Analyse de la flore et de la végétation ligneuses

Analyse de la flore et de la végétation ligneuses

Les observations directes dans la zone d’étude

 Une visite d’une semaine a été faite avant la phase d’inventaire en vue d’avoir les premières appréciations sur l’état de la flore et de la végétation dans la RNC. Au cours de cette visite de prospection, les différentes zones de végétation de la RNC ont été visitées. Les observations directes se sont poursuivies durant toute la phase d’inventaire. Elles ont permis durant l’inventaire de connaître les causes anthropiques et les causes naturelles de dégradation. Elles sont renforcées par les prises de vues photographiques.

 L’inventaire de la flore et de la végétation

 Plusieurs étapes sont nécessaires pour le déroulement de cette phase de recherche. Elle comprend le choix du plan d’échantillonnage, le choix de la taille et de la forme des unités d’échantillonnage, le traitement cartographique, le choix des paramètres, le choix des mailles et des placettes à inventorier et la mise en place des unités d’échantillonnage. 

Le choix du plan d’échantillonnage

Il a permis de prendre en compte les aspects floristique, géographique et écologique de l’inventaire. La méthode d’échantillonnage utilisée est un échantillonnage stratifié aléatoire au deuxième degré (Sambou, 2004). Chaque strate fait l’objet d’un sondage au deuxième degré après une stratification. Le premier degré d’échantillonnage aléatoire permet d’obtenir des unités dites primaires (mailles) et le deuxième degré permet d’obtenir des unités dites secondaires (placettes à l’intérieur des mailles). 

 Le choix de la taille et de la forme des unités d’échantillonnage 

« La taille du dispositif est une caractéristique qui influence de façon significative les résultats de l’inventaire. Elle influence l’homogénéité et la représentativité des données »(Sambou, 2004). L’unité d’échantillon dénommé placette est un carré de 20m de 24 coté. Le choix du carré s’explique par la simplicité de leur utilisation sur le terrain (Okland, 1990 et Lawesson, 1995 cités par Sambou, 2004). La superficie de 400 m² est plus adaptée à l’étude de la structure de la végétation puisqu’elle permet une meilleure représentativité des paramètres étudiés (Mbow, 2000). La taille et la forme des unités d’échantillonnage sont restées inchangées tout au long de l’inventaire. 

Le traitement cartographique 

Il est important pour connaître les unités écologiques et leur répartition, d’avoir une ou des cartes montrant la détermination et la délimitation des habitats. Cette cartographie a été réalisée par le traitement des images satellitaires. Elle a servi à se repérer facilement sur le terrain et de faire le maillage de la zone. Les cartes servant à la présentation et au maillage sont issues du rapport de Faye (2011). Les informations issues de l’inventaire devraient servir à identifier les strates ou types d’occupation du sol déjà délimités dans les cartes. C’est un échange d’informations dans le but de faciliter le travail de recherche de chacun et d’atteindre l’objectif global du projet qui est la cartographie et l’inventaire de la flore et de la végétation de la RNC du Boundou. 

La stratification

 L’option de l’échantillonnage comme technique de collecte de données nécessite un choix judicieux de l’échantillon. L’échantillon doit être représentatif et doit prendre en compte toutes les sensibilités de la population. La végétation naturelle étant généralement hétérogène, il devient plus judicieux de les individualiser et de les étudier séparément. La stratification a consisté à diviser la zone en strates ou aires homogènes correspondants aux types d’occupation du sol à l’aide de la cartographie par télédétection (Fig ; 6). Les types d’occupation du sol peuvent correspondre à des zones de végétation, des zones de culture, des zones d’habitation ou des sols nus. Il s’agit d’utiliser toutes les connaissances préalablement acquises sur la végétation et le milieu pour découper la zone à étudier en sous zones plus homogènes qui seront échantillonnées séparément (Gounot, 1969). Bien entendu les zones de culture comme les zones d’habitation ne seront pas prises en compte lors de l’échantillonnage. 25 Figure 6: Carte des strates de la RNC du Boundou (Faye, 2011)

Le choix de la taille des mailles et maillage de la carte 

Compte tenu de la superficie de la RNC et des raisons d’ordre technique, la taille de la maille carrée a été fixée à 4OO m de côté. Il s’en est suivi un maillage à l’aide du logiciel Arcgis (fig 7). Chaque maille a eu des coordonnées géographiques indiquant son centre. Pour chaque strate, les mailles pures (se trouvant entièrement dans une strate) ont été relevées. 26 27 Figure 7: Carte des strates maillées de la RNC La taille (400 m) de la maille a l’avantage de diminuer le nombre de maille à inventorier et diminuer les déplacements. 0° 45° 90° 135° 180° 225° 270° 315° Demi-médiane Demi-diagonale Nord Figure 8: Une maille 

 La sous-stratification

 Le fondement 

La stratification simple comporte un biais, car le choix aléatoire peut donner des unités d’échantillonnage situant dans une même zone géographique. Ce qui peut engendrer une redondance de données surtout si la zone à inventorier est vaste. Si la stratification permet de montrer les différentes caractéristiques de la végétation, la sous-stratification nous permet d’avoir le maximum d’espèces et leurs caractéristiques avec le plus petit échantillon possible. 

La méthode

 Les strates sont divisées en 4 zones appelées sous-strates: zone Nord, zone Est, zone Ouest et zone Centre. C’est une sous-stratification dont le découpage a été effectué sur la base de critères topographiques et géographiques. Le découpage s’est fait à l’aide de Powerpoint. A l’intérieur de chaque sous-strate un tirage au hasard sans remise de numéro a été fait. La sousstratification a donné une dispersion assez homogène des mailles à inventorier d’une strate de la réserve, ce qui nous permettra de limiter les redondances et de trouver le maximum d’espèces possibles. Le critère ou facteur écologique choisi doit concerner toute la zone et doit présenter une bonne variation de son gradient. Il ne doit pas être complexe. Les données nécessaires pour son application doivent être accessibles et utilisables. C’est pour cela que la topographie a été retenue comme critère de sous-stratification. Zone nord altitude sup à 100m Zone centre altitude sup à 100 m Zone ouest altitude inf à 100 Zone est altitude Inf à 100 m Figure 9: Carte des strates et des sous-strates de la RNC du Boundou 

 Les paramètres utilisés

 Le choix des paramètres doit se faire en tenant compte des caractéristiques de la flore, de la végétation et des objectifs de l’étude (Sambou, 2004). Ils peuvent être de nature quantitative et qualitative. Les paramètres utilisés sont le diamètre, la circonférence, la hauteur, le taux de recouvrement du sol, la régénération naturelle, les souches, la strate herbacée et les impacts des activités humaines et animales. 

Les paramètres mesurés

 Ce sont le diamètre ou la circonférence et la hauteur. Les individus des espèces ligneuses dont le diamètre est supérieur ou égale à 5 cm, à 1, 30 m du sol sont mesurés et notés. Lorsque le diamètre dépasse le maximum prévu par le compas forestier, la circonférence est mesurée avec un ruban. La hauteur des individus a été estimée. 

 Les paramètres comptés

 Ils concernent le nombre d’individus adultes, la régénération naturelle, le nombre de souches et le nombre d’individus morts sur pied. Pour la régénération, le nombre d’individus dont le diamètre est inférieur à 5 cm à 1,30 m du sol a été compté pour toutes les espèces à l’intérieur des placettes. Le nombre de souches pour chaque espèce et le nombre d’individus morts sur pied ont été compté.

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 Les paramètres observés 

La nature de la strate herbacée a été appréciée. Les impacts des activités humaines et animales et les caractéristiques physiques du milieu ont été notés. Ils ont servi dans l’analyse des principaux facteurs de la dynamique de la flore et de la végétation 2.3.5. Le choix des mailles et des placettes à inventorier Après avoir fait le maillage, un tirage aléatoire et sans remise de numéros correspondant à ces mailles a été effectué dans chaque strate. C’est l’échantillonnage aléatoire au premier degré. La détermination du taux de sondage se fera à posteriori en fonction de l’apparition de nouvelles espèces lors de l’inventaire. Il a été affecté à chaque maille tirée des coordonnées géographiques correspondant à son centre pour son repérage. Les coordonnées ont été introduites dans un GPS de marque Garmin modèle Map 60. Un autre tirage a été effectué à l’intérieur des mailles d’inventaire sélectionnées pour déterminer l’emplacement des placettes d’inventaire. C’est l’échantillonnage aléatoire au deuxième degré. Chaque maille est divisée par 2 diagonales et 2 médianes. Ce qui donnera à partir du centre de la maille 8 directions avec des décalages de 45°. Pour un souci d’homogénéité, chaque direction comportera une placette, donc il y a eu 8 placettes à l’intérieur de chaque maille (Fig : 11). Le nombre de numéros correspondants à la distance d’implantation de la parcelle à partir du centre de la maille change selon le tirage pour les médianes et pour les diagonales. Pour les médianes le nombre est 179 (numéro 22 à 200) et pour les diagonales le nombre est 243 (numéro 22 à 264). La première exclut la superposition d’une placette avec celle qui la 30 précède et celle qui suit par rapport aux directions et la seconde est l’emplacement maximal pour que la placette ne déborde pas de la maille. Donc il y’ a eu deux tirages séparés : pour la position de la placette sur la demi-médiane (4 fois) et pour la position de la placette sur la demi-diagonale (4 fois). 

Table des matières

DEDICACES ET REMERCIEMENTS
LISTE DES ACRONYMES
USAID : UNITED STATES AGENCY FOR INTERNATIONAL DEVELOPMENT (AGENCE AMERICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT INTERNATIONALE) LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
AVANT-PROPOS
RESUME
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LA PRESENTATION DE LA RESERVE NATURELLE COMMUNAUTAIRE DU BOUNDOU
1.1. LA LOCALISATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE
1.2. LE CONTEXTE BIOPHYSIQUE
1.2.1. Le relief
1.2.2. Les sols
1.2.3. Le climat
1.2.3.1 Les vents
1.2.3.2 La pluviosité
1.2.3.3 La température
1.2.4. L’hydrographie
1.2.5. La flore et la végétation
1.2.5.1. Les espèces ligneuses
1.2.5.2. Les herbacées
1.2.5.3. La végétation
1.2.6. La faune
1.3. LA POPULATION ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES
1.3.1. Le contexte humain
1.3.2. Les activités socio-économiques
1.3.2.1. L’agriculture
1.3.2.2. L’élevage
1.3.2.3. La pêche
1.3.2.4. L’exploitation des produits forestiers ligneux
1.3.2.5. Les exploitations des produits forestiers non ligneux
1.3.2.6. L’orpaillage
1.3.2.7. La chasse
1.3.2.8. L’artisanat
CHAPITRE 2 : LA METHODE DE RECHERCHE
2.1. LA REVUE DOCUMENTAIRE
2.2. LES OBSERVATIONS DIRECTES DANS LA ZONE D’ETUDE.
2.3. L’INVENTAIRE DE LA FLORE ET DE LA VEGETATION
2.3.1. Le choix du plan d’échantillonnage
2.3.2. Le choix de la taille et de la forme des unités d’échantillonnage .
2.3.3. Le traitement cartographique
2.3.3.1. La stratification
2.3.3.2. Le choix de la taille des mailles et maillage de la carte
2.3.3.3. La sous-stratification
2.3.3.3.1. Le fondement
2.3.3.3.2. La méthode
2.3.4. Les paramètres utilisés
2.3.4.1. Les paramètres mesurés
2.3.4.2. Les paramètres comptés
2.3.4.3. Les paramètres observés
2.3.5. Le choix des mailles et des placettes à inventorier
2.3.6. La population statistique des strates
2.3.7. La mise en place des placettes à inventorier
2.3.8. La collecte d’informations dans la maille et dans les placettes
2.3.9. Les avantages de la méthode d’échantillonnage utilisée
2.3.10. Les limites de la méthode d’échantillonnage utilisée.
2.4. LA MESURE DE LA DIVERSITE VEGETALE DE LA RNC DU BOUNDOU
2.5. LA METHODE D’ENQUETE ETHNOBOTANIQUE
2.6. LA METHODE D’IDENTIFICATION DES ESPECES A RISQUE
2.7. LE MATERIEL
2.8. LES OUTILS DE TRAITEMENT ET D’ANALYSE DES DONNEES
2.8.1. Les paramètres calculés
2.8.2. L’identification et la classification des strates
2.8.3. L’identification des espèces et transcription du nom des espèces
2.8.4. Les structures de référence
CHAPITRE 3 : RESULTATS
3.1. LA FLORE LIGNEUSE
3.1.1. La flore ligneuse des villages de la RNC
3.1.2. La flore ligneuse des forêts galeries de la RNC
3.1.3. La flore ligneuse de la Falémé
3.1.4. La flore ligneuse des strates de savane
3.1.6. La mesure de la diversité végétale ligneuse de la RNC du Boundou
3.1.6.1. La richesse spécifique de la RNC
3.1.6.2. L’abondance des espèces
3.1.6.3. L’indice de Shannon (H)
3.1.6.4. L’indice de biodiversité maximale (H’)
3.1.6.5. L’indice de régularité (IR)
3.1.7. Les types d’utilisation des espèces.
3.1.7.1. Les espèces utilisées pour le bois d’énergie
3.1.7.2. Les espèces utilisées pour le bois de service et d’artisanat
3.1.7.3. Les espèces utilisées pour la pharmacopée
3.1.7.4. Les espèces utilisées pour l’alimentation
3.1.8. La détermination des espèces à risque
3.1.8.1. La structure
3.1.8.1.1. La structure d’espèces utilisées pour le bois d’énergie
3.1.8.1.2. La structure d’espèces utilisées pour le bois de service et d’artisanat
3.1.8.1.3. La structure d’espèces utilisées pour la pharmacopée
3.1.8.1.4. La structure d’espèces utilisées pour l’alimentation
3.1.8.1.5. La structure d’espèces peu ou pas exploitées
3.1.8.2. Le renouvellement des espèces
3.1.8.3. La fréquence absolue des espèces
3.1.9. Les espèces confinées de la RNC
3.1.10. L’état et les tendances évolutives des populations d’espèces
3.1.10.1. L’état et les tendances évolutives d’espèces utilisées pour bois d’énergie
3.1.10.2. L’état et les tendances évolutives d’espèces utilisées pour bois de service et d’artisanat
3.1.10.3. L’état et les tendances évolutives d’espèces utilisées pour la pharmacopée
3.1.10.4. L’état et les tendances évolutives d’espèces utilisées pour l’alimentation
3.1.10.5. L’état et les tendances évolutives d’espèces peu ou pas utilisées
3.1.10.6. L’état et tendances évolutives d’espèces ligneuses fourragères
3.1.11. Conclusion sur la flore ligneuse
3.2. LA VEGETATION LIGNEUSE
3.2.1. Le taux de recouvrement des strates
3.2.2. Le taux de recouvrement moyen de la RNC
3.2.3. La densité des individus ligneux adultes
3.2.4. La surface terrière des individus ligneux adultes
3.2.5. La hauteur des individus ligneux adultes
3.2.6. Le diamètre des individus ligneux adultes
3.2.7. La détermination des strates
3.2.8. La structure des strates
3.2.8.1. La structure de la savane boisée
3.2.8.2. La structure de la savane arbustive
3.2.8.3. La structure de la mosaïque savane herbeuse et savane arbustive
3.2.8.4. La structure de la savane de la RNC
3.2.8.5. Conclusion sur la végétation
3.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS DE LA DYNAMIQUE DE LA FLORE ET DE LA VEGETATION LIGNEUSES DANS LA RNC
3.3.1. Les feux de brousse
3.3.1.1. Les sources de feux de brousse
3.3.2. L’utilisation de produits ligneux et de produits non-ligneux et les défrichements agricoles
3.3.2.1. L’utilisation de produits ligneux et de produits non-ligneux
3.3.2.2. Les défrichements agricoles
3.3.3. Le facteur climatique
3.3.4. La dégradation de la faune
3.3.5. Conclusion sur les principaux facteurs de la dynamique de la flore et de la végétation ligneuses
CHAPITRE 4 : DISCUSSION
4.1. LA FLORE LIGNEUSE
4.2. LA VEGETATION LIGNEUSE
4.3. LES PRINCIPAUX FACTEURS DE LA DYNAMIQUE DE LA FLORE ET DE LA VEGETATION LIGNEUSE
CONCLUSION GENERALE, PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES .

 

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