Analyse des documents cartographiques

Analyse des documents cartographiques

L’utilisation des cartes était une phase inévitable puisque l’étude s’est basée avant tout sur des cartes. Ainsi, les cartes ont permis de retracer l’évolution du relief. L’utilisation des cartes et des photographies aériennes est très avantageuse. Cette méthode aide à comprendre les textes dans les ouvrages consultés. Celle-ci consiste à employer les différentes cartes comme la carte topographique au 1/100 000e feuille N48 Faratsiho, la carte géologique au 1/100 000e de Lenoble levée 1938 feuille N48 Faratsiho, afin de savoir le substrat géologique de la cuvette de Vinaninony. La carte géologique constitue ainsi un support indispensable pour l’étude des formations géologiques. En effet, cette carte a été obtenue à partir du traçage des limites géologiques de chaque couche sur un papier calque, ainsi que les coordonnées géographiques pour le géoréférencer. Puis, le papier calque est numérisé. Pour ce faire, la première étape de la numérisation est le scan suivi de géoréférencement et la vectorisation sur le logiciel SIG. Cette carte a été consultée au sein de la cartothèque de la Mention Géographie et à Ampandrianomby. En outre, la carte topographique a permis de délimiter la cuvette et de faire une analyse morphométrique. Avec cette carte, les différentes formes de relief qui constitue la cuvette de Vinaninony comme les reliefs élevés, les collines et les dépressions ont été connues. Donc, la carte a permis de faciliter la connaissance des formes du relief de la zone de recherches et de ses bordures. De plus, la carte topographique est bien utile sur terrain que sur table. À part les cartes, des photographies aériennes et d’images satellites LANDSAT 8 avec les capteurs OLI/TIRS du 22 juillet 2017 (185×185), de 30 m de résolution ont aussi été utilisées. Cette date a été choisie, car elle correspond aux saisons sèches durant lesquelles la couverture végétale est faible. Elle a beaucoup servi pour mieux voir les formations superficielles dans la cuvette et ses bordures. En effet, la couverture végétale est considérée comme un agent perturbateur pour la télédétection de la formation superficielle. Les photographies aériennes complètent les lacunes sur les cartes topographiques. La cuvette de Vinaninony est couverte par des photographies aériennes (photographie aérienne compagne 026/1949, scène 088, 089 et 090). Elles ont permis de se familiariser avec la zone de recherche avant de faire les travaux de terrain ; et aussi de retracer les phénomènes d’érosion et l’aménagement hydraulique dans la cuvette engendrant son assèchement.Les photos aériennes, les images satellites ainsi que le MNT permettent de ressortir l’évolution de la cuvette. Plus précisément, de faire une évaluation de l’action de l’érosion sur les massifs volcaniques entourant la cuvette autant que l’assèchement de la cuvette qui est marqué par l’action anthropique. Finalement, ces travaux ont permis de comprendre la zone de recherche et ses environs. Ils facilitent aussi les travaux de terrain sans les remplacer. 

Outils d’analyse et traitement des données

Pour aboutir à la réalisation des supports cartographiques qui aident beaucoup à la compréhension de ce mémoire, l’utilisation des différents logiciels ainsi que des bases de données était nécessaire.

Outils d’analyse

La confection des cartes nécessite plusieurs outils. L’outil le plus utilisé était le logiciel S.I.G ou Système d’Information Géographique (QGIS version 2.18.16), c’est un logiciel libre. Nombreuses sont les cartes réalisées avec ce logiciel comme la carte de localisation, la carte géologique, la carte des itinéraires durant les travaux de terrains… Or, pour pouvoir faire une carte, l’utilisation des bases de données était nécessaire. Ainsi, les bases de données ont été cherchées et téléchargées sur les sites web concernés. À savoir, les bases de données libres sous forme de couches éditables sur un logiciel SIG comme les limites administratives de Madagascar, les routes, etc. proviennent des bases de données du BNGRC et de l’OpenStreetMap. Aussi, des bases de données du MNT de résolution que ce soit 30 m ou 12,5 m ont été utilisés. Ces types de données sont en format image qui contient des données topographiques. L’utilisation du MNT a aussi contribué à la délimitation de la zone de recherche. En effet, la délimitation de la zone de recherche se fait à partir de la limite du bassin versant puisque le comblement de la cuvette est le résultat de la dynamique fluviatile, de l’accumulation des sédiments qui sont des dépôts torrentiels ou lacustres au fond de la cuvette. Aussi, les reliefs qui entourent la cuvette de Vinaninony sont inclus automatiquement dans la zone de recherche. De plus, l’utilisation de l’outil Google Earth (7.1.2) offre un grand atout puisque ce logiciel permet de capturer des images satellites de multidates. L’utilisation de ces deux logiciels a renforcé la compréhension de la réalité sur la zone de recherches.  Le logiciel Microsoft Excel a été utilisé pour les traitements de données issus d’un Modèle Numérique de Terrain (MNT) pour la création du profil topographique. De plus, le logiciel de télédétection ENVI (Environment For Visualizing Image, élaboré par la société « ITTVIS », version 5.0 et 5.1) pour le traitement des images satellites de différentes dates a été utilisé afin de distinguer les différentes formations superficielles dans la cuvette et ses bordures. Le logiciel permet aussi de corriger les anomalies géométriques sur les images satellites. Il aide à la réalisation de la carte issue de la télédétection. Le logiciel PCI Geomatica est de même utilisé pour l’extraction des linéaments contenus dans les bandes de l’image Landsat 8. Enfin, Rockworks16 est un puissant logiciel qui permet de calculer la longueur et la fréquence des linéaments et leur répartition statistique de l’orientation de plusieurs linéaments. Lors des travaux de terrain, plusieurs outils étaient indispensables, comme le GPS qui sert à se localiser sur le terrain et à repérer les profils et les échantillons prélevés. Ces coordonnées ont été notées sur les fiches de terrain au cas où on a oublié de l’enregistrer sur le GPS. Un appareil photo, un cahier de terrain et des cartes (topographique, géologique, pré-carte formations superficielles), une bêche, des sachets pour mettre les échantillons des formations superficielles non reconnues lors des travaux de terrain. 

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Traitement de données

Le traitement des bases de données est nécessaire, car les données brutes ne sont pas vraiment utilisables ou leurs données ne suffisent pas pour pouvoir l’utiliser à notre guise. Prenant par exemple le MNT et l’image satellite, au début, ces données sont des données buttes dont ils nécessitent des traitements pour fournir des informations plus précises. De ce fait, le MNT est traité en éliminant les petits bassins qu’il contient. Et pour l’image satellite3 , le traitement est essentiel puisque l’image présente des distorsions très visibles. Ainsi, elle nécessite des corrections géométriques pour éliminer cette distorsion. Et pour la correction radiométrique, le but de cette dernière est de corriger les données dues aux irrégularités des bruits provoqués par le capteur ou l’atmosphère. De plus, la création des nouvelles bases de données à partir des données brutes était importante : ce sont les néocanaux et les indices. Il s’agit de l’ACP, de l’indice de rougeur, de l’indice de végétation, de l’indice de clarté et de l’indice de brillance. Les indices ont été utilisés pour pouvoir dresser la cartographie des formations superficielles. Cependant, le choix de composition des bandes d’images satellites était difficile.

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