ANALYSE DES ENJEUX DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE A MALIKA: PRINCIPES ET OUTILS

ANALYSE DES ENJEUX DE L’AMENAGEMENT DU
TERRITOIRE A MALIKA: PRINCIPES ET OUTILS

RESENTATION GENERALE DU CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN DE LA COMMUNE DE MALIKA 

La présentation générale de Malika porte sur la caractérisation du cadre physique et du cadre humain de la Commune. Malika, une Commune dans les Niayes Limitée au Nord par l’océan Atlantique, au Sud-est et à l’Est par la Commune de Keur Massar et au Sud-ouest et à l’Ouest par la Commune de Yeumbeul Nord, la Commune de Malika est une localité côtière qui couvre une superficie de 805ha 28 ares 17 ca; soit 9,4% du territoire départemental de Pikine. Elle est comprise entre 17° 20 et 17° 21 longitude Ouest et 14° 47 et 14° 48 latitude Nord et est située dans les Niayes, un des trois arrondissements du département de Pikine à quelques 22Km de Dakar. Carte1: Localisation de la Commune de Malika 

Caractéristiques physiques et naturelles du site de Malika

 De manière générale, le site de Malika incarne l’ensemble climatique, géomorphologique, pédologique et hydrologique de la côte Nord de la presqu’ile du Cap-Vert. Les caractéristiques biologiques de la zone reflètent dans sa globalité la physionomie des Niayes, une succession de dépressions allongées et de dunes orientées dans le même sens que le littoral, et sont alors sous la dépendance étroite des influences maritimes, donc de l’action océanique36 . Sa configuration d’ensemble laisse entrevoir un relief incliné du Nord au Sud avec des dépressions inter dunaires dont le plus important se trouve au lac de Mbeubeuss. Ce site est aussi caractérisé par une topographie relativement basse en raison de son appartenance à la zone des Niayes où une bonne partie des nappes sont affleurantes, favorable à la culture de maraîchage. Malika abrite à l’Est le lac asséché de Mbeubeuss transformé en décharge public dont la hauteur varie entre 0 à 6 mètres, et à l’ouest du Daara se trouve la cuvette lacustre du Wouye dont l’altitude ne dépasse pas un (1) mettre. C’est une zone marécageuse formée de sols salés et hydro morphes, avec des marigots temporaires en saison pluvieuse. Malgré les remblais, la nappe se recharge avec les effets conjugués du retour des pluies et la pression sur le sol résultant de la densité des habitations, provoquant ainsi des reflux à plusieurs endroits. Ce qui fait qu’aujourd’hui, certains lieux de la ville se sont installés dans des espaces inondables, insalubres et peu commodes à la vie. Le climat est de type sub-canarien alternant une saison humide de juin à octobre et une saison sèche de novembre à mai. Les températures y sont relativement douces du fait de sa proximité avec l’océan et l’influence de l’alizé maritime. Les périodes de chaleurs se situent entre le mois de Mai, Juin et Juillet juste avant la saison pluvieuse. Le couvert végétal y est très clairsemé et sa végétation est dominée par des Acacia et un tapis herbacé composé de Cramcram est menacé de disparition rapide du fait de l’urbanisation.

Historique de Malika : du village traditionnel à la Commune

A l’origine, la Commune de Malika était un village traditionnel dont la fondation est antérieure à la création de la ville de Pikine à laquelle elle est rattachée aujourd’hui. 36 Diallo (M. A.), 2006, Gestion foncier dans le contexte de la décentralisation : cas de la Commun d’arrondissement de Malika, Le village religieux de Malika fut créé en 1904 par Seydina Limamou Laye, fondateur de la confrérie Layéne sur les rives de l’océan atlantique à 22Km au Nord-est de Dakar. Les premiers peuplements du village étaient constitués par des habitants d’ethnies Wolof, Lébou et Peulh, venus d’horizon divers notamment du royaume du Cayor, il s’agissait des familles SENE, GAGIAGA, KEBE et SOW. Selon les témoignages, ces populations se seraient installées sur le site actuel de Malika sous l’égide de leur chef religieux Seydina Limamou Laye, reconnu ainsi par la ferveur religieuse qu’il incarnait. Le marabout aurait trouvé refuge dans ces lieux, plus précisément dans le site actuel de Nguédiaga39 lors de son exil durant la période coloniale. Cependant, comme la plupart des villages lébou de la presqu’île du Cap-Vert, le village de Malika a connu un déplacement. Le transfert du village traditionnel à son emplacement actuel fut effectué dix-huit (18) ans plus tard, en 1952 par Seydina Issa Rouhou Laye, fils de Seydina Limamou LAYE. Les causes de ces déplacements ont des explications diverses selon trois versions. Selon la première version, ce déplacement serait dû à des rigueurs climatiques caractérisées par un froid insupportable qui aurait contraint les populations à se déplacer vers l’intérieur. La deuxième soutient hypothèse selon laquelle ce transfert s’explique par une épidémie de peste qui aurait fait des ravages dans le village. Enfin selon la troisième version, le déplacement du village s’expliquerait par un désir se rapprocher davantage des terres favorables à la culture entre les deux lacs : le Wouye et le Mbeubeuss40. Depuis lors, le village s’est stabilisé au niveau de son emplacement actuel. Malika abrite un site religieux appelé Nguédiaga, sanctuaire de pèlerinage annuel de la communauté layéne. Depuis sa création, le village demeure la représentation perpétuelle du fondateur de la confrérie Layéne dans la pure tradition religieuse. C’est sur les recommandations de Seydina Limamou LAYE que la chefferie du village est confiée à la famille SENE, et l’imamat à la famille GADIAGA. C’est également pour cette raison que les quartiers portent très souvent le nom de l’ethnie qui l’habite ou le nom du délégué. Le développement du village de Malika peut s’expliquer par plusieurs facteurs. D’abord, par l’aspect religieux qui fait que les fidèles ont de plus en plus tendance à se rapprocher de leur guide religieux.  Ensuite, par les vagues migratoires successives des populations des régions intérieures vers la capitale à la recherche de lendemain meilleure suite au déclin de l’économie des régions intérieures du fait de la sécheresse. Par ailleurs, le développement de Malika peut s’expliquer par l’étalement urbain de la Ville de Pikine qui a fini par englober Thiaroye, Yeumbeul et l’espace entre Dakar et Rufisque. Cette poussée urbaine a fini par absorber tous les villages lébous plus ou moins réticents à l’urbanisation et qui sont les noyaux anciens de peuplement. 

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 La création de la Commune de Malika 

Née de la volonté des autorités coloniales de maitriser la croissance urbaine du Cap-Vert, Pikine est fondée en 1952 suite au déguerpissement d’une partie des anciens quartiers dakaroise. C’est une ville improvisée qui sort du néant d’où son surnom de « ville champignon » . Cette nouvelle ville, née pour soulager Dakar à titre provisoire, se perpétue et prolifère . Sa forte pression démographique entre 1964 et 1971 a entrainé son extension spatiale posant tout le problème des formes de l’expansion urbaine (occupation foncière, assainissement, gestion des services de base…). Cette situation a participé au découpage administratif de la ville en deux, la ville de Pikine et la Commune de Guédiawaye par le décret n° 90-1134 du 8 octobre 1990. Avec la loi la loi 96-06 du 22 mars 1996 et le décret n° 96-745 du 30 août 1996, Pikine capitale de la banlieue dakaroise a obtenu le statut de ville, dotée de seize (16) Communes d’arrondissement dont celle de Malika. Malika, village traditionnel de la ville de Pikine est ainsi devenu Commune d’arrondissement le 1er janvier 1997, date à laquelle est entrée en vigueur la loi 96-06 du 22 mars 1996 portant code des collectivités locales, la loi 96-07 du 22 mars portant le transfert de compétences à la Région, la Commune, la Commune d’arrondissement et la Communauté rurale, la loi 96-09 du 22mars 1996 fixant l’organisation financière et administrative de la Commune d’ arrondissement et ses rapports avec la ville. Jusque-là, la gestion de la Commune d’arrondissement dépendait directement de la Ville de Pikine. C’est avec la nouvelle réforme décentralisatrice communément appelée Acte III de la décentralisation que Malika a obtenu le statut de Commune de plein exercice. Elle est dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière suite à l’entrée en vigueur de la loi 28-10 du 28 décembre 2013 portant code général des collectivités locale et fonctionne avec des ressources propres pour près de trois cent soixante-dix millions (370000000) de prévision budgétaire .

Table des matières

Sommaire
Avant-propos
Remerciements
Liste des sigles, abreviations et acronymes
Introduction generale
Problemetique
Première partie : Malika, une nouvelle Commune a la peripherie de Pikine
Chapitre I: Présentation generale du cadre physique et humain de la commune de Malika
Chapitre II: Les aspects demographiques et socioeconomiques
Chapitre III: L’organisation sociale et administrative de la Commune
Deuxieme partie : Analyse des principes de l’amenagement du territoire a Malika
Chapitre I: Typologie des équipements et projets d’amenagement de la Commune de Malika
Chapitre II: Analyse des principes de l’ordre et de l’equilibre
Chapitre III : Les principes de participation et de rentabilite
Trosième partie: Analyse des outils de l’amenagement
Chapitre I: Les moyens techniques et financiers d’amenagement a Malika
Chapitre II: Les moyens humains de l’amenagement de la Commune
Chapitre III: Les defis d’amenagement majeurs a malika
Conclusion generale
Rèferences bibliographiques
Annexes I: Table des illustration
Annexe II : Guide d’entretien et questionnaires
Table des matieres

 

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