L’éducation représente une étape nécessaire pour le développement de la société, à l’éradication de la pauvreté. Elle constitue une dépense qui servira à produire un supplément de richesse et de bien- être. En effet, comme dans d’autres pays et surtout à Madagascar, elle doit préparer chaque individu à la vie active intégrée dans le développement social, économique et culturel de son pays. En ce sens, elle doit libérer l’initiative, favoriser la créativité, cultiver le goût de l’effort, développer l’esprit de compétition, le sens de la communication et la recherche de l’excellence. Cette vision ne peut pas être aboutie, à tout niveau, et plus particulièrement celui de l’éducation du primaire sans un leader qu’on appelle les Chefs ou Directeurs d’établissement.
Ce dernier a leurs attributions bien définies par le ministère employeur tel que le Ministère de l’Education Nationale ou MEN. Ces attributions se composent en trois volets qui sont constitués par les tâches administratives, les tâches pédagogiques et les tâches sociales.
PRESENTATION DE SITUATION
CHAMP D’INVESTIGATION
DELIMITATION ADMINISTRATIVE ET GEOGRAPHIQUE
La circonscription scolaire d’Antsirabe I se situe dans la commune urbaine d’Antsirabe I. Elle fait partie du district d’Antsirabe I et de la région de Vakinankaratra. Concernant le domaine éducatif, elle appartient à la Direction Régionale de l’Education Régionale de l’Education Nationale de Vakinankaratra (D.R.E.N.).
Elle est délimitée :
– Au nord, par la commune rurale d’Ambano et une partie de la commune d‘Andranomanelatra. La rivière de Sahatsiho sépare les deux districts.
– A l’ouest, par la Commune rurale de Belazao et d’Antanimandry.
– A l’est, par la commune rurale d’Ambohidranandriana et d’Andranomanelatra
– Au sud, commune rurale de Manandona.
Plus précisément, elle est entourée par les communes rurales du district d’Antsirabe II. Les limitrophes sont constitués par des vastes plaines qui sont cultivées de riz en général, de maïs, des sojas, et des haricots, et puis par le lac d’Andraikiba.
Elle a un climat tempéré: chaud et humide durant l’été austral, et frais et sec durant l’hiver austral. Cette situation climatique favorise les cultures vivrières, maraîchères et les arbres fruitiers. Comme elle est entourée des chaînes de montagnes, elle a de vastes plaines. Son sol est argileux, volcanique et latéritique.
SITUATION DEMOGRAPHIQUE
La population a une forte densité ; elle compte 598 279 habitants dont la majeure partie est de sexe féminin. Les jeunes sont en grand nombre. Les paysans recouvrent toujours la majorité de la population. La plupart des citadins travaillent dans l’usine puisque Antsirabe est une ville industrielle. Mais on y trouve aussi des fonctionnaires tels que les employés de la santé, de l’éducation, de l’administration, … En outre, il existe beaucoup des gens qui exercent la profession libérale à savoir les commerçants, les artisans, les maçons…
ENVIRONNEMENT EDUCATIF
La CISCO d’Antsirabe I renferme 49 écoles primaires publiques. Presque tous ces établissements n’ont aucun logement pour les directeurs sauf deux. Pourtant, la plupart d’entre eux ne demeurent pas dans le lieu où ils travaillent, mais ils sont tous dans un autre quartier proche ou non. En effet, la distance entre leurs écoles et leurs habitats engendre la fatigue qui les rend à oublier leurs tâches.
SITUATION ACADEMIQUE DES DIRECTEURS
Diplômes obtenus
Le diplôme est un titre délivré par un établissement d’enseignement public ou privé à la fin d’un cycle d’études. Ceci certifie un individu pour l’obtention de capacité et de compétence sur son apprentissage. Il existe deux sortes de diplômes: le diplôme académique et celui du professionnel. De ce fait, le service employeur exige des diplômes pour faire intégrer un tel individu face à un emploi. Pour le Ministère de l’éducation Nationale (MEN) un tel Directeur ou une telle Directrice d’Ecole Primaire Publique doit être titulaire au moins de BEPC ou de CFEPCES comme diplôme académique et doit avoir le CAE/EB ou CFFP/EN comme diplôme professionnel. Cette condition est obligatoire surtout pour les établissements publics implantés en grande ville.
FAITS EXISTANTS
FORMATIONS RECUES
La formation est un développement systématique des connaissances, des aptitudes et des compétences dont l’individu a besoin en toute circonstance de sa vie. Autrement dit, « la formation a pour but d’aider les personnes et les organisations à s’adapter, à anticiper les changements en leur faisant acquérir des compétences professionnelles et personnelles ». Ceci est dicté par J.P Martin et E. Savary, dans l’ouvrage « Formateur d’adultes En effet, la formation vise à une finalité réparatrice, une réponse aux problèmes posés par l’accroissement de savoirs, une fonction économique ou socioprofessionnelle et une fonction promotionnelle. Donc, la formation a pour finalité de mobiliser autant la personne, le citoyen que le travailleur. En ce sens, au terme de formation, il y a toujours des changements et des transformations des personnes. Ceci implique une conscientisation pour les formés à prendre des responsabilités.
D’autant plus, un citoyen conscient partage toujours sa compétence à autrui. Alors, la formation s’avère nécessaire et indispensable.
Or, il existe deux sortes de formation : la formation initiale et la formation continue.
▶ Formation initiale
La formation initiale est un ensemble des connaissances acquises avant d’entrer dans la vie active. Elle est destinée aux individus qui n’ont pas encore exercé une fonction dans son métier. Prenons, par exemple, une personne qui veut être un enseignant, ce dernier devra suivre une formation initiale avant d’entreprendre sa carrière. Cette formation initiale est très indispensable aux concernés pour qu’ils puissent avoir les mêmes compétences devant les futures activités qui leur attendent.
▶ Formation continue
Comme la formation est souvent professionnelle et s’adresse normalement à des adultes, alors, elle est une activité menée en vue de réunir au sujet une compétence. Cette compétence est, d’une part, précise et limitée et, d’autre part, elle est prédéterminée. En effet, la formation ne se limite pas à une acquisition passive de connaissances déterminées une fois pour toutes, mais elle vise un réemploi actif des connaissances que le sujet possède déjà ainsi qu’une nouvelle acquisition active de nouvelles connaissances. D’où la nécessité de la formation continue qui va renforcer les compétences.
La formation est dite continue lorsqu’on accorde une priorité à la formation initiale en étant poursuivie et complétée. Aussi, elle est continue lorsque l’accent est mis sur la permanence d’un processus sans que la première étape soit nécessairement importante.
A l’égard de notre investigation, cette formation continue, pour les directeurs des écoles primaires publiques, n’a pas eu lieu. D’ailleurs, les réunions périodiques des directeurs existent toujours tous les premiers mardis du mois. Ils n’y parlent que les activités administratives et sociales telles que : les formalités administratives, en terme de paperasses urgentes, la gestion du budget FAF, la gestion interpersonnelle, ainsi qu’ il y a résolution des problèmes sur le comportement inadapté des enseignants,… Alors, le problème relatif à la pédagogie qui est le moteur principal du système éducatif est totalement omis.
D’autant plus, il y a la formation continue des enseignants telle que les Journées pédagogiques (JP) et la formation lourde sur l’approche par les compétences, la gestion sur les classes multigrades et la pédagogie de groupe. Alors, les directeurs ont tous bénéficié de ces diverses formations qui sont très utiles pour la réalisation de leurs tâches. Mais la formation continue spécifiquement sur leur fonction n’est pas en encore mise en œuvre. Ceci engendre l’oubli effectif de leur tâche.
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