« Amboary ny làlana eto Madagasikara », tel est le slogan sous forme de défis lancé par le régime de l’actuel président de la république à l’aube de son exercice du pouvoir. La majorité du budget d’investissement de l’Etat a été allouée à la construction routière. Ce grand projet a embrassé aussi bien les routes nationales que les routes d’intérêt provincial. Conscient de l’importance de la route ainsi que les retombées qui pourront en découler, une fois construite ou réhabilitée, l’Etat n’a cessé depuis l‘année 2003, d’aménager de nouveaux territoires qui jusque là semblent inimaginables pour une construction routière.
POLITIQUE DE DECONCENTRATION POPULAIRE EN MILIEU URBAIN
L’expansion de la ville n’est pas un phénomène nouveau dans le cadre de la sociologie urbaine. Tout au long de l’histoire elle se manifeste de différentes manières. La concentration dans les milieux urbains de nos jours ne se réduit pas au simple fait d’un mouvement qui découle de l’industrialisation ou d’un courant de pensée. C’est une construction volontaire des hommes liée au développement d’une pensée de type rationaliste par le fruit d’un appel à la production ou à la consommation et les échanges.
Construction d’une infrastructure routière
Qui dit construction routière dit aménagement du territoire, ce qui signifie par la suite ouverture vers de nouveaux horizons et champs d’étude en ce qui concerne les portés.
Extension de la ville
Nous assistons dans la transformation urbaine à un mouvement de centralisation qui provoque une concentration. L’entassement des gens et la ruée vers la ville sont une nécessité à un moment donné de la vie en société. Le foisonnement d’idée entraîné par la multiplicité des rapports sociaux offre à l’individu des moyens dont il ne dispose pas auparavant. Mais notons que la contrepartie de cette concentration parfois rapide est le désordre. Actuellement, les villes laissent ses habitants dans une certaine inquiétude, créant une concurrence, et qui semble faire perdre des avantages acquis. Nous allons nous intéresser sur le sens pris par le phénomène dans notre explication et non sur l’extension proprement dit.
Dans un premier lieu, essayons de voir quelles sont les limites de l’extension de la ville. De par sa nature qui est social, par instinct, l’homme rejoint toujours un espace peuplé. Un espace peuplé signifie pour lui viable (dans tous les sens). Ne soyons pas sceptique en allant jusqu’à affirmer que la seule raison qui pousse les gens à demeurer dans les villes c’est qu’ils n’ont pas d’autres endroits où vivre. Quand nous parlons d’extension nous sous l’entendons de l’intérieur comme de la périphérie. L’extension de l’intérieur engendre les villes nouvelles. La ville nouvelle à l’intérieur de la cité ancienne est l’une des répliques apportées par certains urbanistes selon laquelle les grandes villes sont désormais inutiles, pauvres de terrains pour rendre possible l’aménagement des nouveaux quartiers. Certes, ca peut l’être mais une autre signification du phénomène qui s’explique dans la nature même de la ville peut nous fournir un élément de réponse plus fondé.
Gestion durable de la population urbaine
La ville a à elle une structure typique en son genre. La gestion de la population urbaine est intimement liée à l’aménagement du territoire. Cet aménagement se caractérise par la récupération de nouveaux terrains jusqu’alors utilisés à d’autres fins, à faire éclore de nouvelles valeurs ; mais les bouleversements sociaux qui affectent le centré des grandes villes retarde toute reforme significative. D’abord, pour bien gérer la population urbaine, il faut voir la ville dans sa vraie nature et dans son vrai genre. L’explication de l’émergence de nouveaux quartiers dans la ville ne se réduit pas seulement à un manque de terrain, mais c’est la généralité de l’aspect que doit prendre une ville. La gestion durable de la ville exige un travail d’équipe, composé d’urbanistes et de promoteurs. Les uns et les autres doivent s’intéresser également au financement, à l’établissement des plans, aux procédures administratives au lancement sur le marché et au comportement et réaction d’un nombre croissant de citoyens-usagers. La gestion des fonds municipaux par les responsables constitue en quelque sorte une prise en main d’un pouvoir de décision et élimine toute lenteur administrative. Aux Etats Unis, les villes ont de moins en moins le pouvoir de décision et la maîtrise de leur destin. La cause c’est qu’elles sont confrontées à des tâches de surveillance très précises. D’une manière ou d’une autre, sur 1 Dollar d’impôt payé à la ville, 85 cents finit par aboutir à la caisse de l’Etat ou à la caisse fédérale . Dans les pays en voie de développement, une telle structure ralentit le processus dans l’accomplissement des tâches compte tenu de la lourdeur administrative provoquée par l’ancienneté des outils.
L’émergence de nouveaux quartiers en milieu suburbain
L’émergence des nouveaux quartiers dans les banlieues est un phénomène traduit de l’évolution de l’occupation de l’espace de la population urbaine. Ce qui nous semble certain c’est que le phénomène des mégalopolis à son début est né comme tel.
L’explication d’un surpeuplement futur peut s’explique à partir d’une théorie purement physique. Quand un récipient ne peut plus contenir la quantité de liquide que nous versons dedans, le reste coule sur le rebord. Pour le récupérer donc, nous ornons un récipient encore plus grand et ainsi de suite. Ca se passe de la même manière quand nous essayons de théoriser en principe ce qui se passe aux alentours de la ville. Toutefois, les projets d’aménagement qui visent à éparpiller la population en périphérie peut tourner à l’échec si la distance entre le lieu de travail et le domicile est trop grande, si l’équipement scolaire est inadéquat, les facilités offertes aux loisirs ne sont pas suffisantes, si les magasins et le commerce en général répondent mal à aux besoins, si les emplacements proposés à l’industrie et au commerce sont peu attirants, si l’eau et l’énergie font défaut. Chacun de ces manques peut ne pas convaincre une personne de venir s’installer dans le lieu mais rester en ville grossir les rangs des citadins. La prise en considération de ces manques dans la conception d’un projet de taille est appelée : Aménagement rationnel et diversifié. Premièrement, il est rationnel dans le sens où il essaie de tenir compte de tout ce qui peut contraindre les futurs occupants des alentours (et essaie de réduire autant que possible la marge de peine). Deuxièmement, il est diversifié parce que les concepteurs sont tenus d’opérer dans des conditions différentes des règles classiques en matière d’émergence de nouveaux quartiers. En d’autres termes, ils nécessitent d’une large donnée à dimension athropo sociologique pour pouvoir mettre sur pied le projet et son impact sur la population cible.
INTRODUCTION GENERALE |