Analyse des impacts de la décharge de Mbeubeuss (Dakar) sur les élevages porcins environnants
LES RACES AMELIOREES
Elles ont été introduites dans les pays tropicaux pour pallier au déficit de production des races locales. Les plus utilisées en Afrique sont les races blanches telles que la Large white et la Landrace
Les races blanches
♦ La race Large White ou Yorkshire Elle est originaire du Comté de Yorkshire. Elle s’est répandue dans le monde grâce à ses grandes facultés d’adaptation à différentes conditions d’élevage et aux climats difficiles. C’est un animal de très grand format, de bonne longueur, à croissance rapide, solidement charpenté et réputé pour la robustesse de ses pattes. Les oreilles grandes et triangulaires sont portées dressées. La ligne du dos est rectiligne. Le dos est plat et bien musclé avec des jambons globuleux et bien descendus (Holnes, 1994). Les truies, très fécondes, sont également de bonnes nourrices. Les performances de croissance, ainsi que les carcasses sont excellentes, tout comme la qualité de la viande. Malgré sa très large utilisation en milieu tropical où elle s’adapte remarquablement lorsque les conditions climatiques ne sont pas excessives, on 10 lui reproche une certaine irrégularité dans le poids à la naissance et au sevrage des porcelets. En Afrique, le porc Large White atteint généralement 100 à 110 kg de poids vif à 9 mois d’age. ♦ La race Landrace Originaire du Danemark, le porc Landrace est lui aussi élevé dans de nombreux pays tropicaux. C’est une race de grand format à corps fusiforme prolongé par un cou long et fin, fondu avec les épaules et terminé par des jambons globuleux. La tête est légère avec un profil rectiligne terminé par un groin fin. Les oreilles sont pendantes pointées vers l’avant. La race est précoce, à croissance excellente, très prolifique, très régulière dans la qualité des portées et témoigne d’excellentes aptitudes maternelles. La carcasse est maigre et de très bonne qualité. Selon Serres (1989), la Landrace atteind 100 kg de poids vif en dix mois dans les conditions tropicales. Cependant, la faculté d’adaptation de la Landrace n’est pas très bonne car c’est une race très exigeante. 11 Elle a été introduite dans de nombreux pays tropicaux, mais ses performances ont été moindres par rapport à la Large Withe. Sa capacité thoracique réduite semble être un handicap supplémentaire dans la lutte contre la chaleur. 1-2-2-2 Autres races améliorées On distingue : les races noires (Bekshire, Hampshire et Large Black) et les races à pelage coloré (Tamworth et Doroc Jersey). En Afrique, elles sont très peu utilisées dans les programmes d’amélioration génétique de la race locale.
Les races noires
♦ La race Berkshire Elle a été créée à partir de porcs locaux croisés avec des porcs asiatiques, ce qui lui donne son aspect particulier : groin très court, oreilles petites, dressées et divergentes. Le tronc est épais et bas sur pattes donnant l’aspect d’un boudin sur des allumettes. La robe est noire avec six points blancs : aux extrémités des pattes, au groin et à la queue. L’utilisation de la Berkshire a été presque abandonnée en raison essentiellement de sa faible prolificité. ♦ La race Hampshire Elle est bréviligne avec une ceinture blanche dans sa partie antérieure. ♦ La race Large black Elle correspond à des animaux de grande taille, longs et bien proportionnés, de bonne réputation pour la production du bacon et du jambon. Malheureusement dans son pays d’origine, elle a été supplantée par d’autres races, et ce mouvement s’est généralisé. Aussi, à l’heure actuelle, est-il difficile de se procurer des reproducteurs de cette race.
Les races à pelage coloré
Elles regroupent : ♦ La race Tamworth C’est une race créée en Angleterre, caractérisée par un pelage brun sur une peau blanche. La Tamworth possède un nez fin terminé par un groin long et fin. Les oreilles sont portées horizontalement vers l’avant. Le corps est moyennement allongé, supporté par des membres forts. Les performances de croissance de cette race sont plus faibles que celles des autres races anglaises. Par contre, c’est une race résistante et tolérante aux irrégularités alimentaires. Elle donne de bons résultats partout où elle a été employée, et elle a marqué les métis qui en sont issus. ♦ La race Duroc Jersey Cette race a été créée en Amérique par des croisements multiples auxquels ont participé les porcs rouges de Guinée, d’Espagne et du Portugal ainsi que les porcs américains. La tête a un profil concave et les oreilles sont portées horizontalement. Le corps est moins développé que celui des grandes races blanches. Les soies sont rouge brun, mais elles sont plus fines que chez la Tamworth. Les truies sont très prolifiques et sont d’excellentes nourrices d’où l’engouement important qu’elle suscite dans les pays du Sud-est asiatique (Serres, 1989). 1-2-3-LES METIS Ce sont des produits issus du croisement entre truies et verrats de races exotiques ou entre truies locales et males améliorateurs comme les verrats Large Withe et Landrace. En général, les porcs métis élevés en Afrique proviennent surtout de l’accouplement entres truies locales et verrats Large Withe (Abdallah, 1997). Les qualités de ces croisés, ne sont en général, pas égales à la moyenne de celles des deux races parentales en raison du phénomène d’hétérosis encore appelé vigueur hybride. Ainsi, ils sont plus vigoureux et plus résistants que les 13 animaux de la race exotique et de croissance supérieure à celle de la race locale parentale.
LES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES
CAS DES RACES LOCALES TROPICALES
Les performances zootechniques des races locales sont faibles (Tableau I). L’âge à la première mise bas varie entre 10,5 et 22,5 mois. Le nombre de mise bas par an est proche de 2 pour une taille de portée comprise entre 5,3 et 9,88. Le taux de mortalité assez élevé avant sevrage s’explique par les conditions d’existence souvent précaires dans les exploitations. Le poids des porcelets à la naissance est compris entre 0,5 et 0,75 kg pour un poids à 6 mois de 22,5 à 66 kg. Mais en station les performances sont plus intéressantes (Missohou et Agbohou ., 1995 ; D’Orgeval, 1997).
CAS DES RACES AMELIOREES
En Afrique la plupart des données disponibles portent sur la race Large White. Cette dernière est moins précoce que la race locale. L’âge à la première mise bas est compris entre 12,38 et 19,42 mois pour un nombre de mise bas par an de 1,5 à 2,24 (Tableau II). Le taux de mortalité avant sevrage moins élevé témoigne de son aptitude de bonne nourrice.
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