Amélioration de la qualité de l’eau

Amélioration de la qualité de l’eau

  Traitement par Moringa Oleifera (ANANAMBO) [16] Les graines de Moringa Oléifera (MO) contiennent de propriété floculant qui permet de clarifier et de purifier l’eau. MO élimine jusqu’à 93,75 % de la turbidité de l’eau trouble ; 62,28 % de la valeur initiale de la dureté calcique ; 80,14 % de la teneur en nitrate de l’eau ; 67,5 % de la concentration initiale de l’ammoniac et 87,35 % à 93,64 % des bactéries présentent dans l’eau. Cependant, l’efficacité de MO sur la purification de l’eau dépend à la fois du temps de décantation, des propriétés initiales de l’eau et des méthodes employées. L’utilisation des graines de MO légèrement calcinées donne de meilleurs rendements par rapport à l’utilisation des graines sèches. Bref, l’utilisation de MO, s’avère une option non négligeable pour améliorer la qualité des eaux de puits. De plus, la majorité des paramètres après le traitement satisfont les normes proposées par l’OMS (2008) Ainsi, après le traitement, l’eau présente une bonne caractéristique physico-chimique et microbiologique. En somme, l’emploi de poudre de MO est un succès pour clarifier et purifier l’eau  Dilution La dilution de l’eau de basse qualité avec de l’eau de grande qualité s’avère, en général, très efficace ; néanmoins, la dilution ne supprime pas complètement le calcium, le bicarbonate et les autres matières toxiques. Elle ne fait qu’en réduire la concentration. 

Brûleurs au soufre

Les brûleurs au soufre ou générateurs de soufre sont utilisés pour améliorer la qualité de l’eau. Comme pour le traitement des acides, le brûleur au soufre fonctionne en éliminant le bicarbonate de l’alimentation d’eau. Un brûleur au soufre brûle du soufre élémentaire pour produire de l’acide qui va neutraliser une partie du bicarbonate (HCO3 – ) contenu dans la source d’eau, selon les réactions suivantes : S + O2 → SO2 H2O + SO2 → H2SO3 H2SO3 → H+ + HSO3 – HCO3 – + H+ → H2O + CO2 Dans la chambre à combustion, le soufre brûle au contact de l’oxygène atmosphérique, produisant du dioxyde de soufre gazeux (SO2). Comme nous pouvons le constater dans la seconde équation, dans la chambre de lavage des gaz, le SO2 se dissout dans l’eau d’irrigation, en passant par la chambre. Cette solution concentrée de SO2 hydraté, souvent appelée acide sulfurique, réduit le pH de 2 à 3 unités et elle est modérément corrosive. 88 Cependant, presque dès sa formation, cette solution concentrée est injectée dans le système d’irrigation. A l’injection, la moitié de l’acidité est libérée en ions H+ (troisième équation). Ces ions H+ réagissent au contact du bicarbonate en solution et le convertissent en H2O et CO2. Si une quantité suffisante de soufre est calcinée pour réduire le pH de l’eau d’irrigation à une valeur de 6,3-6,5, la plus grande partie du bicarbonate et tout le carbonate contenus dans l’eau seront supprimés. Il restera encore un peu de bicarbonate dans l’eau et des risques de précipitation peuvent persister. Il est en général recommandé de maintenir le pH de l’eau d’irrigation à environ 6,5 afin de limiter les problèmes de corrosion. En réduisant considérablement le niveau de bicarbonate contenu dans l’eau, les risques de dépôt de chaux (bicarbonate) diminuent d’autant. L’acidité restant, provenant du brûleur au soufre, atteint le sol sous forme d’ions de bisulfite (HSO3 – ). Une fois que les ions de bisulfite ont pénétré le sol, ils réagissent chimiquement au contact de l’oxygène ou ils sont transformés en ions SO4 2- et en H+ , par les micro-organismes du sol. Ces ions H+ peuvent réagir au contact de la chaux présente dans le sol et la dissoudre. Ce processus est important dans le cas de sols où le sodium issu de l’eau d’irrigation a engendré des problèmes de solidification. Les ions de calcium augmentent la concentration de Ca2+ de la solution du sol, remplaçant le Na+ provenant des surfaces d’échange. L’acidification du sol peut être bénéfique aux sols calcaires dans lesquels des micro-zones présentant un pH réduit peuvent augmenter la présence d’oligo-nutriments tels que le fer. L’acide ajouté au sol par les brûleurs au soufre peut avoir des effets négatifs sur les sols acides ou les sols peu tamponnés dans lesquels le pH peut baisser brutalement. 

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Acidification de l’eau d’irrigation

Injecter des acides de manière à maintenir le pH de l’eau d’irrigation entre 6,5 et 5,5, niveau d’acidité auquel le carbonate de calcium et le carbonate de magnésium restent en solution, est une méthode qui permet souvent de résoudre les problèmes liés à la précipitation des carbonates à l’intérieur du système d’irrigation. L’addition d’acides va entraîner la suppression de bicarbonates, sous l’effet de la réaction chimique décrite ci-dessus. L’acidification dissout les précipités qui se forment dans le système, tels que les carbonates, les hydroxydes et les phosphates. La manipulation des acides doit être soumise à des procédures spéciales afin de réduire les risques de déversement et d’éviter tout contact entre l’opérateur et l’acide. 89 Veillez à utiliser des gants, à protéger votre visage et à couvrir toutes les parties de votre corps. Ne versez jamais l’acide directement dans le réservoir. Versez d’abord l’eau puis l’acide! 

Traitements chimiques et biologiques

Les bactéries de fer précipitent le fer provenant de l’eau d’irrigation et obstruent les goutteurs. Ce problème est généralement réglé grâce à un traitement au chlore. Le chlore, injecté à un taux d’environ 0,64 fois la concentration de fer dans l’eau d’irrigation, est capable de précipiter le fer avant qu’il n’atteigne les goutteurs. L’injection s’effectue en amont du filtre. Les coudes, les soupapes et les raccords créant des turbulences et générant un mélange participent à la formation de précipités d’oxyde de fer, retenus par le filtre. L’installation d’un dispositif de rétro balayage à filtre automatique devrait être envisagée. Les bactéries de sulfure d’hydrogène sont traitées par injection de chlore, à un taux de 4 à 9 fois la concentration de sulfure d’hydrogène dans l’eau d’irrigation. Les problèmes liés à la présence de manganèse sont traités par injection de chlore, à un taux égal à 1,3 fois la concentration de manganèse dans l’eau d’irrigation. Lorsque les algues et les populations bactériennes qui créent des dépôts gélatineux dans le système commencent à proliférer, il est recommandé d’injecter du chlore dans le système d’irrigation. Il se peut que la nappe phréatique nécessite des traitements spéciaux tels que l’injection d’acide pour contrôler le pH, l’oxydation pour précipiter le fer, l’injection de biocides pour surveiller les bactéries, etc. Pour surveiller la prolifération des algues et des populations bactériennes ainsi que leurs sousproduits (dépôts gélatineux), nous conseillons d’injecter continuellement du chlore de manière à maintenir une concentration résiduelle d’une ppm actif de chlore à l’extrémité du raccord en Y. Il est également possible d’utiliser des doses de charge de chlore de manière à atteindre une concentration de 10 ppm sans chlore résiduel, aux extrémités des tuyaux latéraux, au cours des 30 à 60 dernières minutes de l’irrigation.(Cf. Annexe 7)

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