Analyse de l’impact des stratégies de contrôle sur un réseau de distribution
Une fois analysés les cas d’application particuliers des stratégies de contrôle, on analyse maintenant les effets de l’application des différentes stratégies sur la courbe de charge au niveau du réseau de distribution. avait pas de données sur un parc de distribution, c’est pourquoi on a simulé un groupe de 250 bâtiments, pendant les mois de janvier et février, pour la région de Trappes (données Meteonorm [Meteotest, 2006]). Les caractéristiques de ces bâtiments ont été choisies selon la distribution présentée sur la Figure 4‐3. On va d’abord analyser les effets de chaque stratégie de contrôle sur la courbe de charge. Ensuite, on quantifiera les impacts en termes d’énergie et en termes de puissance appelée lors de la mise en ment doit faire remonter la température jusqu’à la température de consigne et donc le chauffage va fonctionner à pleine puissance. Du fait qu’après la coupure tous les bâtiments sont mis en route au même instant, il y a une perte de foisonnement caractéristique dans un groupe de bâtiments. Cette perte de foisonnement après une coupure et les pics de consommation résultants est connue comme l’effet « Cold load Pickup ». Cette problématique a notamment été étudiée dans les travaux de [ORPHELIN, 1999] et [Agneholm & J.Daalder, 2000].Agneholm et Daalder [Agneholm & J.Daalder, 2000] montrent que cet effet est grandement influencé par le temps de coupure et par la température extérieure. Une des manières de réduire l’effet de « cold load pickup » c’est d’utiliser des coupures tournantes ou foisonnées. Dans la suite, on présentera des résultats pour les coupures foisonnées. La stratégie de coupure avec arrêt de la ventilation donne des résultats identiques à la coupure simple. La seule différence c’est que le recouvrement devient un petit peu plus faible (‐2,5 %). Les pics de consommation après la coupure restent pratiquement identiques. Pour ces raisons, l’application de la stratégie « coupure avec arrêt de ventilation » sur un parc de logements n’est pas présentée davantage.
La stratégie se base sur le même principe que la coupure simple, mais au lieu de couper tous les équipements de chauffage en même temps, on coupe par exemple la moitié des bâtiments pendant la première heure et la deuxième moitié pendant la deuxième heure. Ainsi l’effet de « Cold load pickup » ne sera pas très accentué. A cause des temps de coupure plus faibles, les impacts sur le confort thermique chez les occupants sont réduits par rapport à la coupure simple. Cependant cette stratégie ne doit pas être comparée à la coupure simple au niveau local (à l’échelle d’un bâtiment) car le temps de coupure total (entre 18 et 20heures) unitaire est moins élevé. Pour le premier type de foisonnement, on observe une réduction de la puissance pendant la première heure, correspondant à la coupure de la moitié des bâtiments. Lors du début de la deuxième heure, les équipements de chauffage qui étaient éteints sont allumés. Les autres bâtiments sont à leur tour coupés. Le deuxième cas de foisonnement va permettre dans la première demi‐heure une réduction équivalente au premier type. A la fin de la première demi‐heure, une partie de la puissance effacée par la deuxième moitié des bâtiments est compensée par la surconsommation des bâtiments précédemment coupés. Cet effet est moins visible dans les deux demi‐heures suivantes, où la puissance reste sensiblement stable et avec une valeur plus réduite que la valeur de la puissance initiale (environ 175 kW). Un tel déploiement des stratégies de coupure crée une réduction de l’ensemble des effets énergétiques. Cependant, l’objectif de ces stratégies est la réduction de la puissance appelée après la coupure. La figure suivante compare les puissances appelées après la coupure, pour les deux cas de foisonnement et pour la coupure simple.