Le présent travail intitulé Analyse Communicationnelle du discours politique de Martin Fayulu lors de la présidentielle de 2018, a pour objet de décrire les messages sélectionnés que lançait Martin Fayulu dans ses allocutions à la période électorale. L’objectif est d’établir la lumière sur les réactions controversées que se sont faits les gens quant à la compréhension de ses speechs.
Trois périodes distinctes ont marqué l’histoire politique de Martin Fayulu aux élections de 2018. Ces périodes (pré campagne, de la campagne et de l’après campagne électorale) n’ont pas laissé indifférent la population congolaise. L’histoire commence le 11 Novembre 2018 à Genève en suisse. Martin Fayulu est désigné candidat commun de l’opposition sous le label de la plateforme LAMUKA. Comme candidat président soutenu par le bloc politique de l’opposition, il est classé désormais au côté de gros poissons de la politique congolaise. Malgré l’effervescence qu’a pris Fayulu, il échouera à la course de la présidentielle. Aux Côtés de celui-ci, il y a eu deux autres figures incontestables. Il s’agit de Félix Tshisekedi, qui gagnera l’élection présidentielle sous le coup de pousse de Cap pour le Changement (CACH) du duo Félix Tshisekedi-Vital Kamerhe.
De l’autre bord se trouve Emmanuel Shadary Ramazani, soutenu par le Front Commun pour le Congo, plateforme de Joseph Kabila, le président sortant. Mais avant d’y arriver, deux périodes suivantes ont précédé la publication des résultats de vote électorale. Pendant ces deux périodes, Martin Fayulu a tenu des nombreuses allocutions notamment après sa désignation en Genève et pendant la campagne électorale comme tous les autres candidats.
Néanmoins, le discours politique de Fayulu à ces deux périodes susmentionnées et celui tenu après la publication des résultats, ont coulé beaucoup d’encres et salives. Pour les uns, FAYULU est tribaliste exprimé par l’expression courante en lingala (Mpangisatané), sécessionniste (il prône la chasse à la sorcière au régime sortant de J. KABILA). D’autre part, FAYULU est taxé de haineux (rempli de haine contre Félix TSHILOMBO, président nouvellement élu).
Le concept communication, est un concept qui tire son existence avec la venue de l’homme sur la terre. Ce concept est si fondamental aux humains, au regard de sa vaste importance. Dès sa venue au monde, l’homme a prouvé le besoin de communiquer avec le monde, la nature, son créateur et ses semblables. Tout mouvement de l’homme est une communication. Ainsi, explicité par l’ouvrage de professeur Ntonda en ce mot: « on ne peut pas ne pas communiquer. » .
Du point de vue étymologique, la communication vient du latin <> qui veut dire faire part de, partager. C’est un mot qui est dérivé de<> qui signifie commun, selon le dictionnaire français en ligne Larousse. La communication désigne le fait de communiquer, de transmettre quelque chose. « Elle peut également être définie comme l’action de communiquer avec quelqu’un, d’être en rapport ou en liaison avec une ou d’autres personnes ».
De ce fait, nous constatons que la communication est un facteur indispensable à la vie humaine et la vie sociale. « La communication comme atteste l’étymologie de ce mot, possède deux dimensions que l’on peut séparer pour l’analyser, mais qui sont constamment présentes dans l’activité communicatrice : le partage et l’échange ».
Dans la société humaine qui réunit les êtres vivants et non vivants, la communication se réalise de diverses façons. L’homme communique avec la nature, ses semblables, les esprits et le cosmos. Dans toutes les relations que celui-ci entretient, partant même de l’évidence « tout est communication », il envoie un message.
Dans cette même optique, l’armée suisse a publié dans l’ouvrage communication et information : chaque message dans la communication possède quatre aspects : ».
• le contenu: chaque message contient une information sur son objet;
• l’auto révélation : chaque message contient une information sur l’émetteur. Dans une conversation, ce dernier peut exprimer son caractère et ses sentiments, montrer ses attitudes et ses valeurs ou présenter ses biens.
• la relation : chaque message contient une information sur la relation qu’a l’émetteur. Ceci s’exprime par le choix de formulation, par le ton, les gestes, et les mimiques de l’émetteur ;
• l’appel : chaque message contient des informations sur les intentions de l’émetteur. L’émetteur attend que le récepteur fasse, pense, ressent (ou non) certaines choses. Chaque message émis par l’émetteur contenant quatre informations simultanées, le récepteur écoute également avec « quatre oreilles » celle du contenu, celle de l’auto révélation, celle de relation et celle de l’appel.
L’information est une matière qui fait objet d’une multitude de définitions, selon les auteurs et les domaines distincts. Quant à ce, en sciences de l’information et de la communication, il serait tautologique de définir l’information à l’optique du professeur Emmanuel KABONGO « c’est la réponse à la question quoi de neuf ».
Dans la pratique journalistique, le journaliste met au cœur de son travail la satisfaction de son public, qui du reste, au jour le jour se pose la question de savoir ce qui s’est passé dans son milieu de vie, école, université, entreprise etc. Partant de son étymologie, l’information vient du latin « informari » il se traduit en français par : renseigner, communiquer, transmettre un message, une nouvelle, une connaissance etc. Si nous restons dans le cercle journalistique, information veut dire fait nouveau qui se produit ».
Un fait par lequel les hommes de médias passent le temps à fouiner çà et là afin de pouvoir le recueillir et récolter à l’intérêt du public après sa mise en forme. Cette information participe à cet effet à divertir, former et informer les citoyens.
À ce sujet, « Dominique Voltons a écrit » : transmettre n’est pas communiquer. Un plus grand nombre d’informations transmises de manière très efficace avec un plus grand nombre de système technique n’assure pas forcément une meilleure communication. Preuve qu’il ne suffit pas de disposer d’un plus grand nombre d’information et beaucoup de tuyaux pour créer de la communication. L’essentiel n’est pas la transmission, mais la communication c’est à dire, le partage d’un minimum de valeur pour accepter de débattre et de partager ce qui est reçu.
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