Analyse comparative de l’agriculture conventionnelle et de l’agriculture biologique

Analyse comparative de l’agriculture conventionnelle et de l’agriculture biologique

Vu que l’agriculture est un secteur d’activité principal à Madagascar, on va faire une analyse comparative des deux pratiques agricoles : l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelle. Dans la première section, nous ferons d’abord un aperçu de la situation actuelle de l’agriculture à Madagascar et ce n’est que dans la seconde section que nous aborderons l’analyse comparative. Il s’agit ici d’évaluer l’état actuel de l’agriculture à Madagascar. Pour y parvenir, il serait préférable d’apporter une connaissance sur l’agriculture et la consommation des produits chimiques à Madagascar puis de présenter l’état de l’agriculture biologique à Madagascar.

L’agriculture et la consommation des fertilisants :

A Madagascar, l’agriculture demeure un secteur d’activité majeure. Environ 80% de la population sont tous des paysans et vivant dans les espaces ruraux. D’ailleurs presque ces populations tirent leurs revenus de l’agriculture. Mais même si Madagascar est un pays à vocation agricole, la contribution de ce secteur dans l’économie malagasy n’est pas favorable. En effet, théoriquement l’agriculture est un secteur moteur de toutes activités économiques mais si nous observons la situation des pays en développement, notamment Madagascar, ce secteur est encore délaissé et encore minoritaire sur sa contribution sur la croissance économique par rapport aux autres secteurs. dans le PIB du pays se redresse chaque année et reste faible car elle ne représente que le quart de la totalité. Seulement entre 25% et 30%. Cependant les autres secteurs arrivent à se démarrer et à occuper de place dans la croissance économique de Madagascar notamment le secteur service. Mais on constate aussi que la croissance du PIB n’est pas stable et qu’en 2015 elle a diminué de 3,02% soit une baisse de 0,11% en même rythme que le secteur agricole qui a lui aussi connu une baisse de 0,06%.

La production rizicole à Madagascar n’a cessé de diminuer depuis l’année 2010. Si en 2009 on a encore obtenu une production de 6 millions de tonnes, cela a chuté en 2010 allant de 5,9 millions jusqu’à 5,1 millions en 2013. Soit une baisse de 15% et plus. Ces faits sont dus principalement par la dégradation de l’environnement, par les aléas naturels : grêles, inondations, cyclones, etc. Suite à ces constats, l’augmentation des engrais chimiques est préconisée par tant d’acteurs pour remédier la performance du secteur agricole. En 2014, la quantité d’engrais azotés a atteint jusqu’à environ 12000 kilogrammes. C’est une hausse considérable par rapport aux années précédentes. Cela montre aussi que les engrais azotés sont les plus utilisés par les agriculteurs à Madagascar.

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La situation actuelle de l’agriculture biologique Malagasy :

A Madagascar la filière biologique a débuté avec une petite taille et actuellement nous n’avons pas encore observé une évolution considérable de celle-ci. Plusieurs raisons expliquent cette situation à savoir la méconnaissance de la matière ou encore les expériences infructueuses rencontrées.20 D’ailleurs, l’agriculture biologique n’est pas encore préconisée par le gouvernement. Aucun soutien gouvernemental à l’agriculture biologique n’existe. Malgré cela, les efforts pour promouvoir une filière biologique viable se poursuivent par des opérateurs privés par exemple le PROBIOMAD ou PROMABIO actuellement. A Madagascar deux types d’agriculture biologique existent : l’agriculture biologique certifiée qui est destinée à l’exportation et celle non certifiée qui est acceptée par les ONG existants car elle respecte l’environnement et convient au milieu rural. Cependant ces produits ne bénéficient pas de prix propre aux produits biologiques et ne sont pas destinés sur le marché international.

La conversion en bio à Madagascar était le résultat d’une nécessité d’autre pratique agricoles préconisées par certaines sociétés et associations malagasy. La pratique agricole extensive trouve ses limites poussant ainsi les petits producteurs à se convertir en bio. D’ailleurs, les activités traditionnelles comme cueillette et la chasse offrent des produits faciles à certifiés. Et ce malgré le désintéressement de l’Etat. Au début, ce sont les fruits et légumes frais que les sociétés Malagasy ou étrangères à Madagascar ont tenté de produire et d’exporter. Cependant ces tentatives se sont vouées à l’échec suite à la crise de 2002. Et depuis la production s’est réduite voire même disparue. De nos jours seule la société Malagasy PROBIOMAD S.A/ PROMABIO produisant des jus et des pulpes reste active dans la filière biologique. Les produits frais sont transformés en jus et en pulpes et sont exportés. Les produits sont indiqués dans le tableau ci-après : La société transforme les papayes, les mangues, les goyaves et les fruits de la passion en pulpe tandis que l’ananas s’est transformé en jus et en pulpe. Ces produits sont ensuite certifiés et exportés vers les pays développés en particulier la France et l’Allemagne.

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