Définition du crédit
Définition économique : Le crédit est un acte qui permet à une personne de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne, avec une rémunération de service rendu et les risques en courus. Le crédit est l’essence de la création de richesse, il contribue à l’expansion de l’activité économique en général et pour cela, on peut dire que le crédit joue un effet multiplicateur sur l’activité humaine. En général, le crédit exige l’existence ou la rémunération des quatre supports indispensables l’un de l’autre à savoir le temps, la confiance, le risque et les garanties.
Définition juridique : « Le crédit ce défini comme étant tout titre onéreux par lequel une personne met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne et prend dans l’intérêt de celle- ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une garantie. Sont assimilées les opérations de crédit les opérations les opérations de location assorties d’opérations d’achats ou notamment les crédits-bails ».
Le crédit d’exploitation
En cours de l’exercice, l’entreprise à besoin de liquidité pour couvrir des dépenses éventuelles, mais pour faire face à la concurrence, l’entreprise se doit d’accorder des délais à ses clients, elle doit parfois subir des retards dans les règlements.
En conséquent, l’entreprise se retrouve dans une situation de besoin de trésorerie, cela va le conduire auprès de son banquier qui pourra lui proposer des crédits à court terme. Ces crédits consentis à l’entreprise pour remédier à des insuffisances temporaires de capitaux à court terme, leur durée est inférieure à une année et correspond à le nature des besoins financiers, financement des approvisionnements, du stockage, de la fabrication ou de commercialisation.
Dans cette section, nous allons donner un aperçu général sur le crédit d’exploitation mis au service des entreprises. Les crédits d’exploitations peuvent être classés selon : Le degré du risque ; Leur caractère spécifique ou global ; Leur caractère mobilisable ou non ; Leur mode de réalisation. On distingue généralement deux grandes catégories de crédits d’exploitations : les crédits directs et les crédits indirects ou par signature.
Chaque catégorie comprend différentes natures de crédits ; pour la simplification, nous ne retiendrons ici que les crédits principaux.
Les crédits d’investissement
Les crédits d’investissement sont destinés à financer la partie haute du bilan, les immobilisations, l’outil de travail de l’entreprise, et le remboursement de ces crédits ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices.
Les crédits d’investissement se substituent en crédit à moyen terme et en crédit à log terme. Il existe une autre forme de crédit permettant à l’entreprise d’acquérir des investissements, c’est le « crédit-bail » ou «leasing».
Le crédit à moyen terme (CMT) : « Le crédit à moyen terme d’investissement s’inscrit dans la fourchette 2 ans à 7 ans. Il est essentiellement accordé pour l’acquisition de biens d’équipement amortissable entre 8 ans et 10 ans… ».
L’octroi d’un crédit à moyen terme fait, de la part du banquier, l’objet d’une étude poussée, car le risque provient de la durée et de l’importance du prêt. Il faut étudier les incidents sur le marché de mise en place de cet équipement et prévoir la situation financière de l’entreprise, compte tenu de son nouvel outil de production et de ses charges nouvelles.
Ceci nécessite l’élaboration d’un plan provisionnel de financement pluriannuel qui mettra en parallèle l’ensemble des ressources et emplois de l’emprunteur, afin de dégager les possibilités futures de l’entreprise à faire face à ses dettes et s’assurer le dénouement normal de l’opération de crédit.
Les crédits à long terme (CLT) : Le crédit à long terme s’inscrit dans la fourchette 8 ans à 20 ans. Il finance les immobilisations lourdes, notamment des constructions.
Les banques accordent peu de ce type de crédits, en raison de son long délai de remboursement qui nécessite des ressources de durée compatible. Toutefois, les banques font de la transformation en affectant des ressources à court terme dans des financements long terme, dans l’espoir qu’il y aurait toujours de nouveaux dépôts même à vue qui viendraient en substitution à ceux immobilisations dans les crédits à long terme.
L’objectif du crédit
L’objectif du crédit en général, est le financement des investissements des entreprises et des particuliers. Le crédit d’investissement, en particulier, a pour objet le financement de la production d’un bien déterminé. Son remboursement viendra du bénéfice résultat de la vente de ce bien. Ainsi il peut subvenir aux besoins d’équipements des particuliers, qui anticipent la passibilité d’épargne future par le crédit. En ce sens, Baudinot et Farabot résument l’objet du crédit ainsi : « le domaine du crédit est extrêmement vaste, il s’étale dans le temps, s’étend à toutes sortes d’activités, répond à de multiples besoins économiques. Le seul objectif du banquier accordeur du crédit est d’avoir des gains, mais à condition de pouvoir couvrir ses frais et s’assurer un bénéfice.
On ne peut pas manquer de signaler qu’il y a un risque couru par le banquier, donc il sera obligé de le prévoir et le limiter.
Dans ce chapitre nous avons présenté les différentes formes de crédits d’exploitation et d’investissement .Ces derniers sont destinés au financement des équipements qui génèrent par leur fonctionnement les fonds nécessaires au remboursement de l’emprunt.
Ainsi, en traitant le crédit d’exploitation notre objectif était de montré l’importance de la banque dans le financement des entreprises en matière d’exploitation. En effet, ces crédits sont destinés à financer des biens et des matériels qui à leur tour vont générer à l’entreprise des ressources nécessaires à son fonctionnement et son développement.
Avant d’accorder ces crédits le banquier doit examiner minutieusement le bien fondé du besoin de l’entreprise, afin d’assurer une bonne fin à son engagement dans le projet, car le crédit présente toujours des risques.
Le risque de crédit
Le crédit est une opération qui consiste pour un prêteur ou un créancier à mettre à disposition d’un emprunteur ou débiteur, une certaine somme d’argent moyennant un engagement de remboursement à une date déterminée à l’avance.
Le risque de crédit est le risque que ce débiteur ou emprunteur fasse défaut ou que sa situation économique se dégrade au point de dévaluer la créance que l’établissement bancaire détient sur lui. Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque dès lors qu’elle se met en situation d’attendre une entrée de fonds de la part d’un client ou d’une contrepartie de marché.
La banque doit faire face à tout type de risque de faillite pour les sociétés ou d’insolvabilité pour les particuliers et professionnels. Elle se doit par conséquent de les connaître, les identifier le moment venu de la manière la plus rapide possible, et les anticiper au maximum. Le cas échéant, il convient également de sortir du crédit avec un minimum de pertes.
Le risque de crédit pour une banque est de très loin le plus important puisqu’il représente 75 à 85% du risque chez les établissements bancaires. Le provisionnement, plus communément appelé « coût du risque », coûte cher aux banques en termes de bénéfices. Paradoxalement, la gestion du risque de crédit, dont les procédures de gestion sont classiques et bien connues, est sans doute celle qui est appelée à évoluer le plus aujourd’hui. De multiples facteurs concourent à cette évolution.
En premier lieu, les mesures du risque de crédit sur des portefeuilles de prêts ont considérablement progressé. Les modèles d’analyse de crédit sont nombreux et commencent à être mis en application par les banques notamment grâce à une gestion informatique et automatisée plus performante (calcul de scores, notations etc……).
Les facteurs déterminants du risque de crédit
Le risque de défaut d’une entreprise est très difficile à cerner en totalité, compte tenu du nombre élevé de paramètres desquels il dépend. Ces facteurs peuvent être internes à l’entreprise comme ils peuvent faire partie de son environnement externe.
Les facteurs liés à l’entreprise elle-même : Ce sont les paramètres propres à chaque entreprise, qui donnent des indications sur la probabilité de défaillance pendant la durée de crédit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer le degré de risque, ces facteurs sont liés à la gestion, au profil des dirigeants, aux procédés de fabrication, à la qualité des produits, à l’équilibre financier, etc.
Les facteurs liés à l’environnement de l’entreprise : Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes à l’entreprise et qui peuvent influencer négativement la bonne marche de ces activités. En effet, un secteur dont les barrières à l’entrée (barrières administratives, investissements lourds, technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour empêcher d’éventuels nouveaux entrants d’apparaître sur le marché est un secteur risqué.
Les relations en amont de l’entreprise donne des indications sur une éventuelle hausse des prix, la dégradation de la qualité des produits fournis, ou même une rupture de stock causée par un pouvoir de négociation des fournisseurs trop important, vu leur nombre réduit, ou leur taille importante.
Les relations en aval de l’affaire sont aussi à prendre en considération, notamment le pouvoir de négociation des clients qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués, des délais de paiement, et des conditions de vente de façon générale qui peuvent influencer négativement la rentabilité de l’entreprise. Il est aussi pertinent d’étudier la taille de la clientèle de l’entreprise afin d’évaluer sa solvabilité et la qualité du portefeuille de ces créances. Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses clients s’avère beaucoup moins risquée qu’une entreprise qui n’a aucune sûreté sur ses créances.
Il est nécessaire d’étudier tous les facteurs externes qui pourront avoir une influence directe ou indirecte sur la rentabilité afin de déterminer le degré de risque lié à ces facteurs, et de tenter de se prémunir contre ces risques par des mesures plus sévères au niveau des garanties demandées, et par la réduction des lignes de crédit.
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : GENERALITE SUR LA BOA
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA BOA
Section 1. A propos du groupe BOA
1.1. Historique du groupe
1.2. L’expansion
1.3. Sa diversification
1.4. Banques et filiale du groupe
1.5. BOA en chiffres
Section 2.Tout sur la BOA Madagascar
2.1. Création de la BOA Madagascar
2.2. Les principaux actionnaires
2.3. Les agences de la BOA Madagascar
2.4. Les activités de la BOA
2.4.1. Les investissements de la BOA Madagascar
2.5. Organigramme de la BOA Madagascar
Section 3.Présentation de l’Agence GALAXY
3.1. Définition d’une Agence bancaire
3.2. Particularité de l’agence GALAXY
3.3. Organigramme de l’agence GALAXY
3.3.1. Directeur de l’agence
3.3.2. Le Directeur Adjoint
3.3.3. L’animateur de guichet
3.3.4. Chargé de clientèle aux professionnels
3.3.5. Conseiller clientèle aux particuliers
3.3.6. Back office Assistant clientèle
3.3.7. L’assistant clientèle : FRONT OFFICE
3.3.8. L’accueil-standardiste
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR LE CREDIT
Section 1.Définition du crédit
1.1. Définition économique
1.2. Définition juridique
Section 2.Typologie de crédits bancaires
2.1. Le crédit d’exploitation
2.2. Les crédits d’investissement
2.2.1. Le crédit à moyen terme (CMT)
2.2.2. Les crédits à long terme (CLT)
2.3. L’objectif du crédit
Section 3. Notion de risque
3.1. Définition
3.2. Les risques majeurs de l’activité bancaires
3.2.1. Le risque de crédit
3.2.2. Le risque de marché
3.2.3. Le risque opérationnel
3.3. Les autres risques
3.3.1. Le risque de liquidité
3.3.2. Le risque de transformation
3.3.3. Le risque global de taux d’intérêt
3.4.4. Le risque stratégique
3.5.5. Le risque systémique
3.4. Les facteurs déterminants du risque de crédit
3.4.1. Principales catégories du risque de crédit
3.4.2. Les risques lies aux relations bancaires entreprises
3.4.3. Les risques résultants de la politique commerciale des banques
PARTIE II : ANALYSE DES PROBLEMES ET DES EXISTANTS (FFOM)
CHAPITRE I. ANALYSE DES RISQUES
Section 1. Les risques liés au crédit zone franche (ZF)
1.1. Le risque de liquidité
1.1.1. Structure financière des entreprises
1.2. Le risque de non remboursement
1.2.1. Le risque né d’événements exceptionnels
1.2.2. Le risque tenant au débiteur
1.2.3. Le risque lié au secteur d’activité du bénéficiaire
1.2.4. Les risques classés par ligne de crédits
1.3. Le risque d’immobilisation des fonds
1.3.1. Le risque de taux d’intérêt
1.3.2. Le risque de change
Section 2. Risques liés à la banque
2.1. Les risques bancaires microéconomiques
2.2. Les risques bancaires macroéconomiques
CHAPITRE II. ANALYSE DES FORCES, FAIBLESSES ET OPPORTUNITES, MENACES
Section 1. Les forces au niveau de la BOA Madagascar
1.1. Au niveau de chaque ressource
1.1.1. Les ressources humaines
1.1.2. Les ressources matérielles
1.1.3. Les ressources informationnelles
1.1.4. Les ressources temporelles
1.1.5. Les ressources financières
1.2. Au niveau de son ancienneté et ses expériences
1.3. Au niveau de la qualité de service
1.3.1. Une offre étendue et diversifiée
Section 2.Ses points à améliorer
2.1. Les ressources humaines
2.2. Les ressources matérielles
2.3. Les ressources informationnelles
2.4. Les ressources temporelles
2.5. Les ressources financières
Section 3.L’opportunité à saisir
3.1. Le macro environnement
3.1.1. L’environnement technologique
3.1.2. L’environnement réglementaire
3.1.3. L’environnement économique
3.1.4. L’environnement politique et socio-démographique
3.2. Le micro environnement
3.2.1. La clientèle de la BOA Madagascar
3.2.2. Les fournisseurs
3.2.3. Les publics
3.3. Analyse concurrentiel
3.3.1. Les principaux concurrents dans la région
3.3.2. Les concurrents dans le même secteur d’activité
Section 4. Les menaces à éviter
4.1. Au niveau de produit
4.2. Au niveau économique et le social
PARTIE III : PROPOSITION DE SOLUTION ET RECOMMANDATION GENERALE
CHAPITRE I. PROPOSITION DE SOLUTION
Section 1.La limitation des risques de crédit bancaire
1.1. La diversification des portefeuilles de crédit
1.2. Les études approfondies du futur débiteur
1.3. La surveillance constante de la solvabilité
1.4. La prise des garanties
1.4.1. Les garanties réelles
1.4.2. Les garanties personnelles
1.5. La gestion du risque de taux
Section 2. Proposition de solution
2.1. Etude de la solvabilité du client
2.1.1. Etude de la personnalité du client
2.1.2. Analyse de la situation financière du client
2.1.3. Les caractéristiques de l’entreprise
2.1.4.Evaluation de la capacité de remboursement
2.2. La limitation des engagements bancaires
2.2.1. Le plafonnement du crédit
2.2.2. Le contrôle à la centrale des risques
Section 3. Proposition de solution à la mauvaise couverture du risque de crédit
Section 4. Conditions de mise en œuvre des solutions
4.1. A l’endroit de l’entreprise franche
4.2. A l’endroit de la banque
CHAPITRE II. RECOMMANDATIONS GENERALES
Section 1.Mesures d’accompagnement sur les Forces et Opportunités
1.1. Mesures d’accompagnement concernant les forces
1.1.1. Les ressources humaines
1.1.2. Les ressources matérielles
1.1.3. Les ressources informationnelles
1.1.4. Les ressources temporelles
1.1.5. Les ressources financières
1.1.6. Au niveau de son ancienneté et de ses expériences
1.1.7. Au niveau de la qualité de service
1.2. Mesures d’accompagnement concernant l’opportunité à saisir
1.2.1. Le micro environnement
1.2.2. Le macro environnement
Section 2.Mesures d’atténuation des Faiblesses et Menaces
2.1. Mesures d’atténuation au niveau des points à améliorer
2.1.1. Les ressources humaines
2.1.2. Les ressources matérielles
2.1.3. Les ressources informationnelles
2.1.4. Les ressources temporelles
2.1.5. Les ressources financières
2.2. Mesures d’atténuation au niveau des menaces à éviter
2.2.1. Au niveau de produit .
2.2.2. Au niveau économique et social
Section 3. Recommandations générales
3.1. Mise en place d’une procédure fiable
3.2. La segmentation du crédit
3.3. Importance des normes de gestion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES