Il est constitué par des feuilles de plantes séchées, broyées et emballées dans un papier. Il est vendu sur le marché local et utilisé pour guérir la plaie, l’ulcère d’estomac et la dysenterie. Notre objectif consiste à apporter des explications scientifiques sur l’activité de l’échantillon. Notre démarche sera basée sur des inventaires des constituants minéraux et des familles chimiques présentes dans RL12 précédée d’une étude bibliographique.
Etude bibliographique sur l’ulcère d’estomac, la dysenterie et la plaie
Définitions
Les plaies sont des blessures créées par des agents traumatiques. Une plaie est dite chronique lorsqu’elle perdure plus de trois mois. Elle correspond à une perte significative des couches extérieures de la peau. Les plaies chroniques varient autant par leur taille que par leur nature. Lorsqu’une blessure s’est produite à un organisme humain, ce dernier déclenche un processus de réparation : la cicatrisation. C’est une suite d’activité cellulaire.
– La phase exsudative pour la détersion : Juste après le traumatisme, une inflammation et coagulation de sang se produisent au niveau de la plaie. Dix minutes plus tard environ, la défense contre l’infection est déclenchée.
– La phase proliférative avec développement du tissu de granulation ou bourgeonnement : Environ 4 jours après la blessure, l’organisme commence à combler la perte de substance par un nouveau tissu. Dans ce but, les fibroblastes produisent en premier lieu des muco-polysaccharides qui serviront de matrice à l’élaboration des fibres collagènes du tissu conjonctif.
– La phase de différenciation avec maturation cellulaire est caractérisée par le développement de la cicatrice et l’épithélialisation. Elle commence par la maturation des fibres collagènes et se termine par la formation de la cicatrice.
L’ulcère d’estomac est une plaie au niveau du duodénum ou de l’estomac à cause de l’acide chlorhydrique secrété par la glande gastrique. La plaie est devenue chronique sous le développement des bactéries appelées Hélicobacter pylori. Ces bactéries sont naturellement présentes dans le tube digestif humain. On parle de l’ulcère duodénal pour un ulcère au niveau du duodénum, ulcère gastrique pour un ulcère au niveau de l’estomac.
La dysenterie est une maladie infectieuse grave, aiguë ou chronique du côlon chez l’Homme, caractérisée par de diarrhées fréquentes, souvent mêlées de sang, de mucus ou de glaires et accompagnées de fortes crampes abdominales. Elle est provoquée par l’ingestion d’aliments contenant certains micro-organismes, ces derniers entraînent une maladie dans laquelle l’inflammation des intestins affecte gravement le corps.
Il y a deux principaux types :
– la shigellose, causée par l’un des divers types de la bactérie Shigella
– la dysenterie amibienne, causée par l’amibe Entamoeba histolytica.
La cicatrisation et les éléments minéraux
Les sels minéraux jouent des rôles très importants sur la santé de l’organisme humain en particulier sur les renouvellements des cellules .
Généralité sur les activités de quelques familles chimiques sur la plaie, l’ulcère d’estomac et la dysenterie
Les flavonoïdes diminuent la perméabilité des vaisseaux capillaires. Ils agissent contre les radicaux libres. En effet, ils captent ou détruisent ces particules dangereuses pour la santé des cellules. Ils sont aussi des anti-inflammatoires, ils luttent contre l’altération des fibres collagènes, ralentissent de ce fait leur vieillissement et permettent le maintien du « tonus » tissulaire, apanage de la jeunesse. Les flavonoïdes possèdent des propriétés anti-ulcéreux : l’Oroxylum indicum, une plante médicinale indienne, en tant que source riche en composés flavonoïdes est une mucoprotectrice et anti-ulcère gastrique.
Certains polyphénols tels que ceux de la grenade sont anti-oxydants, cicatrisants et anti-ulcère d’estomac. Les saponines favorisent la pénétration des autres substances au niveau de la peau, de l’intestin et aussi de toutes les muqueuses. Les quinones ont généralement des effets antibactériens et anti-inflammatoires. Les tanins ont des effets astringents, ils sont très efficaces en cas d’hypersécrétion : les diarrhées, les leucorrhées, les plaies saigneuses, très grands antihémorragiques, antiseptiques. Ils facilitent l’épithélialisation. Mais ils ont des effets secondaires, il peuvent dessécher ou/et entraîner des lésions de la muqueuse gastrique intestinale et de blessure des reins. Les tanins agissent de façon très lente.
Des esters de polysaccharides acides contenant des groupes carboxyliques sont actuellement utilisés contre les ulcères du système gastro-intestinal. Les alcaloïdes sont des toxiques, parfois à faible dose, ils ont des effets thérapeutiques connus : antibiotiques, anti-inflammatoires et stimulants. En cas d’ulcère d’estomac, ils sont contre indiqués. Ils ralentissent la cicatrisation des plaies. Les stéroïdes sont des anti-inflammatoires et des stimulants. Ils sont contre indiqués en cas d’infection ou de plaie. En effet, ils gênent la défense immunitaire et la cicatrisation de plaie.
Inventaire des constituants minéraux de RL12
Détermination des taux des cations
Appareillage
Les concentrations des différents cations sont mesurées à l’aide d’un spectromètre d’absorption atomique équipé d’un microordinateur. Un étalonnage est effectué à partir de trois solutions étalons pour chaque cation avant chaque mesure. Le spectromètre d’absorption est de type PERKIN ELMER 1100B.
Préparation des deséchantillon
a)-L’eau
Selon le mode de préparation, nous avons à notre disposition trois types d’eau.
-L’eau déminéralisée E1 : Obtenue grâce au traitement de l’eau du robinet par une résine
-L’eau distillée E2 : Après ajout de quelques gouttes de KMnO4 à l’eau E1, on effectue une distillation sur colonne. La colonne mesure 2 cm x 80 cm et contient des morceaux de verre.
-L’eau distillée E3 : Obtenue par distillation simple de l’eau de robinet par un distillateur.
b)-Traitement de l’échantillon brut
Un gramme de l’échantillon est calciné dans un four électrique. L’opération se fait à une température de 500 °C et dure cinq heures. La cendre ainsi obtenue est traitée avec 5 ml de solution aqueuse d’acide nitrique 2 N, filtrée et transvasée dans une fiole jaugée de 50 ml, on complète avec de l’eau distillée jusqu’au trait de la jauge. La solution finale est nommée « solution originale ». Elle s’avère diluée D fois. D s’appelle nombre de dilutions.
Préparation des extraits (voir schéma 1, page 30)
• Le décocté : RL12D
1 g de poudre de RL12 est mis dans un ballon contenant 50 ml d’eau distillée E2. L’ensemble est chauffé à reflux pendant 30 mn. Après filtration, on obtient une solution jaune marron. Le décocté est nommé RL12D. Son résidu est RRL12D.
•L’infusé : RL12I
1 g de poudre de RL12 est plongé dans 50 ml d’eau distillée E2 bouillante. Pendant 30 mn, on laisse sans chauffage le mélange. Après filtration, on obtient une solution jaune marron. L’infusé est nommé RL12I. Son résidu est RRL12I.
•Le macérât : RL12M
1 g de poudre de RL12 est mis dans 50 ml d’eau distillée E2. On laisse l’ensemble à la température ambiante pendant un jour. Le macérât est nommé RL12M. Son résidu est RRL12M.
INTRODUCTION |