Améliorer la mobilité et les conditions de déplacement des populations

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Relief et contexte géologique 

Le relief On distingue deux grandes formes de relief : les dunes et les dépressions (figure 7). 

Les dunes

Selon Tricart cité par Ndong (1990), il y a deux ensembles de dunes :  Les dunes internes sont des dunes ogoliennes constituées de sables fins de couleur rouge fixés par la végétation. Elles ont une orientation NE-SW et occupent la majeure partie de la presqu’île de Dakar et peuvent atteindre une hauteur de 50 m. Les dunes rouges constituent les ergs de Pikine et de Keur Massar.  Les dunes côtières occupent une largeur de 3 km et peuvent être classées en deux types : – Les dunes littorales semi-fixées ou dunes jaunes : ces dunes ne sont que partiellement fixées par des euphorbes et des épines. – Les dunes ravivées : les alizés maritimes qui peuvent atteindre 25 km/h, ont ravivé certaines parties des dunes semi-fixées. – Les dunes vives : elles bordent le littoral et se forment à partir de la plage, nourries par la dérive littorale. Figure 7 : Dunes et dépressions de la presqu’île de Dakar (BRGM, 1967) Serigne Abdou Lahat Bane Mémoire de Master 2 Géosciences 

Les dépressions sableuses (Niayes)

Les Niayes sont enserrées entre les dunes jaunes et les dunes rouges et ont une orientation longitudinale. La Grande Niaye de Dakar qui couvre une superficie de 4800 ha renferme la grande Niaye de Pikine, les Niayes de Maristes-Patte d’Oie et la Niaye de Thiaroye (Pasdune, 2002). Dans la zone de Yeumbeul, on note la cuvette du même nom, située au Nord-Est de la Grande Niaye et trois dépressions fermées (lacs de Tiourour, Ourouaye et Youi). Elles sont inondées par des fluctuations de la nappe phréatique au cours de l’année. Certaines pénètrent loin vers l’intérieur des terres, recoupant les cordons de dunes rouges. Ces sols humides sont exploités pour les cultures maraichères.

Contexte géologique 

Le substratum du Crétacé terminal au Cénozoïque Le Bassin sédimentaire sénégalais enregistre pendant tout le Crétacé (Spengler et al., 1966), une subsidence active qui va se poursuivre jusqu’à la régression qui marque la fin du Maastrichtien. Cette subsidence a varié au cours du temps, s’accélérant autour de 100 Ma (base du Crétacé supérieur), en liaison avec l’ouverture de la partie équatoriale de l’Océan atlantique (Latil-Brun et Flicoteaux, 1986 ; Latil-Brun et Lucazeau, 1988). Faisant contraste avec la période Cénomanien-Turonien, caractérisée par un contexte transgressif, le Sénonien s.l. marque le retour à une sédimentation terrigène sablo-argileuse en partie contrôlée par le jeu de failles synsédimentaires, notamment sur la bordure ouest du Horst de Diass (Bellion et Guiraud, 1984).

Au Sénonien s.s., une nette ségrégation des faciès s’observe, marquant le contraste entre les faciès sableux orientaux de plate-forme continentale, qui passent vers l’ouest à des faciès argileux à foraminifères planctoniques (Castelain, 1965 ; Spengler et al., 1966). Après un nouvel épisode transgressif, on retrouve le même dispositif au Maastrichtien, mais décalé vers l’ouest. Suite à une régression généralisée, la limite Crétacé –Tertiaire est marquée par un important épisode érosif qui se traduit notamment par l’émersion du Horst de Diass, à la fin du Maastrichtien (Castelain, 1965). Venant en discordance sur le bâti crétacé, le Paléocène marque la reconquête marine du bassin sédimentaire et un ralentissement de la subsidence.

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Un premier épisode transgressif permet l’installation d’une plate-forme marginale, au Danien. Après la grande chute du niveau marin au Sélandien, le bassin est à nouveau ennoyé sur toute sa superficie, au Sélandien terminal ( ?)-Thanétien, conduisant à l’installation d’une puissante plate-forme carbonatée à tendance récifale (100 m de dépôt dans la région de Thiès), très riche Serigne Abdou Lahat Bane Mémoire de Master 2 Géosciences 13 en macrofaune (mollusques, échinidés) et en flore (algues vertes et rouges). A la même époque, à la marge du bassin (Dakar), on observe la pérennité d’un domaine ouvert à sédimentation argileuse, riche en foraminifères planctoniques et petits benthiques (300 m). La fin du Paléocène est réputée enregistrer une courte émersion de la plate-forme thanétienne.

Si on observe un contact abrupt et perforé à la limite Paléocène-Eocène, l’existence d’un karst ancien scellé par les premiers dépôts de l’Eocène inférieur n’est cependant pas partout complètement prouvée. Au début de l’Yprésien, le bassin est à nouveau inondé dans sa totalité (figure 8), permettant le dépôt d’une série à dominante argileuse à attapulgite, riche en silex, glauconie et phosphate, à sa base, plus marneuse et entrecoupée de calcaires argileux, au sommet. Une sédimentation en domaine de plate-forme externe s’installe alors dans la région occidentale de la falaise de Thiès. La région de Dakar, reste à cette époque, le site d’une sédimentation de bassin.

Le passage à l’Eocène moyen (Lutétien) est souvent progressif, traduisant la réduction de la tranche d’eau et l’installation d’une plate-forme interne à faciès d’alternances marnocarbonatés, à discocyclines, oursins et mollusques variés (Falaise de Thiès) (Tessier, 1952, 1954 b ; Ducasse et al., 1978 ; Flicoteaux, 1980). Dans le secteur de Bargny, les faciès à alternances marno-carbonatées témoignent d’un domaine plus ouvert de plate-forme externe. Le secteur le plus occidental (Dakar) reste le témoin d’une sédimentation marine profonde (Castelain, 1965) (figure 8). Au Bartonien (probablement dès le Lutétien supérieur ?) la plate-forme prend un caractère plus nettement carbonatée et s’enrichit en nummulites. L’Eocène supérieur (Priabonien) marque une période de retrait de la mer. L’Oligocène est mal caractérisé au Sénégal.

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