Analyse de jeux mis en place dans ma classe
Je vais développer dans cette partie des jeux que j’ai proposés aux élèves et qui ont parfois posé problème. Même en réfléchissant à l’avance aux difficultés que peuvent rencontrer les élèves, il est impossible de tout prévoir et difficile de donner des consignes qui soient toujours très adaptées au niveau de connaissance actuel de nos élèves. Je me suis rendue compte de certaines difficultés et j’ai donc réfléchi aux améliorations que je pouvais mettre en place afin que les élèves passent par les étapes nécessaires pour y arriver. Tout d’abord, je vais traiter d’un grand classique : le jeu des petits chevaux. L’objectif de ce jeu est d’associer constellations des dés à un nombre de case et à un nombre. Le matériel est : 1 piste de petits chevaux, 4 chevaux : 1 rouge, 1 bleu, 1 vert, 1 jaune (de 1 à 4 par couleur), un dé avec les constellations de 1 à 6 constellations. Ce jeu est fait pour 4 joueurs. Le but du jeu est de faire le tour du plateau avec son (ou ses) petit(s) cheval(aux) et être le premier à le(s) rentrer (tous) à l’écurie (case centrale). Les compétences visées sont : Le déroulement du jeu suivant est tiré du site ci-dessous14. « Chaque joueur possède 4 pions (chevaux) de la même couleur et les place dans son enclos. Le premier joueur qui sortira un 6 sortira son premier cheval. A chaque fois qu’un joueur fait 6, celui-ci peut relancer le dé. Lorsque l’on obtient un 6, on peut choisir entre soit sortir un nouveau cheval, soit faire avancer un cheval déjà en course. A chaque tour, on relance le dé et on avance le cheval de son choix d’autant de cases que de points obtenus dans son enclos. Si un cheval arrive sur une case où se trouve déjà un cheval adverse, il renvoie son adversaire dans son enclos. Si deux chevaux de la même couleur sont sur la même case, il est impossible de les dépasser. Quand un cheval a effectué un tour complet et se trouve dans la case située juste devant l’escalier de sa couleur, il doit remonter marche par marche jusqu’à la case centrale, l’écurie. Pour cela, on doit obtenir à chaque fois le chiffre inscrit dans la case, et encore un 6 pour entrer à l’écurie. Dans l’escalier, les chevaux ne peuvent ni se dépasser ni occuper la même case ».
Dans ma classe de petite et moyenne sections, j’ai utilisé le jeu des petits chevaux lors de séances d’APC (aide pédagogique complémentaire) avec les moyens. J’avais pour chaque créneau 4 élèves. Ces séances ont eu lieu lors de la deuxième période. Ce jeu était utilisé comme une évaluation diagnostique avec comme objectifs : attendre son tour, se repérer sur une piste, reconnaître les constellations, déplacer son pion. Étant donné que j’ai proposé ce jeu en début d’année, j’ai simplifié les règles du jeu des petits chevaux traditionnel afin qu’elles soient plus adaptées à mes élèves qui n’ont que 4 ans. J’ai également adapté le matériel : un seul cheval par élève ainsi qu’un dé à 3 constellations au lieu de 6 constellations. De plus, les élèves pouvaient avoir 2 pions sur une même case, c’est-à-dire qu’ils ne renvoyaient pas leur adversaire dans leur enclos. Ceci permettait de limiter le temps de la partie. Pour la fin du jeu, les élèves allaient jusqu’à 3 sur l’escalier et devaient faire de nouveau 3 pour arriver sur la case centrale et gagner. Malgré ces adaptations, il se trouve que ce jeu était relativement complexe pour mes élèves qui ont éprouvé un certain nombre de difficultés. Tout d’abord, les élèves ne réussissaient pas à se repérer sur le plateau et ne comprenaient qu’il fallait se déplacer du nombre de cases correspondant au nombre indiqué par le dé. Par exemple, un élève qui sortait un 3 disait « 1, 2, 3 » mais ne déplaçait son pion qu’à partir du 2. Ils n’avaient pas encore compris qu’il fallait synchroniser le déplacement de case en case avec le comptage, c’est-à- dire effectuer une correspondance terme à terme. De plus, les élèves ne comprenaient pas toujours qu’il fallait attendre d’avoir fait un 3 pour démarrer. Certains pensaient que de lancer le dé suffisait pour commencer à déplacer son pion. Enfin, quelques enfants n’étaient pas très patients et éprouvaient des difficultés à attendre leur tour et à respecter l’ordre des joueurs. En effet, les élèves jouaient à 4, ce qui leur demandait d’attendre un certain temps avant de jouer à leur tour.