ANALYSE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

ANALYSE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX

L’environnement est devenu un thème délicat ces dernières années. Sa dégradation est un sujet que tout le monde ne devra plus négliger, d’où l’adoption de la loi charte de l’environnement à Madagascar en 1990. Ladite loi stipule que toutes interventions pouvant porter atteinte à l’environnement doit faire l’objet d’une évaluation environnementale, elle est appuyée par la promulgation du décret relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE). Ainsi le but de ce chapitre. L’étude d’impact environnemental (selon le décret 99-954 relatif à la MECIE) consiste en l’analyse scientifique et préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée sur l’environnement, et en l’examen de l’acceptabilité de leur niveau et des mesures d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleures technologies disponibles à un coût économiquement acceptable. A Madagascar, le Ministère chargé de l’environnement représente l’Etat dans la gestion de l’environnement. Il lui appartient de concevoir, coordonner et assurer la cohérence de la politique de l’Etat dans le domaine transversal de l’environnement, notamment de promouvoir un développement durable. Le Ministère de l’environnement est assisté par des agences d’exécution placées sous sa tutelle technique, dont l’Office National pour l’Environnement (ONE), guichet unique chargé de l’exécution de la politique de mise en compatibilité des investissements avec l’environnement. Le ministère de l’environnement collabore avec les Cellules environnementales instaurées au niveau des différents départements sectoriels pour assurer l’intégration de la dimension environnementale dans les activités sectorielles. I. Le milieu récepteur La description du milieu récepteur est essentielle à l’analyse environnementale afin d’obtenir une connaissance adéquate des composantes du milieu d’insertion du projet. L’étude d’impact doit fournir une description, les plus factuelles possibles, des milieux biophysique et humaines, tels qu’ils se présentent avant la réalisation du projet, et exprimer les tendances observées en termes d’intégrité. A cet effet, elle fournira toute information facilitant la compréhension ou l’interprétation des données présentées dans le rapport d’étude. Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5 300 I. 1. Le milieu physique I. 1. 1. Le climat Le climat de la région Analanjirofo est typique des régions tropicales, chaud et humide presque toute l’année. La température est en moyenne 25°, le soleil frappe fort dans cette zone, et le vent tropical humide Alizé y souffle. La pluviométrie dépasse 2 000 mm. I. 1. 2. Le relief Le relief, allant du littoral vers l’intérieur, est marqué par la succession de quatre couches bien distinctes: une bande de plaine littorale côtière relativement large d’Anove à Antanambe et le reste formé de plages isolées par des falaises granitiques descendant à pic jusqu’à la mer, une strate de basse colline, une zone des plateaux et une zone montagneuse accidentée.

L’altitude

La zone d’influence représentée par l’environnement de la région d’Atsinanana et de la région d’Analanjirofo est située entre 0 à 900 m. L’altitude moyenne est à 400 m.

Le socle

La roche mère est constituée de basalte et de dolérite durs qui affleurent parfois au bord de la mer formant des plages à talus rocheux particulier.

Le sol

Les bas-fonds, les vallées et les cuvettes sont formés de sédiments argileux et latéritiques mélangés à des limons fins sableux propices à la riziculture. Les plateaux, les collines et les flancs des versants sont constitués de sols latéritiques et argileux très sensibles à l’érosion. Le littoral montre du sable dunaire instable.

Les cours d’eau Beaucoup de cours d’eau traverse la région, l’utilisation des bacs est inévitable pour faire traverser les marchandises et les véhicules. Comme dans le cas de notre projet, le bac d’Andrangazaha que va être remplacé par le pont. Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5 

Le milieu biologique

Les écosystèmes naturels existant sont très diversifiés allant des écosystèmes terrestres (Forêts denses humides sempervirentes, forêts secondaires ou SAVOKA, formations marécageuses), passant par les écosystèmes côtiers marins (Forêts littorales, mangroves, lagunes) jusqu’aux écosystèmes marins proprement dits (Récifs coralliens, îlots). Les animaux restent dans la forêt où ils trouvent sécurité, habitat et nourriture. Concernant les lémuriens, les plus communs appartiennent principalement au g Indri (Indriidée) et au g Propithécus (Indriidée). L’Aye-aye appartenant au g Daubentonia madagascariensis (Daubentonidée) est le mystérieux lémurien nocturne pour lequel Mananara est le seul endroit au monde où on peut l’observer facilement. A propos des carnivores, les espèces les plus connus se rapportent aux g Cryptoprocta et g Galidia. Au sujet des micromammifères, les genres suivants : g Tenrec, g Microgale, g Rattus abondent. Parmi les oiseaux, les Railovy sont particulièrement prospères. Les principaux sites écologiquement sensibles comprennent la Réserve de Biosphère de Mananara- Nord, les forêts « KOLOALA », les forêts primaires protégées gérée par COBA, la forêt d’Ambodiriana, la Réserve Spéciale d’Ambatovaky, les récifs coralliens de Manompana à Imorona, les mangroves des embouchures des grands fleuves, et les lagons à Foulpointe, Manampona et Antanambe.

Le milieu humain

La population locale est en majorité des paysans. Ils vivent de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. La densité moyenne est de 95 habitants au km², légèrement supérieure à la densité moyenne de la province de Tamatave (86,4 hab/ km²). Le taux de croissance de la population dans ces zones est conforme à la moyenne nationale évaluée à 3 % par an. La population se répartit selon ses activités comme suit : – Français, chinois, indiens possèdent la richesse (commerçant, hôtelier, restaurateur) ; – Les terres appartiennent au Betsimisaraka (Cultivateurs et des pêcheurs) ; – Les migrants Antemoro et Tsimihety se placent en aval des filières agricoles ; – Les St Mariens sont des commerçants et des transporteurs ; – Merina et Betsileo s’adonnent à la commercialisation ambulante. Proposition d’un pont en arc métallique remplaçant le Bac d’Andrangazaha sur la RNS5 302 II. Identification, évaluation et mesures prises sur les principaux impacts Dans le tableau qui suit, nous allons prévoir et déterminer les conséquences écologiques et sociales, positives et négatives, du projet. Aux impacts négatifs seront attribués des mesures d’atténuation ou de mesures de compensation contribuant à réduire les impacts. D’autres alternatives comme les impacts positifs seront aussi évalués avec des moyens d’optimisations. Pour évaluer un impact, on le mesure selon son intensité, sa durée d’existence et son étendue. On met 3 si c’est trop important et 1 si c’est moindre. La somme est ensuite notée sur 9, et c’est à partir de cette note qu’on détermine l’importance de l’impact, elle est majeure si la note est supérieure à 7 et mineur si inférieure à 4. L’impact résiduel donne une idée sur l’effet de l’impact après accomplissement des mesures.

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