Le régime climatique
La température est relativement élevée, avec une moyenne annuelle de 26°c. Les mois de janvier et février restent les mois les plus chauds, avec des valeurs respectives de 27,25°c et 28°c. Cependant, la forte pluviométrie et les intempéries interviennent au cours de cette période. Le mois de juillet marque le début de la saison fraîche. C’est pendant cette période qu’on enregistre le minimum de température, qui pourrait descendre jusqu’en dessous de 19°c. A cette période de l’année, la température nocturne est fraîche, souvent aux alentour de 10°c. Dans une telle situation, l’effet orographique joue un rôle déterminant, puisque la zone étudiée se trouve sur une altitude de 440 m. Concernant les précipitations, Antetezambaro est soumise à un climat de type tropical chaud et humide. Les précipitations moyennes annuelles sont de 1226mm, avec 127 jours de pluie sur 365. Les fortes pluviosités interviennent entre le mois de décembre et le mois de mars.
En revanche, la saison sèche (juin à novembre), quant à elle, est accompagnée du vent d’alizé, et la saison cyclonique de septembre à Mai. La population Pour une étude de développement socio-économique d’un milieu bien déterminé, la connaissance de l’évolution et de l’effectif de la population est très importante. Elle nous permet de situer et de relever les problèmes de cette localité, tant au niveau économique que social. Selon les informations recueillies, que ce soit par la technique de l’interview non directive, ou par la technique de focus groupes, le village Ambodiatafana a fondée ses bases au cours des années 1900. Le premier village à Ambodiatafana aurait été fondé par les premières familles nomades Betsimisaraka vers le XIXème siècle. La population d’Ambodiatafana est estimée à 1195 individus, vers la fin de l’année 2009, dont 40% de sexe masculin et 60% de sexe féminin. La population est majoritairement jeune ; en effet, plus de 50% de la population ont moins de 25 ans. Les vagues de migrations successives ont fait, qu’actuellement, la population de ce village est ethniquement très hétérogène, et majoritairement composée des Antemoro, Malata, Merina, et des métis chinois. Les Betsimisaraka dominent la population du village d’Ambodiatafana. Actuellement, ils représentent les 53% de la population résidente. Les autres ethnies sont constituées par les nouveaux venus, situés à 16,4% de la population totale et composées par les Merina à 15,4 % les Antemoro à 9,8%, les Makoa à 8,4% et le reste: les sihanaka, les Antandroy et les Betsileo sont minoritaires, puisqu’ils ne constituent que l8, 71%.
Agriculture
Pour notre projet, il est très important de scruter de près le volet agriculture, car l’approvisionnement de notre unité doit se faire sur place, pour faciliter la conservation et pour encourager les paysans à produire plus, et à meilleure qualité.
a- Le riz Le village pratique deux sortes de riziculture : la riziculture pluviale et la riziculture irriguée, dont la dernière est la plus pratiquée, car la commune possède des plaines relativement vaste, notamment dans les régions de Sahavaro, Vohitsara et de Marotandrazana, mais elles sont beaucoup plus vastes dans le fokontany de Vohitsara. La production en paddy, pour l’année 2009, est estimée à 1 225 tonnes. Cette production est très variable, d’un fokontany à l’autre. La plus importante est celle du fokontany de Vohitsara, avec une quantité de 470 tonnes, suivie de Marotandrazana et d’Antetezambaro.
b- Le manioc Dans cette région, le sol est très favorable à la culture de manioc, dont la production peut passer le seuil des 5tonnes à l’hectare, mais la réticence de la population vis-à-vis de ce produit est très visible. Une petite partie de la production entre dans la denrée alimentaire, et le reste est destiné aux nourritures des bêtes, à la vente extracommunale. Le manioc ne figure pas dans le marché local. Le fokontany Marotandrazana passe en tête de liste, en matière de production, suivi d’Antetezambaro, Ambodiantafana et Ampasina, dont les quantités sont respectivement de 300t, 190t, 130t, 80t. La production totale de la commune est de l’ordre de 908 tonnes.
c- La patate douce La culture est strictement saisonnière, car la plante ne supporte pas la température. Elle est cultivée au mois de mars et avril, et la récolte commence au mois de septembre. Elle constitue un élément auxiliaire du régime alimentaire de la population. Par défaut de système de conservation, la période de consommation de ce produit est très limitée.
d- Le maïs La production de maïs n’est pas très significative dans la commune, il n’existe pas de vrai champ de maïs. Il est intercalé dans les champs de riz pluviaux, à la montagne. Le fokontany Antanetilava et Marotandrazana en sont les principaux producteurs.
e- La banane Il n’existe pas réellement de champ de banane ou de bananeraie dans la commune. Elle est parfois plantée aux extrémités du village ou rependue dans les champs, intercalée dans les autres cultures. A l’état vert, la banane intervient dans les régimes alimentaires de la population. Il consolide aussi le portefeuille des cultivateurs. La banane à l’état mûre est souvent vendue aux marchés de Toamasina. La commune produit environ 361 tonnes de banane.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce projet de rénovation et de promotion d’une unité hôtelière, dans la commune d’Antetezambaro, a été élaboré, dans le but, surtout, de développer la commune, en mettant en place un centre d’accueil et de restauration digne d’un site touristique de renom, comme Ambodiantafana. Nous avons, pour ce faire, établi un plan stratégique, dans la première partie de notre recherche, pour la réalisation du projet, suivant les objectifs escomptés. Nous avons également effectué l’étude du marché par l’intermédiaire d’enquêtes et d’interviews sur les lieux. Après l’analyse des données et des informations ainsi collectées, nous avons pu connaître les habitudes et comportements de notre clientèle cible, de nos concurrents et partenaires. Nous avons pu constater que la demande est encore très élevée, et nous avons adopté la stratégie marketing la plus appropriée. L’étude financière de notre projet montre sa fiabilité, sa rentabilité et viabilité. Ce projet participe également au développement socioéconomique de notre commune, en contribuant au versement de ses dus fiscaux, (TVA, IBS,….), à la caisse de l’État.
Il répond exactement aux attentes des consommateurs, par la particularité de la qualité de ses services. A côté de toutes les opportunités que présente notre projet, les menaces ne sont pas moindres, et les dangers se présentent sous deux figures : les menaces externes telles que l’instabilité socio-économique du pays, le cataclysme naturels (cyclone, tsunami …) et les menaces internes telles que la faillite, la maladie et/ou le décès du promoteur. Bref, la méthodologie de la planification stratégique de ce projet est basée sur l’analyse FFOM (Forces Faiblesse, Opportunité et Menace). Cet outil de planification nous a permis de fixer clairement le choix des stratégies, avant d’élaborer le plan d’action. Multiples seront les problèmes pouvant être résolus par la matérialisation de ce projet ; en particulier les besoins des clients potentiels, de passage dans la commune et de ses zones environnantes.
Avec la concrétisation de ce projet, une extension de l’activité dans d’autres sites touristiques de la région serait envisagée à l’avenir. Un projet porteur comme celui-ci serait un atout économique important pour les endroits récepteurs (Commune et Région). Pour l’instant, la mise au jour de notre projet reste notre principal souci, avec l’exploitation des activités annexes et complémentaires, telles que les activités de boulangerie et de pâtisserie, comme perspectives d’avenir, encore absentes dans la zone. En bref, la réalisation de ce projet permettrait au promoteur de participer, non seulement aux avantages directs de l’entreprise et de ses employés, mais également aux avantages de toute la population, dans les fokontany, communes, région, et finalement de notre pays. Ainsi, souhaitons-nous, dans un futur proche, étendre nos activités vers d’autres filières, telles que la professionnalisation des filières de boulangerie et pâtisserie, et vers d’autres projets phares, qui nous permettraient de réaliser certains objectifs, beaucoup plus importants, axés sur les défis et engagements définis par l’État.
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