Analyse des manifestations extérieures des crises des pays émergents et de leurs causes possibles

Analyse des manifestations extérieures des crises des pays émergents et de leurs causes possibles

Ce chapitre s’intéresse à l’observation et à l’analyse des manifestations extérieures des crises des pays émergents et de leurs causes possibles. Il s’agit de faire l’examen des économies des pays émergents touchés par les crises à travers la réalité économiques qui a précédé et suivi ces crises. L’observation et l’analyse des manifestations extérieures visent à faire l’examen de la phase de la crise. L’objectif est de savoir comment s’est comportée la crise pour mieux comprendre le phénomène et d’appréhender comment s’est conduite les économies émergentes en conséquence.  L’examen des causes possibles des crises des pays émergents porte sur la phase qui a précédé ces crises. Il s’agit d’étudier les circonstances et la conjoncture économiques qui ont favorisé l’apparition des crises. Cette analyse permettra de comprendre les conséquences qui amené ces crises. Ce chapitre sera, donc, composé de deux sections. La première section portera sur les manifestations extérieures des crises des pays émergents. Tandis que la deuxième section se penchera sur l’étude des causes possibles de ces crises. Ces événements se présentent comme des manifestations extérieures des crises. L’examen de ces manifestations consiste montrer la particularité de l’événement dans la vie économique du pays et de l’interpréter pour lui donner son vrai sens. Pour cela, on utilise les bases de données statistiques des institutions financières internationales telles que la Banque Mondiale et le Fond Monétaire Internationale.

On essayera de vérifier à l’aide de ces statistiques, si les manifestations observées sont ordinaires et habituelles en les comparants à celles des moments normaux. Une série statistique de 1990 à 2008 sera construite et exploitée, pour la plupart des pays et la plupart des cas, selon la disponibilité des données. La première observation pouvant être tirée des crises des pays émergents est, inévitablement, « la dépréciation violente des taux de change » au moment de la crise. Tous les travaux théoriques et empiriques effectués sur ces phénomènes ont remarqué que les monnaies domestiques des pays émergents ont subi au moins deux à trois fois de dépréciations par rapport au dollar. Ils donnent des divers chiffres pour décrire la dépréciation du taux de change. La variation du taux de change peut être expliquée par l’étude de la notion du « taux de change d’équilibre ». On prend un exemple dans lequel on suppose un monde où il y a deux économies : les Etats-Unis et le Mexique182. Ces deux économies ont comme monnaie respective le dollar et le peso. qui désigne le nombre de peso nécessaire pour acheter un dollar. 𝑆𝑖 𝑅 = 1 , cela signifie qu’il faut un peso pour acheter un dollar. Dans un système de taux de change flexible, le prix en peso du dollar est déterminé comme le prix de tout autre bien par l’intersection de la courbe d’offre et de demande, illustrée dans le graphe n°07183. Il montre en axe verticale le prix en peso du dollar et en axe horizontal la quantité de dollars disponible comme réserve de change du Mexique. Les courbes d’offre et de demande de dollar font leur intersection au point 𝐸 qui définit un taux de change d’équilibre de 𝑅 = 1 auquel les quantités demandées et offertes s’égalisent à 200 millions d’euros.

LIRE AUSSI :  Les fonctions propres du principe initial de liberté d’accès

A un taux de change plus élevé, la quantité offerte de dollar dépasserait la quantité demandée de sorte que le taux de change tendrait à retomber au taux d’équilibre de 𝑅 = 1. A un taux de change plus faible, la quantité demandée de dollars serait supérieure à la quantité offerte de sorte que le taux de change remonterait à son niveau d’équilibre 𝑅 = 1 . La demande mexicaine de dollars est inclinée négativement, indiquant que la quantité de dollars demandés par les résidents mexicains est d’autant plus grande que le taux de change 𝑅 est bas. En effet, plus le taux de change est bas, moins il est cher pour les mexicains d’importer des Etats-Unis des produits à un prix donné en dollar ou d’y investir et, donc, plus grande est quantité de dollars demandés pour ces opérations. A l’inverse, l’offre de dollar est inclinée positivement, indiquant que plus le taux de change 𝑅 est haut, plus la quantité de dollars offerts par les résidents mexicains est grande. En effet, à un taux de change élevé, les résidents des Etats-Unis obtiennent plus de peso par dollar de sorte qu’ils trouvent moins cher d’importer du Mexique ou d’y investir.

 

Cours gratuitTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *