ANALYSE DES SITUATIONS TECHNIQUES DU PROJET DE RÉHABILITATION DES PISTES

ANALYSE DES SITUATIONS TECHNIQUES DU PROJET DE RÉHABILITATION DES PISTES

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

Eléments pétrographiques des roches

Il existe de nombreuses variétés de roches pouvant être utilisées en technique routière. Ainsi, pour une meilleure représentation, il sera préférable de les classifier selon leur mode de formation. Les matériaux rocheux sont généralement des roches magmatiques et métamorphiques, mais, parfois des roches sédimentaires.

Roches magmatiques

Généralités

Les formations magmatiques ou éruptives sont réunies de très nombreuses roches qui ont pour caractéristique d’origine profonde. Elles résultent de la solidification d’un liquide silicaté naturel appelé magma. On distingue les roches plutoniques qui sont cristallisées en profondeur par refroidissement lent du magma, et les roches volcaniques qui sont mises en place au cours d’éruption volcanique et sont parvenues jusqu’à la surface du sol. Les processus magmatiques constituent l’ensemble des actions mécaniques, chimiques et thermiques. Les roches éruptives résultent de la solidification des magmas qui ont pénétré dans l’écorce terrestre et se présentent avec des modes de gisement différents suivant les modalités de leur mise en place.

Caractères spécifiques

Position intrusive des corps magmatiques

Sur terrain, les roches magmatiques constituent des masses de formes et de tailles variées mais elles apparaissent comme « intruses » parmi les roches voisines encaissantes. La plupart des corps magmatiques montre des limites nettes avec les roches qui les contiennent. Toutefois, certains massifs granitiques présentent des contacts flous sous la forme d’un paysage progressif depuis des roches granitiques au centre jusqu’aux roches métamorphiques encaissantes. Cette zone de transition est formée de roches intermédiaires ou « migmatites » offrant des caractères mixtes, avec des parties d’origine magmatique et métamorphique. Ces massifs de granites migmatitiques se situent toujours dans des domaines ayant été affecté par un métamorphisme intense.

Gisements des roches magmatiques

À la surface du globe terrestre, le magma se répand en coulées minces et longues : magma de faible viscosité, de type basaltique ; ou en épaisses et courtes : magma à forte viscosité, de type rhyolitique, trachytique, etc. En profondeur, le magma occupe des espaces de géométrie et de taille variée :
– filons discordants ou dykes
– filons concordants ou filons-couches
– lentilles concordantes ou laccolites
– massifs enracinés en profondeur ou batholites

Structures

Les roches magmatiques se singularisent par une structure généralement massive. Elles ne présentent ni bancs ni lits comme les formations sédimentaires, ni plans de débit facile, ni couche de minéraux comme les roches métamorphiques.
Ce caractère très général souffre un certain nombre d’exceptions, se rapportant à divers cas particuliers, rares mais non exceptionnels :
– Dans les massifs granitiques, surtout lorsqu’ils sont encore liés à des domaines migmatitiques, il est très fréquent d’observer les lits de minéraux ferromagnésiens tels que biotite, amphibole, de forme irrégulière.
– Dans certains massifs de gabbros, une ségrégation gravitaire s’est exercée sur les minéraux ferromagnésiens formés précocement, entraînant l’apparition d’une véritable stratification : alternance de bancs riches en pyroxène et olivine avec les feldspaths.
– Les filons pegmatitiques montrent des cristaux de grande taille
Les roches volcaniques offrent des structures très variées. Dans le volcanisme aérien, les coulées montrent généralement une zonation verticale avec une partie superficielle scoriacée, bulleuse et une partie inférieure, plus importante et plus massive.

Textures

On distingue quatre types de textures :
– texture grenue : lorsque tous les cristaux sont grands (plurimillimétriques à pluricentimétriques) et presque également développés ;
– texture microgrenue : lorsque quelques grands cristaux apparaissent noyés dans une masse de cristaux plus petits ;
– texture microlitique montrant encore quelques gros cristaux noyés dans une masse homogène où le microscope permet de discerner de très petits cristaux souvent en bâtonnets, les microlithes, enveloppés dans une pâte vitreuse ;
– texture vitreuse ne montrant aucun cristal, elle correspond à un refroidissement très brutal

Minéralogie

Le passage à un état solide total est achevé à des températures élevées > 650°C pour le magma granitique, à 1000°C dans le magma basaltique. A ces températures, les seuls minéraux susceptibles de se cristalliser en équilibre avec la phase liquide sont des silicates, des aluminosilicates et des oxydes tels que : péridots, pyroxènes, amphiboles, micas, feldspaths, feldspathoïdes, silices, oxydes de fer et de titane.

Classification des roches magmatiques malgache utilisées en construction routière

Les roches magmatiques constituent environ 50 % des granulats utilisés comme couche de roulement et 12,5 % pour les couches de base et de fondation :

Effusives : phonolite, basanite, basalte, rhyolite

La phonolite est une roche magmatique volcanique à structure microlithique fluidale de couleur grise à verdâtre. Elle est composée de feldspath, de feldspathoïde et d’une pâte de verre peu abondante. La phonolite se débite en dalle.
Le basalte est une roche magmatique volcanique issue d’un magma refroidi rapidement. Le magma basaltique monte en surface et se repend. On dit que le basalte est une roche magmatique en épanchement. La solidification du magma se fait en 3 temps:
• Le magma se refroidi très lentement à l’intérieur de la terre, il se forme de gros cristaux de pyroxènes
• Le magma se repend à la surface et il y a formation de microlites
• Le reste de magma devient solide sous forme de pâte
La rhyolite est une roche magmatique volcanique de couleur assez claire : rosée ou grise et parfois bleue. C’est une roche à structure microlitique présentant des minéraux visibles à l’œil nu : quartz, feldspaths et amphibole. La rhyolite est l’équivalent volcanique du granite.

Intrusives : granite migmatitique, gabbro, granite de toutes sortes

Le gabbro est une roche grenue se formant par le refroidissement en profondeur, au niveau des dorsales océaniques, d’un magma produit dans le manteau supérieur à la suite de la fusion partielle de ses péridotites. C’est une roche magmatique de la croûte océanique ayant la même composition chimique que le basalte et contenant des cristaux de plagioclase et de pyroxène.
Le granite est une roche magmatique de formation et de texture cristalline visible à l’œil nu. Il est constitué essentiellement de feldspath (orthose ou plagioclase : silicate complexe d’alumine, de potasse, de soude et de chaux), et de quartz (silice pure cristallisée), avec une certaine quantité de mica (biotite ou muscovite : silicate complexe d’alumine, de magnésium et de potasse) et de minéraux accessoires mineurs, tels que le zircon, l’apatite, la magnétite, l’ilménite et le sphène. Le granite est une pierre de construction importante. Les meilleures qualités de granite étant très résistantes à la désagrégation. Le granite est habituellement blanchâtre ou gris, avec des taches dues à des cristaux plus foncés. Des vitesses de refroidissement exceptionnellement lentes donnent naissance à une variété de très gros grains appelée pegmatite. Le granite et d’autres roches cristallines, constituent le socle des masses continentales, et celui de la roche intrusive de surface la plus courante.

Les granites eux-mêmes comprennent différentes séries dont les deux principales sont les leucogranites à deux micas (biotite et muscovite) de couleur claire et les granites à biotite. Parmi ces derniers, suivant leur composition, certains sont très sombres, d’autres gris clair, quelques-uns colorés rouge à rose.

Roches métamorphiques

Généralités

Les roches métamorphiques sont appelées aussi roches cristallophylliennes ou schistes cristallins. La caractéristique fondamentale de ces roches est d’être à la fois cristallisées et litées ou schisteuses. Elles sont formées à partir des roches sédimentaires ou magmatiques subissant le métamorphisme, processus de recristallisation dû à des élévations de température et de pression. Elles proviennent de la transformation des roches sédimentaires (on les appelle paragneiss) ou des roches éruptives (orthogneiss) sous l’influence du métamorphisme. Les roches métamorphiques se présentent en gisements stratifiés plus ou moins plissés.

Caractères spécifiques

Structures

– Cristallophyllien : disposition en feuillet
– Gneissique : lorsque les minéraux de forme unidimensionnelle tels que le quartz, le feldspath, et le pyroxène manifestent une certaine élongation
– Cataclastique : lorsque certains minéraux, notamment le quartz, ont subi une déformation

Textures

– Cristalloblastique : la croissance des nouveaux cristaux est contrariée par les anciens
– Xenoblastique : forme cristalline propre non développée
– Idioblastique : minéraux bien développés

Matériaux routiers en roches métamorphiques Malgache

Les roches métamorphiques constituent 28 % de la couche de roulement et 14 % des couches de base et de fondation :

Rubanées : charnockite, amphibolite, pyroxénite

Le terme charnockite est utilisé pour désigner un granite à orthopyroxène, roche magmatique composée de quartz, feldspath alcalin (microcline ou orthose perthitique), feldspath plagioclase, et orthopyroxène (hypersthène).
Une amphibolite est une roche métamorphique contenant des amphiboles et des plagioclases caractéristique du métamorphisme général (mésozone à catazone).
La pyroxénite est une roche ultramafique composée majoritairement de pyroxènes.

Massive : migmatites de toutes sortes

Les migmatites sont des roches métamorphiques issues d’anatexie crustale partielle. On les trouve dans des zones de gradient métamorphique moyen. Elles sont formées de deux rubanements compositionnels que l’on identifie par une pétrographie.

Grenues: gneiss et leptynite

Le gneiss est une roche litée ou rubanée constituée de quartz, feldspaths et micas avec ou sans minéraux accessoires : amphibole, disthène, sillimanite, grenat, pyroxène
Une leptynite est une roche métamorphique de type gneissique à grain fin.

Roches sédimentaires

Généralités

Les roches sédimentaires ou exogènes sont engendrées par les forces géodynamiques externes (fleuve, mer, vent, glacier). Elles proviennent des roches magmatiques ou métamorphiques ayant subi des processus de désagrégation, d’altération, d’érosion, de transport et de sédimentation. Les roches sédimentaires sont des roches formées aux dépens de roches préexistantes, éruptives, métamorphiques ou sédimentaires désagrégées par l’érosion atmosphérique, transportées par les eaux courantes ou le vent, et déposées sur un milieu lacustre ou marin.

Caractères spécifiques

Structures

C’est l’allure des bancs qu’on peut interpréter : onduleuse, straticulée, entrecroisée, craquelure de boue, coquillée, lenticulaire

Textures

– la texture quartzitique
Les grains sont jointifs, imbriqués les uns dans les autres, il n’y a pas de vide et ayant une résistance mécaniquement et chimiquement : « silice résistant ».
– La texture réticulée :
Les grains sont jointifs, mais il y a des vides entre les grains, et liés par le ciment (argile, fer).

Roches sédimentaires malgache utilisées en construction routière

Les roches sédimentaires constituent 22 % de la couche de roulement et 74 % des couches de base et de fondation :

Détritiques cimentées : grès et arkose

Le grès est une roche détritique, issue de l’agrégation et la cimentation (ou diagenèse) de grains de sable. Le grès bitumineux, à l’état brut, est un solide noir, sans éclat, opaque et dur. Il est plus ou moins poreux.
L’arkose est une roche sédimentaire détritique terrigène composée de quartz (jusqu’à 60 %), de feldspath (au moins 25 %), souvent de quelques micas et d’un ciment composé d’argile (environ 15 %). Comme tous les grès, l’arkose est une roche détritique riche en quartz mais il a comme originalité d’être un grès grossier, feldspathique.

Carbonatés : Calcaires de toutes sortes

Le calcaire est une roche sédimentaire tendre de couleur blanche, compact ou tendre, troisième par ordre d’abondance après le schiste et le grès, facilement soluble dans l’eau chargée de gaz carbonique, fait effervescent à froid sous l’action de l’acide dilué.
Les calcaires sont des matériaux qui peuvent répondre à un grand nombre d’utilisation spécifique. Ils sont utilisés sous des formes granulométriques diverses, en agrégats et en moellons, mais aussi broyés, moulus ou micronisés. Le calcaire cristallin est utilisé dans la fabrication du ciment. Il peut être utilisé également dans le revêtement routier.

Matériaux de construction des routes et d’empierrement [5], [14]

Les matériaux de construction et d’empierrement sont nombreux parmi les roches éruptives cristallophylliennes et sédimentaires. Les granites filoniens du type Ambatomiranty sont particulièrement appréciés par leur facilité de taille et de leur cohésion. Les roches les plus utilisées sont les granites, les charnockites, les migmatites granitoïdes sur les plateaux et les calcaires dans les régions côtières de l’ouest. D’une façon générale, les gisements de matériaux de construction sont recherchés le plus près possible du lieu d’utilisation dans le but de minimiser les coûts de transports des matériaux.
Les roches volcaniques acides ou basiques et dolérites sont les meilleurs. Les granites du type Ambatomiranty constituent un excellent matériau pour la confection en pavé, les charnockites sont de très bons matériaux de construction. Les quartzites sont généralement exécrables. Dans la région latéritique ou recouverte de carapace sableuse où les roches dures sont rares. On doit faire recours à d’autres matériaux supplémentaires. Les meilleurs sont ceux à granulométriques très étalés pisolites latéritiques, fréquentes sur les surfaces horizontales des plateaux à substratum granitogneissique ou basaltique ou encore les conglomérats sédimentaires et certains alluvions.

LIRE AUSSI :  Les aires protégées en Algérie

Généralités sur les ressources en granulats naturels [17]

Granulats pour routiers

Les granulats routiers sont des matériaux qui entrent dans la composition des bétons et enrobés bitumineux des chaussées routières et des ballasts de voie ferrée, provenant soit des matériaux naturels comme les alluvions ou les formations résiduelles, soit du concassage des roches massives.
Les pavés sont utilisés dans le domaine de la construction des infrastructures pour le revêtement de sols ou de chaussées. Ils sont caractérisés par ses propriétés physiques, mécaniques et chimiques: granularité, forme, état de surface, propriété, altérabilité, résistances mécaniques, affinité pour les liants, etc. La qualité des granulats est conditionnée par la nature pétrographique (composition minéralogique et texture) de la roche et le mode d’élaboration du granulat.
Les granulats routiers proviennent en majeure partie du concassage des roches basaltiques, des calcaires et des grès et de l’extraction des sables et des graveleux latéritiques.

Technique de production des granulats

La production des granulats nécessite deux principaux types d’opérations : l’extraction et le traitement.
• L’extraction s’effectue dans des carrières en utilisant des techniques différentes selon la nature des roches, soit à sec, soit en milieu hydraulique.
• Le traitement est réalisé dans des installations généralement situées sur le site de la carrière.
Parfois les installations peuvent se situer à un endroit différent du site d’extraction. En général, on y trouve cinq principales étapes de production :
– décapage ;
– extraction des matériaux ;
– transport sur le lieu de traitement ;
– traitement des roches pour obtenir les produits finis ;
– remise en état du site.
Pour les petites et moyennes exploitations, ayant une production inférieure à 500 000 tonnes par an, le matériel sera peu important et les installations du chantier seront réduites au minimum du besoin. Le choix des matériels est en fonction de l’importance du gisement, de la nature et de la dureté des terrains, des distances et des profils en long de transport, ainsi que le rythme de production.
L’étude d’impact environnemental a pour objet la prédiction et la réduction des nuisances occasionnées par cette activité. Elle doit aboutir à des mesures d’atténuation ou minimisation des effets de l’exploitation et à la réhabilitation de la carrière. La remise en état du site doit être conforme au plan de réaménagement indiqué par la loi ou l’arrêté ministériel.

Carrières

Tirant du code minier, on définit par :
– « Carrière » : tous gîtes de substances de carrière ;
– « Substances de carrière » : toutes substances minérales destinées à la production de granulats (moellons, pavés, pierres plates (dalles), graviers, gravillons et sables) et de produits d’amendement de terres locales pour la culture (y compris les tourbières, mais à l’exception des phosphates, nitrates et sels alcalins) ; les substances de carrière sont exploitées à ciel ouvert ou en souterrain.
Comme produits de carrière, on peut distinguer :
Les pierres de construction ou ornementales extraites du massif sous formes de gros blocs sans fissures ni cassures sont destinées à la fabrication de mobiliers et de plaquettes de revêtement. Ces roches peuvent être des marbres, de l’anorthosite, du cipolin, du grès, du granite, du calcaire ou du gypse, etc.
Les matériaux de construction destinés aux ouvrages du génie civil : les granulats utilisés pour la construction des routes et pour le terrassement, les gravillons de bitumes. Les roches utilisées peuvent être des calcaires ou des roches plutoniques.
Une carrière présente :
• une zone d’extraction dont la configuration dépend à la fois du gisement exploité et du relief des terrains concernés ;
• une zone dite de traitement où les matériaux extraits font l’objet d’un traitement physique par concassage et criblage de manière à obtenir les granulats ;
• des zones annexes de stockage (pour la découverte et les produits finis).

ANALYSE DES SITUATIONS TECHNIQUES DU PROJET DE REHABILITATION DES PISTES A MADAGASCAR

Ce présent chapitre sera constitué par les informations relatives à l’état actuel des pistes, à l’analyse des problèmes du développement socio-économique en vue de la proposition des solutions adéquates. Il est destiné aussi à l’analyse des impacts et avantages du projet.

Etat actuel des pistes rurales et suburbaines de Madagascar

D’après une étude menée par le GPRCIM concernant l’état du réseau routier Malgache, on a les informations suivantes :
• Madagascar compte aujourd’hui à peu près 50 000 Km de réseau routier ;
• moins de 10 000 Km seulement sont bitumées ;
• environ 40 000 Km sont non bitumés ;
• environ 30 000 Km sont non praticables pendant la saison de pluies ;
• 23 000 Km sont classés parmi les Routes dites d’Intérêts Locaux (RIL) reliant les petites localités rurales et les agglomérations plus importantes où transite la plupart des produits agricoles ;
• environ 52 % des tonnages transportés sur Madagascar passent par les routes d’intérêts locaux.
Les pistes rurales sont des Routes d’Intérêts Communaux (RIC) et des diverses pistes connexes desservant les Fokontany et villages. Elles sont différents des Routes Nationales (RN) et des Routes d’Intérêt Provinciale (RIP). La plupart des pistes rurales de Madagascar desservant les zones de production agricole sont pratiquement inaccessibles pendant la saison des pluies à cause de leur mauvais état. Il en est de même pour les pistes de dessertes sur les périphéries des grandes agglomérations. En effet, fait en terre ou en macadam, ces pistes ne résistent pas au va-et-vient des véhicules comme les camions de transport et des charrettes à bœufs avec des roues en acier. Ce problème est d’autant plus accentué que les barrières de pluies sont complètement inefficaces avec la corruption globale des gardes-barrières.

Analyse des problèmes de développement socio-économique de populations rurales et suburbaines

La plupart des pistes rurales et suburbaines de Madagascar sont inaccessibles pendant 4 à 5 mois de l’année. Les conséquences néfastes toucheraient 17 millions de personnes surtout en milieu rural. Les impacts négatifs du point de vue socio-économiques sont très importants et se chiffreraient en milliards d’Ar (par exemple : le cas des pertes subies par les producteurs de pommes et de pèches d’Antsirabe II avoisinerait les 20 milliards d’Ar par an). Le blocage du développement rural est accentué par le problème d’évacuation des produits agricoles et aussi par la difficulté d’approvisionnement en Produits de Premières Nécessités (PPN) vendus à des prix exorbitants. L’état dépense beaucoup d’argent pour la réhabilitation de ces pistes, pas moins de 60 millions Ar par Km qui sont dépensés tous les 3 à 4 ans. La situation financière et économique actuelle du pays ne lui permettraient pas de financer un grand projet de réhabilitation de ces pistes.
En conséquence, les populations rurales enclavées dans ces zones se trouvent démunies et dans une situation précaire : impossibilité de vendre leur production, ventes à perte de leur production, perte physique due à des pourrissements, aucun moyen d’évacuation des malades, prix des PPN exorbitants. Il en est de même pour la population qui habite sur les périphéries d’Antananarivo dont la mobilité est rendue difficile en saison pluvieuse. Cette situation est commune dans tout Madagascar car au-delà des Routes Nationales, les routes de dessertes reliant la Route Nationale et les communes rurales ou Fokontany ou les communes périphériques sont à environ 90 % des routes en terre battue.
A titre d’exemple précis et évocateur : la portion Antanifotsy – Soanindrariny où transitent 300 000 tonnes de production de pomme et de pêche approvisionne Madagascar. Cette piste a été réhabilitée en chaussée de terre ou en macadam en 2001, en 2005, en 2009 (partiellement) et tout récemment en 2015. Les travaux ont été donc refaits 3 fois et demi en 14 ans seulement ; si on fait une extrapolation, nous pouvons imaginer l’ampleur des dépenses.

Table des matières

LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE DU PROJET ET MÉTHODOLOGIE
Chapitre I : GÉNÉRALITÉS SUR LES MATERIAUX DE CONSTRUCTION DES ROUTES ET D’EMPIERREMENT
I.1. Cycle des roches
I.2. Eléments pétrographiques des roches à Madagascar
I.2.1. Roches magmatiques
I.2.2. Roches métamorphiques
I.2.3. Roches sédimentaires
I.2.4. Matériaux de construction des routes et d’empierrement
I.3. Généralités sur les ressources en granulats naturels
I.3.1. Granulats pour routiers
I.3.2. Techniques de production des granulats
I.3.3. Carrières
Chapitre II : ANALYSE DES SITUATIONS TECHNIQUES DU PROJET DE RÉHABILITATION DES PISTES A MADAGASCAR
II.1. Etat actuel des pistes rurales et suburbaines de Madagascar
II.2. Analyse des problèmes de développement socio-économique de populations rurales et suburbaines
II.3. Proposition des solutions pour résoudre le problème
II.3.1. Solutions envisageables
II.3.2. Solutions durables et applicables dans le cas actuel du pays
II.4. Description et ordre hiérarchique du projet
II.4.1. Description technique du projet
II.4.2. Ordre hiérarchique des zones ciblées
II.5. Evaluation des impacts et avantages du projet
II.5.1. Au niveau social
II.5.2. Du point de vue économique
II.5.3. Impact financier
II.5.4. Avantages techniques du projet
Chapitre III : MÉTHODOLOGIE DE LA RECONNAISSANCE DES GISEMENTS ROCHEUX EN CONSTRUCTION ROUTIÈRE
III.1. Méthodologie générale
III.1.1. Objectifs
III.1.2. Eléments de choix
III.1.3. Recherches bibliographiques
III.1.4. Recherches sur le terrain
III.1.5. Essais au laboratoire
III.1.6. Rapport
III.2. Etapes de la reconnaissance des gisements rocheux
III.2.1. Reconnaissance Préliminaire
III.2.2. Avant-Projet Sommaire
III.2.3. Avant-Projet Détaillé
III.2.4. Résumé et Conclusion
DEUXIEME PARTIE : CAS DES PISTES RELIANT ANTANIFOTSY – TSARAHONENANA SAHANIVOTRY ET ANTSIRABE – SOANINDRARINY
Chapitre IV : SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET ASPECT GÉOLOGIQUE DU PROJET
IV.1. Situation technique du projet
IV.2. Situation géographique du projet
IV.3. Cadre physique
IV.3.1. Pédologie
IV.3.2. Hydrographie et climatologie
IV.4. Contexte géologique
IV.4.1. Phénomène de métamorphisme
IV.4.2. Tectonique
IV.4.3. Géologie régionale
Chapitre V: ÉTUDE MONOGRAPHIQUE DES COMMUNES CONCERNÉES ET ÉTUDE PRÉLIMINAIRE DES CARRIÈRES EXISTANTES AUX ALENTOURS DE LA PISTE A REHABILITER
V.1. COMMUNE RURALE AMBATOLAHY
V.1.1. Historique
V.1.2. Situation des deux carrières
V.1.3. Aspect socio-économique
V.1.4. Contexte géologique
V.2. COMMUNE RURALE AMBATOMENA
V.2.1. Situation des deux carrières
V.2.2. Aspect socio-économique
V.2.3. Contexte géologique
V.3. COMMUNE RURALE SOANINDRARINY
V.3.1. Situation des carrières
V.3.2. Aspect socio-économique
V.3.3. Contexte géologique
V.4. COMMUNE RURALE TSARAHONENANA SAHANIVOTRY
V.4.1. Situation de la carrière
V.4.2. Aspect socio-économique
TROISIEME PARTIE : CADRE D’EXPLOITATION ET ÉTUDE ENVIRONNEMENTALE
Chapitre VI : ÉVALUATION DE LA RÉSERVE ET DÉVELOPPEMENT DES CARACTERISTIQUES DU GISEMENT
VI.1. Estimation volumétrique de roches massives pour chaque carrière
VI.1.1. Présentation du Logiciel Covadis
VI.1.2. Présentation du logiciel Surfer
VI.1.3. Méthode d’évaluation de la réserve
VI.1.4. Présentation des résultats obtenus pour chaque carrière
VI.1.5. Tableau récapitulatif
VI.2. Caractéristiques du gisement
VI.2.1. Essais laboratoires
VI.2.2. Confection de 7 lames minces
VI.2.3. Essais mécaniques
VI.2.4. Tableaux résumant les caractéristiques du gisement
VI.2.5. Evaluation de la performance des roches
Chapitre VII : PHASES TECHNIQUES DE L’EXPLOITATION DES CARRIÈRES
VII.1. Aspect général de l’exploitation
VII.1.1. Généralités
VII.1.2. Enjeux sur la réglementation liée à l’exploitation des carrières
VII.1.3. Fonctionnement des carrières
VII.1.4. Critères d’exploitabilité du gisement
VII.1.5. Méthodes et outils d’exploitation artisanale
VII.2. Programme d’exploitation
VII.2.1. Mode d’exploitation
VII.2.2. Méthode d’exploitation
VII.2.3. Critère du choix de la méthode d’exploitation
VII.2.4. Procédé d’exploitation minière
VII.2.5. Fin de l’exploitation et remise en état
VII.2.6. Rythme de production
VII.2.7. Organisation du personnel
Chapitre VIII : ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
VIII.1. Généralités sur l’étude d’impact
VIII.2. Etat initial des sites
VIII.3. Matrice des impacts environnementaux
VIII.4. Justification du choix du projet
VIII.5. Remise en état du site
QUATRIEME PARTIE : CARACTERISTIQUES DU PAVAGE ET ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE
Chapitre IX : CARACTERISTIQUES DES PAVÉS ET ÉVALUATION DU COÛT DE PROJET DE PAVAGE
IX.1. Caractéristiques du pavé en roche naturelle
IX.2. Détermination du volume des pavés en fonction de longueur de la couche de roulement
IX.3. Estimation budgétaire du coût de pavage
IX.4. Comparaison économique des coûts entre pavage et bitumage
Chapitre X : ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE DE L’EXPLOITATION
X.1. Les investissements totaux
X.1.1. Investissements fixes
X.1.2.Investissements en fonds de roulements
X.2. Aspect financier
X.2.1. Identification du promoteur de projet
X.2.2. Tableau de provenance des investissements
X.2.3. Source de financement
X.2.4. Tableau de remboursement des emprunts
X.2.5. Intérêts intercalaires
X.2.6. Tableau des amortissements
X.2.7. Détermination du prix de vente prévisionnel
X.2.8. Comptes d’exploitations prévisionnelles
X.3. Critères de rentabilités
X.3.1. Taux de marge
X.3.2. Taux de rentabilité
X.3.3. Délai de récupération
X.3.4. Autonomie financière
X.3.5. Calcul du point mort ou seuil de rentabilité
CONCLUSION GÉNÉRALE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIES
RÉFÉRENCES WEBOGRAPHIES
ANNEXES
Annexe 1 : GRANULATS
Annexe 2 : SISMIQUE REFRACTION ET RÉSISTIVITÉ ÉLÉCTRIQUE
Annexe 3 : SOUS DÉTAILS DES PRIX DE FOURNITURE ET DE POSE PAVÉS
Annexe 4 : DÉTAILS DU CALCUL DES INVESTISSEMENTS TOTAUX
Annexe 5 : ASPECT FINANCIER
Annexe 6 : ESSAIS LABORATOIRES
Annexe 7 : PHOTOGRAPHIES DES LAMES MINCES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *