ANALYSE D’INTERACTION HOMME-ENVIRONNEMENT

ANALYSE D’INTERACTION HOMME-ENVIRONNEMENT

Les changements de couverture et d’utilisations du sol ne peuvent pas avoir lieu en toute indépendance mais sont, au contraire, liés aux activités humaines et aux changements du climat. La compréhension de la dynamique des changements de l’occupation des sols a été de plus en plus identifiée comme l’un des impératifs principaux dans la recherche du changement environnemental Ainsi que nous l’avons exposé dans le Chapitre II, cette tâche pourrait être calibrée par les modèles de régression soit l’analyse de panel soit l’analyse transversale. La première lie les changements de variables dépendantes (par exemple, changements de l’utilisation du sol) pendant un certain intervalle de temps avec les changements des variables indépendantes (par exemple, l’évolution des activités humaines) dans le même intervalle et à travers un grand nombre de localités (équation II- 21 et II-24). La deuxième associe les variables dépendantes (par exemple, la structure d’utilisation du sol) avec les variables indépendantes (par exemple, données socio-économiques) à un temps donné et à travers un grand nombre de localités. L’analyse de panel permet de comprendre les forces directrices des changements environnementaux alors que l’analyse transversale a pour but de distinguer les déterminants spatiaux du mode d’utilisation du sol, en un temps donné.

ANALYSE DE PANEL

\Les données de changements de couverture du sol au niveau du département (tableau 4-3) et les données (socio-économiques et météorologiques) de changements correspondantes de 1988 à 1999 (tableau 4-6) sont incorporées dans les modèles de régression (équation II-24, Chapitre II) sous SYSTAT, un logiciel pour les analyses multivariées. En prenant les changements d’utilisation du sol comme variables dépendantes et les changements socio-économiques et météorologiques comme variables indépendantes, la modélisation est exécutée étape par étape avec un indice de confiance de 0,05 ; les résultats sont présentés dans le tableau 4-10. Le tableau 4-10 démontre que le changement de chaque composant environnemental a sa propre force d’entraînement socio-économique. Par exemple, l’extension de terrain agricole est associée avec l’augmentation de la production agricole ; l’extension urbaine est liée à la croissance de population urbaine ; et la dégradation du sol a une relation avec l’augmentation de la production industrielle. Ces relations sont exprimées dans la figure IV-25.De telles connaissances sur l’interaction entre l’évolution de l’environnement et l’activité humaine seront fort utiles aux autorités pour prendre des décisions concernant l’exploitation des ressources et la planification environnementale.Les mêmes modèles ont été appliqués à l’analyse transversale en intégrant les données de mode d’utilisation du sol en 1999 (tableau 4-5) et les données socio-économiques en 1999 (tableau 4-11). L’analyse a été menée à bien de la même manière et avec un même indice de confiance que l’analyse de panel ; les résultats sont présentés dans le tableau 4-12.

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De même que l’analyse de panel, l’analyse transversale peut identifier les facteurs décisifs du mode d’utilisation du sol d’un moment observé. Ces facteurs sont appelés déterminants spatiaux, ou plus exactement, déterminant socio-économiques prépondérants dans la situation instantanée de l’environnement. Ils peuvent prendre la forme de graphiques (figure IV-26). En se basant sur la détection de changements, la classification des ressources des sols et la modélisation de l’interaction homme-environnement, une réflexion peut être menée sur une partie des modes d’occupation spécifique des sols dans l’écosystème du Ningxia Nord :La superficie des terres cultivées devrait augmenter de 432 km2 en 2010, à un taux d’extensionde 39,3 km2/an ou 1,5 %. Si la disparition des terres arables sous l’effet de l’urbanisation et de l’extension des villages (respectivement 45 et 101km2, voir les paragraphes suivants) doit être compensée, leur superficie devrait atteindre approximativement 574 km2 en 2010 pour faire face àl’augmentation de la population. Cela veut dire que 11,3 % du sol qui n’est pas encore utilisé doit être transformé en terre agricole. Cependant, où pouvons nous trouver un tel territoire amendable pour cette extension? La Plaine de Yinchuan a une longue histoire dans le développement de son agriculture. La terre utilisable a été presque complètement exploitée. Le sable le plus stérile a été converti en terre cultivée pendant les 12 années passées dans les départements de Yongning (vigne et plantation d’éphèdre), de Yinchuan (ferme Nanliang), de Helan et de Pingluo. Cette étude montre que les terres arables pourraient être gagnées sur les marais le long de la rivière, les terres sableuses ou sur la prairie sablonneuse le long de la marge ouest de la Plaine de Yinchuan. Mais la mise en culture de ces sols n’est pas chose facile et nécessite des travaux d’irrigation non-négligeable.

 

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