ANALYSE DU CONSENTEMENT A PAYER DES MENAGES

ANALYSE DU CONSENTEMENT A PAYER DES MENAGES

Les résultats de l’enquête montrent que les ménages sont prêts à payer en moyenne 1104,143 FCFA/mois. Le montant maximal proposé est de 3000 FCFA. Si l’on devrait retenir un indicateur de tendance centrale pour indiquer les niveaux de cotisation des ménages, l’on retiendrait la médiane qui est l’un des indicateurs de tendance centrale les plus robustes. En se basant sur cet indicateur, on constate que les ménages seraient disposés à payer 1000 FCFA par mois. La charge financière moyenne supportée par un ménage pour la collecte de ses ordures est donné par le CAP moyen (environ 1100 FCFA/mois). L’analyse du CAP par zone montre que les ménages de la zone urbaine ont en moyenne des dispositions à payer de 1137,931 FCFA/mois alors que celles des ménages de la zone périphérique s’élèvent à 1083,886 FCFA/mois. Sous ce rapport, on note que les dispositions à payer moyennes sont plus grandes en zone urbaine que celles de zone périphérique.

Analyse du CAP moyen des ménages

La valeur monétaire qu’un ménage accorderait à l’amélioration de la collecte des ordures ménagères est donnée par le CAP moyen. Par conséquent nous pouvons calculer la valeur économique de la salubrité de la commune en tenant compte du nombre total de ménages qui la composent. Pour la commune de Kaolack qui compte environ plus de 24.000 ménages avec une redevance mensuelle fixée à 1100FCFA, la valeur économique moyenne serait de 26.400.000 FCFA/mois soit 316.800.000 FCFA/an. La valeur économique de la salubrité est obtenue en multipliant le CAP moyen par le nombre total de ménages. Cette somme représente également le bénéfice social de la municipalité c’est-à-dire le montant que la commune aurait pu économiser annuellement s’il y avait un service satisfaisant de collecte des ordures ménagères. Il est toutefois absurde de penser que tous les ménages vont s’acquitter de cette redevance mais avec un service collecte satisfaisant et une bonne politique de recouvrement de la redevance, il serait possible de faire payer une bonne partie des ces ménages puisque certains d’entre eux paient déjà une redevance mensuelle à un collecteur privé. Ainsi, une simulation des possibilités de recouvrement avec les montants correspondants est présentée dans le tableau X ci-dessous. Tableau X : simulation des possibilités de recouvrement du CAP moyen des ménages Dans la gestion de la redevance collectée, il faut faire preuve de beaucoup de rigueur et de transparence. L’argent collectée doit servir à financer les opérations auxquelles elle est destinée et les populations doivent être responsabilisées dans sa gestion. Outre le risque de manque de transparence qui peut faire naître des soupçons chez les usagers, l’autre risque pourrait être l’irrégularité dans les opérations d’enlèvement des ordures ménagères. Cependant, la participation des populations n’exclut pas l’implication de la Municipalité.

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Statistiques descriptives des variables

Le tableau (cf. annexe I.4) fournit la description des variables utilisées dans l’analyse incluant le nombre et la fréquence de chaque variable. L’échantillon comporte plus de femmes que d’hommes. En effet, les femmes représentent 74% de la population enquêtée. Par contre, la franche masculine occupe un ratio de 26%. Cela est dû au fait qu’en grande majorité, lors de l’administration du questionnaire à un ménage, l’homme s’il est présent préfère laisser la femme répondre aux questions posées dès que le thème de déchets ménagers est abordé. Il apparait aussi que les personnes enquêtées sont âgées en moyenne de 41 ans. Quant à la taille des ménages, ils sont composés en moyen de 12 personnes. En ce qui concerne le nombre de passage du collecteur par semaine, la moyenne est d’environ 3 fois/semaine. Pour ce qui est du revenu, on constate que 31,14 % ont un revenu mensuel inférieur à 50 000 FCFA, de même, environ 36,29% d’entre eux disposent d’un revenu mensuel compris entre 50 000-100 000 FCFA et 9,42% soutiennent que leur revenu est compris entre 100 000-200 000 FCFA. La variable zone représente les quartiers de résidence des ménages enquêtés repartis en zone urbaine et en zone périphérique. Ainsi dans chaque zone, 50% des ménages de l’échantillon a été interviewé soit 175 ménages. La répartition des ménages selon la catégorie socioprofessionnelle montre que 47,14% des personnes interviewées exercent une activité professionnelle (activité1), par contre 38,57% s’occupent des activités ménagères (activité2). Par ailleurs, l’appréciation de l’aspect environnemental indique que 20,57 % des ménages ont une très bonne impression de la propreté de leur quartier. Cependant 25,71% ont plutôt une mauvaise appréciation de la propreté de leur quartier. En outre 79, 18% de ces ménages apprécient positivement le système de pré collecte actuel. En fin la variable niveau d’instruction indique que 27,14 % des cibles ont un niveau d’étude primaire ; 31,42 % ont un niveau d’instruction équivalent au cycle secondaire ; 8 % ont un niveau d’instruction correspondant au cycle supérieur et 13, 43% n’ont aucune instruction. Par ailleurs l’importance de la langue arabe (plus particulièrement l’apprentissage du coran).

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