Analyse de la relation entre frank lloyd wright et le monde cinematographique

Lorsque les termes « architecture » et « cinéma » sont associés, nombreuses sont les personnes qui se demandent ce que cela peut sousentendre. Qu’est-ce que l’architecture au cinéma ? Cela peut être vu selon différents angles comme, par exemple, utiliser des bâtiments pour des raisons spécifiques, la perception des décors utilisés dans le film, la relation entre la caméra et l’espace, etc. Ces points de vue et d’autres ont un éventuel point commun : une meilleure compréhension du lieu.

Parmi les architectures mises à l’écran, une se dénote, celle de Frank Lloyd Wright. Celui-ci fut une grande inspiration pour moi durant mes 5 années d’études.Ses œuvres m’ont beaucoup influencée dans le choix des projets réalisés en cours. D’où mon intérêt à faire un travail de fin d’étude sur lui en l’associant au monde cinématographique car plusieurs éléments laissent croire qu’un lien les relie.

Comme le dit Déborah Riley : «Au fil des décennies, de nombreux concepteurs de décors et directeurs artistiques se sont inspirés du travail de Frank Lloyd Wright pour rendre leurs décors percutants. Que ce soit filmé sur place dans l’une de ses structures, ou subtilement incorporé avec des éléments de design Wrightien, l’influence de Wright peut être vue dans d’innombrables films populaires et émissions de télévision. Ses créations intemporelles s’intègrent parfaitement dans une variété de mondes, de périodes et de genres cinématographiques».

En effet, un nombre important des œuvres de F.L.Wright apparaissent à nos écrans. Aujourd’hui encore, bon nombre de films, documentaires et fictions illustrent l’architecture de Wright. Que ce soit des bâtiments publics ou des maisons résidentielles, pas loin de 50 films répartis sur une période de 80 ans utilisent les œuvres du célèbre architecte. Ces œuvres sont utilisées par presque 50 réalisateurs différents pour tourner des scènes dont certaines sont devenues cultes de nos jours. Cela passe par des projets moins connus comme la Swoden House (1926) à des bâtiments plus réputés et plus récents tels que le Guggenheim Museum (1943 – 1956), ou encore la Fallingwater House (1936- 1939). Une variété des œuvres de Wright font donc l’objet d’intérêt auprès de l’industrie du cinéma depuis tant d’années.

Toutes ces projections sont différentes les unes des autres, réalisées par divers producteurs au style et à la renommée différents dans des pays divers. Que ce soit un film de science-fiction, un film muet ou bien encore un documentaire, certains films datent des années 30 et d’autres sont récents, avec des tournages en noir et blanc et d’autres en couleur. Les œuvres de Wright n’apparaissent pas uniquement dans des films de type long-métrage mais aussi dans d’autres types de projections tels que des courts-métrages comme des reportages ou séries de premier plan tel que Game of Thrones . Certains des films qui ont utilisé une œuvre de Wright sont devenus de grands films emblématiques de l’histoire du cinéma tels que Blade Runner ou Manhattan . Tous ont des caractéristiques qui diffèrent et même si certains ont quelques points communs entre eux, cela ne permet pas de comprendre pourquoi ni comment ces bâtiments ont été utilisés dans ces films. Il est donc apparu intéressant de les répertorier dans une liste afin de mieux comprendre ces choix d’utilisation.

ARCHITECTURE ET CINEMA

«Le film est un médium idéal pour faire connaître l’architecture au grand public. Il la rend accessible et la mise en récit et en image du propos permet de présenter un bâtiment à partir de différentes perspectives. De plus, le montage et les mouvements de caméra réussissent à mettre admirablement en valeur les réalisations architecturales.» Cette première partie du travail aborde les deux termes de base, qui sont l’architecture et le cinéma, dans leur contexte initial. Elle permet d’énoncer les principes de départ sur lesquels les analyses de l’architecture dans les films vont porter. Ce premier point du travail va être amené à faire des allers-retours avec la dernière partie qui reprend toute l’analyse des différentes architectures de Frank Lloyd Wright dans les tournages.

RELATION ARCHITECTURE ET CINEMA 

L’architecture est un élément à prendre en compte dans les tournages, elle fait partie intégrante de la mise en scène du scénario. Le cinéma l’utilise et en a besoin pour tourner des scènes, avoir un contexte et donner un lieu à l’histoire, avoir des espaces et différentes ambiances. Inversement, dans certains cas, le cinéma apparait comme une aide pour l’architecture. Il permet de la mettre en lumière, attire l’attention du spectateur sur ses qualités et son utilité et l’amène à s’interroger sur ce qui l’entoure. Il engendre une modification du regard des personnes sur l’architecture. Le cinéma offre un « déroulement temporel » de l’architecture. Mais l’objectif n’est pas forcément de rendre l’architecture plus accessible, «il est d’offrir un mode de représentation apte à rendre compte de la promenade architecturale. Si le mouvement s’inscrit au cœur de l’architecture, quoi de mieux que la référence au cinéma pour le penser.» L’architecture et le cinéma sont donc deux éléments, deux arts en lien l’un par rapport à l’autre. Souvent mis en relation, l’un comme l’autre trouve son utilité lorsqu’ils sont réunis. Il arrive maintenant que les cinéastes fassent directement appel à des architectes pour créer des décors. Oubliant les concepteurs de décor et offrant aux architectes la possibilité de réaliser certains rêves. Pouvoir imaginer et construire des bâtiments ou œuvres sans les contraintes de loi et laisser libre à sa créativité.

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Cette idée de rassembler ces deux arts dans un travail pourrait « proposer un regard sur le monde d’aujourd’hui et sur le contexte dans lequel la discipline architecturale évolue au travers de l’univers cinématographique permet d’offrir des regards différents sur la perception de l’architecture et des représentations des espaces publics et privés réels, mais aussi virtuels et détournés ou imaginés.» .

«Tourner un film, le mettre en scène, le sonoriser, le monter, c’est toujours faire apparaître, découper, organiser, modeler un espace. Cela paraît évident lorsque les images du film ouvrent sur un espace en profondeur répondant aux lois optiques de la perspective monoculaire ; mais le constat s’étend aussi bien aux formes plus abstraites de cinéma. Il n’existe aucun film qui ne communique à son spectateur une sensation de l’espace.» .

La notion d’espace est donc un élément primordial dans un tournage. Elle peut intervenir de plusieurs façons au sein de multiples domaines d’études et de recherches sur le cinéma. Cette notion est induite lorsque l’on parle : de phénomènes de mise en scène tel que les mouvements d’appareils, d’opérations de montage comme les mouvements et positions des caméras, de genre des films «nombreux sont définis en partie par le type de lieux dans lesquels se déroule l’action ». Exemple : film en noir et blanc, western, horreur, etc. Et de bien d’autres éléments que nous ne prendrons pas en compte dans ce cas-ci.

Dans ce travail, l’attention va plus particulièrement se porter sur l’analyse d’une architecture bien précise dans le monde du cinéma. Il s’agit de celle de Frank Lloyd Wright, architecte américain reconnu dans le monde de l’architecture mais aussi de nos écrans via ses réalisations. Comme mentionné précédemment dans l’introduction, un grand nombre des chefs d’œuvre de Wright apparaissent dans des films de tout genre. Le point de départ de ce travail est de comprendre comment cette architecture bien à lui se retrouve tant prisée par les caméras et scénaristes. Pour cela, un processus d’analyse de ces bâtiments dans les films est mis en place afin d’y trouver une réponse ou un raisonnement plausible.

Les films vont donc être répartis en différentes catégories d’analyse en fonction de plusieurs critères d’étude concernant les bâtiments.

Un élément à prendre en compte est que, pendant les années où la carrière de F.L. Wright évoluait, l’industrie du cinéma se développait de plus en plus parallèlement. L’architecte américain portait d’ailleurs un grand intérêt au cinéma. Pour lui le 7ème art est important d’un point de vue de l’enseignement car il considère que le cinéma est un outil pour enseigner l’architecture.

Table des matières

INTRODUCTION
METHODOLOGIE
ETAT DE L’ART
METHODE
ARCHITECTURE ET CINEMA
RELATION ARCHITECTURE ET CINEMA
PLACE DE L’ARCHITECTURE DANS LES FILMS
ANALYSES CRITIQUES D’UNE SCENE
LE RÔLE DE LA SCENE DANS LE FILM
DEROULEMENT DE LA SCENE EN FONCTION DE L’ESPACE
LE RAPPORT DES PERSONNAGES AVEC L’ESPACE
UTILISATION DE L’ESPACE PAR RAPPORT A SA REALITE
FRANK LLOYD WRIGHT A l’ECRAN
FILMS DE FICTION
The Fountainhead
North by Northwest
CONFERENCE
L’ARCHITECTURE DE F.L. WRIGHT DANS LES
FILMS
CHOIX DES OEUVRES
DESCRIPTION BATIMENTS
GUGGENHEIM MUSEUM
ENNIS HOUSE
MARIN COUNTY CIVIC CENTER
ANALYSES CRITIQUES D’UNE SCENE
LE RÔLE DE LA SCENE DANS LE FILM
RÔLE DE MISE EN CONTEXE – Bye Bye Birdie 1963
– Manhattan 1979
RÔLE DECLENCHEUR – Men In Black 1997
RÔLE D’ATMOSPHERE – House on Haunted Hill 1959
– Blade Runner 1982
LE DEROULEMENT DE LA SCENE EN FONCTION DE L’ESPACE
– Men In Black 1997
– Gattaca 1997
– The International 2009
– Blade Runner 1982
– House on Haunted Hill 1959
LE RAPPORT DES PERSONNAGES AVEC L’ESPACE
– The International 2009
– Female 1933
UTILISATION DE L’ESPACE PAR RAPPORT A SA REALITE
MODIFICATION DU LIEU – Game of thrones 2015
REPRODUCTION – The International 2009
– Gattaca 1997
IMITATION/INSPIRATION – Star Wars: The clone wars 1999
CONCLUSION

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