Analyse de l’état de la base scientifique technique et recherche pour l’élaboration des technologies écologiquement rationnelles

Information sur les technologies écologiquement rationnelles locales et endogènes de chaque secteur

Secteur agriculture et élevage

Etat des lieux

Agriculture

Étant donné que plus de 80% de la population malagasy sont des agriculteurs, le secteur agriculture et élevage est donc essentiel et contribue à l’accroissement de l’économie malagasy. Ce secteur contribue 43% du PIB (GIEC Madagascar, 2007).
A Madagascar, les activités agricoles sont basées principalement sur la plantation des cultures vivrières.
La riziculture est pratiquée par la majorité des paysans et couvre une grande partie des superficies cultivées. En général, les techniques utilisées dans la riziculture restent encore traditionnelles. De plus, les intrants sont encore très faibles et le rendement n’est pas satisfaisant. En effet, ce rendement ne dépasse pas en moyenne le 2,1 tonnes par Hectare.
Par ailleurs, le problème de la gestion de l’eau persistent encore dans le domaine de la riziculture. D’autres cultures sont citées dans le tableau ci-après.

Secteur bâtiment

Etat de lieu

A Madagascar, l’émission des GES dans le secteur bâtiment n’est pas encore considérable. Toutefois, l’adaptation de ce secteur face au CC devrait toujours être considérée. Les bâtiments concernés servent à abriter, par exemple les logements, les bureaux, les centres commerciaux et les bâtiments industriels.
Notons que le secteur bâtiment est à l’origine de 31% des émissions de CO2 découlant des combustibles fossiles utilisés tels que les ciments, les plâtres, les chaux et les peintures (FEM, 2012).
Vue le climat de Madagascar qui est assez clément, les dépenses d’énergie pour la climatisation des bâtiments est encore minime. Les équipements comme les chauffages ne restent alors que des luxes.

Technologies écologiquement rationnelles locales et endogènes

Dès la fabrication des matériaux utiles pour la construction, les fabricants commencent à s’orienter vers l’application des normes internationales. Dans le cas de l’obtention de l’autorisation à construire, la Commune réclame à ce que le plan de construction ait une structure inscrite selon le plan d’urbanisme.
Au début de la construction, le choix des matériaux devrait être orienté dans l’optique d’atténuation du CC.
Le tableau suivant présente les TER existantes lors des activités concernant la construction d’un bâtiment jusqu’au choix des appareils et équipements.

Technologies écologiques pratiquées

Comme énergie alternative au combustible fossile, les types d’énergie renouvelable suivant sont déjà mis à la disposition des malagasy. Outre l’électrification, plusieurs autres formes d’énergie sont aussi exploitées à Madagascar. Ces types d’énergies sont souvent utilisés pour les besoins ménagers.
Le tableau suivant présente les types d’énergies et les différentes sources exploitées.

Secteur forestier

Etat de lieu

La forêt fait partie de la richesse de Madagascar. Elle recouvre les 12 millions d’hectares de la superficie du pays. À part sa fonction de réservoir de conservation et piégeage de carbone, elle abrite des espèces végétales et animales. La forêt protège le sol contre les différents types d’érosions tels les glissements de terrain.
Le secteur forestier intéresse nombreux acteurs tel que les industriels, les agriculteurs, les décideurs politiques ; qui ont des intérêts plus ou moins directs. Diverses activités sont observées dans le secteur de la foresterie à savoir : les pratiques des cultures sur brulis (Tavy ), l’utilisation des arbres comme bois d’œuvre, bois d’énergie et bois de charpente. Chaque année, la superficie de la forêt malagasy diminue avec une variation de 128000 à 300000 Ha (GIEC Madagascar, 2007). Cette déforestation est notamment causée par le défrichement et les feux de brousse qui sont souvent accompagnés de lapratique des cultures sur brûlis.
La déforestation conduit à la disparition de l’écosystème et en même temp s contribue au dégagement de CO 2 émit par le fumé. Ce dernier participera à l’accentuation du CC tel que l’aggravation de la sècheresse, les tombées des pluies acides, le retard de la saison de pluie. Dans l’initiative du respect de l’engagement de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) des Nations Unies, Madagascar a adopté des politiques qui visent à réduire la disparition de ses biodiversités et de contribuer à l’atténuation et l’adaptation sur le CC.

Secteur industrie

Etat des lieux

Le secteur industrie est encore flou à Madagascar, seulement 5,5% de la population active l’occupe. Pourtant, ce secteur contribue à 41% du PNB (GIEC Madagascar, 2007). La production minière demeure encore marginale. Depuis 1997, les capitaux des grands investissements étrangers se concentrent plutôt dans les prospections pétrolières et minières. Une des exemples est l’acquisition des droitsd’exploitation des gisements de cobalt et de nickel à Ambatovy ainsi que d’autresminerais.
D’autres domaines sont devenus intéressants, l’agroalimentaire, la filière text ile, la brasserie, les projets industriels de petite et moyenne taille. Même si l’industrialisation malagasy est encore faible, des impacts environnementaux négatifs sont observés. Ces impacts sont causés par l’absence des traitements des déchets et effluents liquides chargés de polluants chimiques qui affectent les composantes atmosphériques, sol, eau et santé humaine. Les pollutions engendrées par les activités industrielles présentent donc des problèmes environnementaux et climatiques.

Technologies écologiques locales et endogènes pratiquées

Dans le secteur industrie, le TER peut s’agir d’une technique, d’un procédé, d’un savoir-faire nécessaire à la production industrielle. Ces technologies devraient être orientées dans la protection de l’environnement et dans l’atténuation du CC.
Pour le cas des industries pétrolières et minières, des volontés à réduire ses déchets et effluents sont déjà aperçus. En ce qui concerne les procédés semi-industriels et artisanaux, la volonté de protéger l’environnement semble être présent par les pratiques des TER locales et endogènes dans le tableau qui suit.

Secteur transport

Etat des lieux

Transport routier

Le réseau routier de Madagascar mesure environ 49700km dont 5300 km goudronnés et 44 400 km non goudronnés. Ces routes sont dans l’ensemble fortement dégradées à défaut d’entretien, et sont inégalement réparties entre les régions. L’utilisation des véhicules motorisés se concentre dans la ville d’Antananarivo. Parmi les régions de Madagascar, la Capitale a une densité de réseau routier la plus grande, elle est de 476 km pour 1000 km2.
En tant que capitale du pays, les routes nationales les plus utilisées partent tous de la ville d’Antananarivo : la Route Nationale 1(RN1) reliant Antananarivo et Tsiroanomandidy, la RN4 reliant la province de Mahajanga et Antananarivo, la RN2 qui va vers le port de Toamasina. Pour visiter le Grand Sud, il y a la RN7 qui traverse lesHautes Terres du Vakinakaratra, Fianarantsoa jusqu’à Toliara.

Transport maritime

En tant qu’île, Madagascar utilise la voie maritime pour assurer les relations avec les pays extérieurs, mais aussi la navigation maritime permet, à l’intérieur, de se rendre vers des régions où les réseaux routiers sont infranchissables.

Transport ferroviaire

Le réseau de chemins de fer malagasy géré par la société MADARAIL comprend 4 lignes à voie unique mesurant 1030 km. Ce type de transport est en ce moment peu pratiqué. Il n’est utilisé que pour acheminer des produits venant des régions périphériques d’Antananarivo et pour des activités de loisirs telles que les voyages touristiques, l es « jazz in train ».

Transport aérien

Du fait de l’insularité, Madagascar utilise ce type de transport pour assurer sa relation avec l’extérieur. Pour les voles régionales, ce transport privilégie la rapidité et l’accès vers les villes éloignées de la Cap itale. Ce transport est bénéfique surtout dans le domaine touristique.

Secteur zones côtières

Etat des lieux

La biodiversité côtière et marine de Madagascar semble très intéressante. Les mangroves, les récifs coralliens, les lagunes et les plages sableuses constituent ses principaux écosystèmes marins et côtiers (Salohy Rambinisaotra, 2006). Ces écosystèmes regroupent les récifs, les mangroves, les faunes et les flores. Tout comme les secteurs ressource en eau et santé, le secteur zones côtières est victime des impacts négatifs du CC à cause de l’élévation du niveau de la mer, des incidences telles que l’érosion côtière et l’intrusion d’eau salée.
De ce fait, il s’ensuivra des migrations de la population, des inondations, une élévation des nappes phréatiques, une accentuation de l’érosion des sols, une diminution de la protection corallienne, une recule des côtes comme ceux constatés à Morondava et certaines parties du Moyen-Ouest, une baisse des stocks de poisson nécessaires en tant que moyen de subsistance et source de revenu s, et une transformation de la couche végétale protectrice sur les côtes.
Il est à noter que les récifs coralliens, les mangroves, les marais littoraux ou les forêts littorales présentent un intérêt économique et écologique majeur pour le devenir des populations côtières et du pays en soi.

Technologies écologiques locales et endogènes pratiquées

Des technologies qui ne contribuent pas aux émissions des GES sont pratiquées à Madagascar surtout dans la filière pêche.
 la pêche traditionnelle et artisanale : cette technique est pratiquée par toutes les régions côtières de Madagascar utilisant des moyens rudimentaires (pirogues, filets maillant, trappe poissons, Valakira) ;
 le séchage et la technique de conservation des produits de pêches et des autres produits locaux. Cette technique est pratiquée par les pêcheurs depuis longtemps pour conserver les produits de mer ; et ce dans le but de prévoir les périodes où la pêche n’est pas possible (période de pluie, cyclone) ;
 le conditionnement du poisson braisé et séché : cette technique est très classique et très utilisée dans l’art culinaire de la population côtière. L’objectif de ce conditionnement est de varier l’habitude alimentaire et d’augmenter le revenu des ménages ;
 la fabrication du sel marin : avec une technique de fabrication de sel marin normale, elle est pratiquée pour la consommation de toute la population de la grande île ;
 la technique de fermentation de la sève de cocotier : la plupart des habitants littoraux, surtout ceux de la région Nord-Ouest de Madagascar fabriquent ce qu’on appelle « tsijavo ». Ce produit est obtenu à partir de la sève de cocotier.
 Construction des bungalows en falafa.

Secteur Bâtiment

Le secteur bâtiment est encore considéré comme un secteur qui émet le moins de GES.
En effet, la climatisation des bâtiments à Madagascar nécessite peu d’énergie. Toutefois, ce secteur contribue à l’atténuation de CC en contrôlant ses principales GES.

1 Principaux GES émis et activités liées à cette émission

Les principaux GES émis par les activités du secteur bâtiment sont liées à l’utilisation des combustibles fossiles pour les chauffages et la cuisson ; mais aussi, les dégagements des aérosols par l’utilisation des matériaux qui peuvent émettre des polluants atmosphériques. Les GES les plus émis par les activités du secteur bâtiment sont le CO 2 et le CH4.L’émission de CO2 est causée par l’utilisation des bois de chauffe et les charbons de bois pour la cuisson et pour le chauffage. A cause de leur capacité calorifique, le charbon de bois est le plus utilisé. Il y a aussi l’émission provenant des fabrications des matériaux tels que le ciment, les chaux, les plâtres, les briques, les tuiles cuites, etc.
L’émission du CH4 provient des installations sanitaires comme les eaux usées de la fosse septique et des salles de bain ; cette émission peut aussi provenir des déjections des animaux des étables, des poulaillers et des fermes.

Secteur Energie

Le secteur énergie est un sujet qui commence à être intéressant. Différent s techniques sont déjà mises en application par des ONG. Seule la JIRAMA est la société qui recouvre Madagascar en matière d’énergie. Pour le cas des approvisionnements en matière de carburant, plusieurs groupes pétroliers sont déjà implantés dans le but de distribution et approvisionnement ; certains de ces sociét és ont déjà commencé l’exploration des gisements.
Le charbon de bois et le bois de chauffe est le plus utilisés à Madagascar en matière de source d’énergie. Les exploitations de ces bois sont des sources potentielles d’émission de GES.

Secteur Santé

Les impacts négatifs du CC engendrent des changements sur la santé humaine, à cause des pollutions de l’air, la contamination de l’eau et du sol, des phénomènes climatiques provoquent des maladies. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2006, le CC est une des causes des maladies comme la diarrhée et le paludisme.

1 Principaux GES émis et activités liées à cette émission

En général, les activités et les technologies utilisées par le secteur santé n’émettent pas de GES. Ce secteur est plutôt un secteur qui subit des effets négatifs du CC. Plusieurs activités anthropiques sont à l’origine des pollutions de l’air, de l’eau et du sol qui causent des maladies. Des maladies graves (maladies hydriques, paludisme) et la prolifération des vecteurs de maladies (insectes, vagues de chaleurs) sont des exemples des conséquences liées directement aux effets du CC.

2 Base scientifique de technique et de recherche pour l’élaboration des technologies écologiquement rationnelles

Pour faire face à toute amplification des maladies causée par CC, le transfert de technologie vise à identifier et développer des techniques et savoir-faire qui atténuent les impacts sur la santé humaine. La base scientifique techniques et recherches pour l’élaboration des TER pour le secteur santé est présenté par le tableau suivant .

Table des matières

REMERCIEMENTS 
INTRODUCTION 
Chapitre I INFORMATION SUR LES TECHNOLOGIES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES
I Changement climatique
II Normes règlementaires
III Information sur les technologies écologiquement rationnelles locales et endogènes de chaque secteur
1. Secteur agriculture et élevage
2. Secteur bâtiment
3. Secteur énergie
4. Secteur forestier
5. Secteur industrie
6. Secteur ressources en eau
7. Secteur santé
8. Secteur transport
9. Secteur zones côtières
Chapitre II ANALYSE DE L’ETAT DE LA BASE SCIENTIFIQUE TECHNIQUE ET RECHERCHE POUR L’ELABORATION DES TECHNOLOGIES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES
I- Secteur agriculture et élevage
II- Secteur Bâtiment
III- Secteur Energie
IV- Secteur Forestier
V- Secteur Industrie
VI- Secteur Ressources en Eaux
VII- Secteur Santé
VIII- Secteur Transport
IX- Secteur Zones Côtières
Chapitre III EVALUATION DES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT DU MARCHE LOCAL DES TECHNOLOGIES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES
I. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Agriculture et Elevage
II. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Bâtiment
III. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Energie
IV. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Forestier
V. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Industrie
VI. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Ressources en Eau
VII. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Santé
VIII. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Transport
IX. Obstacle du transfert de TER dans le secteur Zones Côtières
Chapitre IV DONNEES DE BASE POUR LES TECHNOLOGIES ECOLOGIQUEMENT RATIONNELLES LOCALES
I. Donnée de base pour le TER dans le secteur Agriculture et Elevage
II. Donnée de base pour le TER dans le secteur bâtiment
III. Donnée de base pour le TER dans le secteur Energie
IV. Donnée de base pour le TER dans le secteur Forestier
V. Donnée de base pour le TER dans le secteur Industrie
VI. Donnée de base pour le TER dans le secteur Ressources en Eaux
VII. Donnée de base pour le TER dans le secteur Santé
VIII. Donnée de base pour le TER dans le secteur Transport
IX. Donnée de base pour le TER dans le secteur Zones Côtières
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
ANNEXES 
ANNEXE 1- Plan d’action de Bali 
La Conférence des Parties
ANNEXE 2 : Action 21-Chapitre 34
Résumé 
Abstract

projet fin d'etude

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