses politiques générales, le Ministère de l’élevage a quatre politiques, telles que (i) l’amélioration génétique pour améliorer la productivité des animaux et d’éviter la consanguinité; (ii) l’amélioration de l’alimentation animale; (iii) l’amélioration de la santé animale pour la protection des consommateurs; (iv) et la professionnalisation des producteurs pour l’amélioration de leurs productions. Le cadre de l’amélioration génétique comprend le suivi de l’application des différents textes réglementant l’amélioration génétique des animaux domestiqués à Madagascar, la finalisation des travaux de réhabilitation du centre d’ Iboaka Région de Matsiatra Ambony pour favoriser les opérations d’insémination artificielles et la production de semences animales en rapport avec le secteur privé et en collaboration avec les autorités locales, ainsi que l’opérationnalisation du centre multiplicateur de géniteurs de volailles de races locales et de porcins à Iboaka. L’amélioration de l’alimentation animale concerne l’appui aux différents acteurs à savoir la poursuite des actions de sensibilisation des éleveurs sur la pratique des cultures fourragères pour une sécurisation de l’alimentation; la poursuite des actions de sensibilisation des éleveurs sur l’utilisation des sous-produits agricoles pour la complémentation de l’alimentation animale; l’appui à la mise en place de site pilote au niveau de chaque région (l’objectif est de produire des semences fourragères pour sécuriser l’approvisionnement en intrants fourragers adaptés à chaque région). L’amélioration de la santé animale et de la santé publique sera axée sur la surveillance et la lutte contre les maladies animales, la protection des consommateurs et la levée de l’embargo sur les produits d’origines animales malagasy.

LIRE AUSSI :  Cours comptabilité complet la base de la comptabilité

La surveillance/ lutte contre les maladies animales se subdivise en deux, à savoir (i) la surveillance des maladies absentes qui consiste en un renforcement des mesures sanitaires au niveau des ports et aéroports internationaux; une surveillance permanente de la Grippe Aviaire et une surveillance de la maladie de la fièvre aphteuse; (ii) la surveillance et lutte contre les maladies présentes qui consiste en une lutte contre la varroase, une surveillance de la Fièvre de la vallée du Rift (FVR). La protection des consommateurs s’orientera autour du renforcement des contrôles vétérinaires, comme (i) la formation des Vétérinaires officiels et des para-professionnels en Technique d’Inspection des Etablissements Agroalimentaires; (ii) le redressement de la situation d’hygiène dans les tueries des centres urbains. La levée de l’embargo sur les produits d’origines animales se concentrera essentiellement sur (i) la poursuite des négociations pour la levée partielle de l’embargo sur le miel; et (ii) la poursuite des travaux de construction d’une miellerie au norme à Manakara (partenariat public-privé). Enfin, la professionnalisation des producteurs consistera à un renforcement des capacités des éleveurs, dans les différentes régions, sur les techniques modernes de production et sur la gestion de leurs exploitations.

Système d’information et de communication et Système de décision

Il y a plusieurs types d’informations au sein du Ministère de l’élevage, à savoir, l’information ascendante et l’information descendante. L’information descendante est constituée par les ordres et directives transmis par la hiérarchie supérieure aux subordonnés. L’information ascendante, quant à elle, est composée par les réactions et informations émises par les subordonnés vers les supérieurs hiérarchiques. En outre, d’autres types d’informations comme celles en provenance de l’environnement extérieur ou celles qui se partagent entres pairs circulent aussi au sein du Ministère.

Le Ministère de l’élevage utilise la communication verbale et la communication écrite. La communication verbale, par exemple, est utilisée lors des réunions hebdomadaires des directions durant lesquelles les services rapportent les réalisations de la semaine, procèdent à la discussion des activités à venir. Ces réunions hebdomadaires font la force du Ministère dans la mesure où elles contribuent à éviter l’inactivité de la semaine suivante. La communication écrite se présente essentiellement sous forme de notes de service, affichages pour celles des informations descendantes; de rapports d’activités, compte rendu pour celle des informations ascendantes, etc. qui circulent entre les différentes instances hiérarchiques. En outre, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication sont introduites progressivement comme supports ponctuels d’informations qu’elles soient ascendantes, descendantes ou entres pairs. Il y a l’utilisation de la flotte par les chefs de services et les directeurs, et c’est la même chose pour l’ Internet,…etc.

La DSI se concentre davantage sur la communication externe. Par conséquent, les employés ne connaissent que vaguement, et uniquement par expérience, les procédures d’échanges d’informations qui est établi par tradition entre les directions et entre les services. Pour le cas du Ministère de l’élevage, la fixation des objectifs pour chaque direction doit théoriquement se baser sur les quatre politiques du Gouvernement. De ce fait, les décisions stratégiques sont prises au niveau du Sommet stratégique(Ministre, SG, DGE), tandis que les décisions administratives proviennent des différentes lignes hiérarchiques et les technostructures (DAF, DEPP, DSI, DRH, DSV, DRA) ; les décisions opérationnelles appartiennent aux centres opérationnels (Direction Inter Régionale). C’est à partir des décisions opérationnelles qu’on déduit les objectifs tactiques, et on doit se référer à ces derniers pour la formulation des objectifs stratégiques. C’est à partir des nouveaux besoins suscités par la réalité actuelle, certaines décisions stratégiques ou tactiques ou opérationnelles sont prises.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I: CADRE GENERAL DE L’ ETUDE
CHAPITRE 1: PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DE L’ELEVAGE
Section 1: Caractéristiques Spécifiques
Section 2: Organisation Générale
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE
Section 1 : Généralités sur le style de management
Section 2 : Quelques styles de management
Partie II- ANALYSE CRITIQUE DE L’EXISTANT, IDENTIFICATION ET ANALYSE DES PROBLÈMES
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE L’EXISTANT ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES
Section 1 : Les Styles de Management utilisés au sein du Ministère de l’élevage
Section 2 : Diagnostic des forces et faiblesses et identification des Problèmes
CHAPITRE II: ANALYSE DES PROBLEMES
Section 1:Problèmes liés à l’utilisation du style bureaucratique mécaniste
Section 2: Problèmes liés à l’emploi du style de gestion appauvrie et du style paternaliste par les dirigeants
PARTIE III: PROPOSITION DE SOLUTION, RESULTATS ATTENDUS, RECOMMANDATION GENERALE
CHAPITRE 1: PROPOSITION DE SOLUTIONS
Section 1: Renforcement du style bureaucratique mécaniste
Section 2: Emploi du style 9.9 et utilisation rationnelle du style paternaliste
CHAPITRE 2: RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Section 1: Résultats attendus
Section 2: Recommandations générales
CONCLUSION GENERALE

Télécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *