ANALYSE DES DIFFERENTIELS DE COUTS DE PRODUCTION

ANALYSE DES DIFFERENTIELS DE COUTS DE
PRODUCTION

Formation de prix du riz au niveau des 3 zones d’études

 Pour le cas d’Analamahitsy Tanàna, la transaction Producteur – détaillant est prise comme représentative pour pouvoir la comparer avec les autres sites. Producteur Ankazoandrano Collecteur d’Andravoahangy Décortiquerie Manjakaray (CUA) Décortiquerie Mangamila Collecteur Mangamila Grossiste Andravoahangy Détaillant Consommateur Tana Collecteur local 50% Marché Mangamila Vente locale Ambatomena Talatavolonondry Ankazondandy 4% 13% 6% 12% 15% 37 Pour le périurbain, les produits se vendent auprès de décortiquerie pour arriver au marché d’Isotry. Pour le rural proche, les producteurs vendent leurs produits auprès du collecteur. Les détails de calcul pour la formation de prix se trouvent en Annexe n° XX pour la CUA, Annexe n° XXI pour la zone périurbain, Annexe n° XXII pour le rural proche. La récapitulation de la formation de prix se présente ci-après : Pour les 3 sites considérés, le prix de vente du détaillant est le même : 1 400 Ariary par kilo de riz blanc. 

 Au niveau du producteur

Les 2 sites urbain et périurbain vendent du riz blanc aux intermédiaires de la filière mais non pas du paddy comme celui du rural proche. Le coût de production par kilo de riz blanc de la zone urbaine est plus élevé par rapport au périurbain : 622 Ariary contre 314 Ariary du périurbain. Cela est dû aux coûts élevés de la MO salariée du centre ville ; la marge bénéficiaire prélevée par le producteur du périurbain est plus élevée par rapport aux autres sites : 856Ariary par kilo contre 752 Ariary en centre ville. 

Au niveau de la décortiquerie Le coût d’usinage est à la charge du producteur dans les 2 sites urbain et périurbain, alors qu’il est à la charge du collecteur pour le rural proche. Pour le site périurbain, le producteur vend le riz décortiqué auprès de la décortiquerie et à son tour, le décortiqueur prend une marge de 20 Ariary par kilo de riz. 

 Au niveau du collecteur Pour les sites périurbain et rural proche, les collecteurs arrivent sur le lieu de production. Le coût de production du collecteur du rural proche est élevé par rapport au périurbain car non seulement, le prix de transport est élevé pour le rural, mais il y a aussi le coût d’usinage qui est à la charge du collecteur. Le coût de transport de la zone rurale est 4 fois plus élevé que celui de la zone périurbaine : il est de 10 Ariary pour le périurbain proche alors qu’il est de 45 Ariary pour la zone rural. 

 Au niveau du grossiste

 Le coût de production et la marge prélevée par le grossiste de la CUA sont les mêmes quelle que soit l’origine de la production : marge bénéficiaire de 20 Ariary par kilo. 

Au niveau du détaillant

Le coût de production du détaillant varie avec le coût de transport du produit vers le marché de détail. La marge prélevée par le détaillant est la même pour les 3 sites : 20 Ariary par kilo.

Le Fokontany d’Ambohidrazana (périurbain éloigné)

 Pour la culture pluviale, des collecteurs arrivent sur place pour se procurer les produits. Ils peuvent les vendre auprès des collecteurs locaux, des grossistes d’Anosibe, des grossistes expéditeurs à Anjeva-Gare. Le circuit commercial du produit qui approvisionne le marché de CUA est le suivant : Schéma n° 11: Circuit commercial de la production de saison d’Ambohidrazana Pour arriver au consommateur de CUA, les produits peuvent emprunter 2 chemins : – Premier circuit : ce sont les collecteurs d’Anosibe qui achètent leurs produits, – Deuxième circuit : ce sont les collecteurs locaux qui achètent leurs produits. Pour la transaction producteur- collecteur, le coût de transport est à la charge du collecteur ; la location d’une bâchée est de 50 000 Ariary par voyage. Les transactions entre grossiste et le demi-grossiste et entre le demi-grossiste et le détaillant sont les mêmes que celles d’Ambohimarina. Producteur d’Ambohidrazana Collecteur local Détaillant Mahazo Collecteur / grossiste d’Anosibe ½ Grossiste Anosibe ½ grossiste des autres marchés municipaux / arrondissement Marché de détail Consommateur Tana 24% 76% 40 Pour la culture de contre-saison, l’étude des flux commerciaux n’a pas été menée dans le détail ; on peut cependant en avoir une vision globale. Il n’y a pas de collecteur qui arrive sur place mais le producteur vend auprès du grossiste expéditeur d’Anjeva-Gare ou auprès du collecteur local. Le circuit de commercialisation se présente comme suit: Schéma n°12 : Circuit commercial de la production de contre-saison d’Ambohidrazana Le coût de production de la tomate auprès du producteur et son coût de commercialisation ne sont pas calculés car cette culture n’existe pas sur les autres sites et représente une faible superficie à Ambohidrazana (seulement 0,84 ha). 

 Le Fokontany d’ Ambatomanoina (rural proche)

 Dans cette commune, il n’y a pas de collecteur qui arrive sur place. Ce sont les producteurs eux-mêmes qui doivent amener leurs produits au marché de la Petite Vitesse (Isotry) ou au marché d’Andravoahangy. Le coût de transport jusqu’au marché de la Petite Vitesse est à la charge du producteur. Le coût de transport est de 800 Ariary par caisse plus le frais du pousse-pousse 100 Ariary par caisse. Le produit se vend suivant sa taille :

– la tomate de grande taille La tomate de grande taille, de meilleure qualité est facile à vendre en kilo et se vend au marché Petite Vitesse. Cette tomate représente environ 70% du volume commercialisé. Le circuit de commercialisation du produit qui se vend à Antananarivo se présente ci-dessous : Schéma n° 13: Circuit commerciel de la production de grande taille d’Ambatomanoina Producteur D’Ambatomanoina Marché de petite vitesse Supermarché de Tana (SHOPRITE, LEADER PRICE) Consommateur CUA 100% Producteur d’Ambohidrazana Collecteur local Marché de Mahazo Marché de Mandroseza Consommateur CUA 

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 La tomate de petite taille

 La tomate de petite taille ; facile à vendre en tas, se vend au marché d’Andravoahangy, dans la commune voisine à Andakana et au marché de la Commune d’Ambatomanoina. La tomate de petite taille représente 20% de la production dont les 10% de ces produits sont pour la vente locale et l’autoconsommation (source enquête). Le circuit de commercialisation se présente comme suit : Schéma n° 14: Circuit commercial de la production de petite taille d’Ambatomanoina Ce circuit sera laissé de coté car représente la plus faible part de la commercialisation et la tomate de petite taille est un produit de deuxième catégorie.

 Formation du prix de tomate 

Le paysan dépend du collecteur pour l’achat du produit. Le prix retenu pour la base de calcul est le prix moyen car pour cette filière, deux produits de même qualité peuvent avoir des prix différents même s’ils sont achetés par un seul collecteur. Il est à noter que les informations collectées sur les prix des produits portent sur l’année culturale 2004. Les informations sur les prix sont obtenues à partir des interviews directs auprès des producteurs, collecteurs, grossistes et des détaillants. types de formation de prix différents existent selon les circuits de commercialisation. Les détails de calcul pour la formation de prix différents sont portés en Annexe n° XXIII pour le Fokontany d’Ambohimarina, en Annexe n° XXIV pour le Fokontany d’ Ambohidrazana et en Annexe n° XXV pour le Fokontany d’Ambatomanoina. Le prix d’une caisse de tomate pour les 3 sites considérés est différent car la saison de culture est différente. La caisse de tomate est de 10 000 Ariary pour les 2 sites périurbains et 7 000 Ariary pour le rural proche. 

Au niveau du producteur 

Le coût de production du périurbain proche ramené à la quantité produite est plus élevé par rapport au périurbain éloigné car le rendement périurbain éloigné est plus élevé : 20 t /ha contre 16 t /ha pour le périurbain proche. Le coût de transport des produits jusqu’au lieu de transaction est à la charge du producteur pour le producteur rural ; alors, le coût de production d’une caisse de tomate s’élève jusqu’à 3 095 Ariary. Producteur d’ Ambatomanoina Marché d’Andravoahangy Consommateur Tana 

– Au niveau du collecteur – grossiste Le coût de transport différencie le coût de production des 2 sites périurbains. Le coût de transport des produits est à la charge du collecteur. Le coût de transport du périurbain éloigné est beaucoup plus élevé que celui du périurbain proche : 800 Ariary par caisse pour le périurbain proche contre 1 000 Ariary par caisse dans le périurbain éloigné. La marge prise par le collecteur est la même soit 3 000 Ariary par caisse. 

 Au niveau du demi- grossiste Il n’y a pas de différenciation au niveau de la marge prise par le demi-grossiste quelque soit l’origine du produit : 1 500 Ariary par caisse. Il en est de même pour son coût de production : 240 Ariary par caisse.

Au niveau du détaillant La marge prise par le détaillant est de 1 000 Ariary pour les 2 zones périurbaines contre 800 Ariary pour le rural proche. Ceci s’explique par la saison de commercialisation qui n’est pas la même.

Table des matières

 INTRODUCTION
I – METHODOLOGIE
1 – ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ET RECHERCHE SUR LE WEB
2 – ETUDE PRELIMINAIRE
2.1 – Identification des zones productrices dans la zone d’Antananarivo Renivohitra
2.2 – Choix des communes à étudier
3 – ENTRETIENS AUPRES DES PERSONNES RESSOURCES
3.1 – Les Autorités Communales
3.2 – Les Autorités Locales
4 – EXPLOITATION DES MONOGRAPHIES DES FOKONTANY
4.1 – Choix du fokontany à étudier
4.2 – Typologie des exploitants
5 – SUPPORTS D’ENQUETES
5.1 – Echantillonnage des ménages à enquêter
5.2 – Le questionnaire
6 -TRAVAUX DE TERRAIN
6.1 – Enquêtes auprès des ménages choisis
6.2 – Entretiens auprès des acteurs de la commercialisation
7 – TRAITEMENTS DES DONNEES
7.1 – Représentation cartographique
7.2 – Outil utilisé
8 – LIMITES DE TRAVAIL
II – RESULTATS
1 – MILIEUX D’ETUDE
1.1 – La culture de riz de première saison
1.2 – La culture de tomate
2 – COMPARAISON DES PRINCIPAUX ELEMENTS DES COUTS POUR LA CULTURE DE VARY ALOHA .
2.1 – Coût du foncier
2.2 – Prélèvement fiscal
2.3 – Mode de faire valoir
2.4 – Investissement
2.5 – Coût de la main-d’œuvre
2.6 – Intrant agricole
2.7 – Coût du transport
3 – LES COMPTES D’EXPLOITATION POUR LA CULTURE DE VARY ALOHA
3.1 – Comparaison des coûts de production
3.2 – Analyse des résultats de l’exploitation
4 – COMPARAISON DES PRINCIPAUX ELEMENTS DE COUTS DE LA CULTURE DE TOMATE
4.1 – Coût du foncier
4.2 – Prélèvement fiscal
4.3 – Mode de faire valoir
4.4 – Investissement
4.5 – Coût de la main-d’oeuvre
4.6 – Intrant agricole
4.7 – Coût du transport
5 – LES COMPTES D’EXPLOITATIONS TYPES POUR LA CULTURE DE TOMATE
5.1 – Comparaison des coûts de production
5.2 – Analyse du résultat de l’exploitation
6 – COMMERCIALISATION
6.1 – Pour la culture de vary aloha
6.2 – Pour la culture de tomate
III- DISCUSSIONS
1 – SUR LA METHODOLOGIE
2 – SUR LES RESULTATS
3 – POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES DE LA FILIERE
3.1 – La culture de vary aloha
3.2 – La culture de tomate
4 – PISTE DE REFLEXION
4.1 – Les acteurs gagnants et perdants de la filière
4.2 – Perspectives d’avenir
4.3 – Cadrage stratégique
CONCLUSION
PLANCHE DE PHOTO
BIBLIOGRAPHIE
WEBLIOGRAPHIE

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