Alimentation chez les monogastriques omnivores (cas du Porcin)

Mondialement, l’alimentation est un des sujets majeurs de toute science économique. Si pour les consommateurs, l’étude de l’alimentation dirigée tient une place importante, les travaux des chercheurs (comme les Physiologistes et spécialement les Nutritionnistes) soulignent l’influence de l’alimentation sur la santé, la productivité du travail, la composition et l’importance de la force, du travail et en général du développement économique. (DIDEROT, 1966, Vol.1) .

L’alimentation est une source de nutriments pour assurer la vie des êtres vivants c’est à dire le maintien en bon état de l’organisme, afin d’obtenir la croissance d’un individu. De même on appelle aliment toute substance non toxique capable de satisfaire les besoins de l’organisme : besoin de matériau, besoin de chaleur et besoin d’énergie mécanique. (RIVIERE, 1991) .

En terme pratique, cette croissance est déterminée par l’augmentation du poids corporel avec le temps et dépend, dans une large mesure, du volume de la ration alimentaire qui influe sur la croissance par Unité Fourragère Ingérée (UFI) (HOMLES, 1991). Donc, il y a une interrelation entre les aliments et la croissance des animaux. Cette affirmation explique que les différentes recherches sont menées par des chercheurs afin d’adopter la législation des aliments spéciaux pour les animaux surtout de types économiques.

RESUME BIBLIOGRAPHIQUE 

On sait que les aliments passent toujours dans le tube digestif avant d’être utilisés dans l’organisme sous forme de nutriments afin d’obtenir la croissance des animaux. Dans ce tube digestif, l’estomac tient une place importante dans la digestion des grosses molécules en petites molécules. Les animaux, du point de vue morphologie de l’estomac, sont classés par les termes monogastrique et polygastrique.

Quelques types d’animaux

Les animaux peuvent être classés du point de vue forme de l’estomac en: Monogastriques : l’homme, le chien, le chat, le porc, le cheval, le lapin, le rat, etc… Polygastriques : les ruminants proprement dits, dont les grands ruminants de la famille de Bovidés (bovins), les petits ruminants (ovins et caprins) comme les chèvres et les moutons.

Définition et structure de l’estomac

L’estomac est une dilatation du tube digestif qui forme un réservoir et qui reçoit le bol alimentaire dégluti.

Chez les Monogastriques il s’agit d’une poche sous forme d’un J majuscule par laquelle s’effectue la digestion des grosses molécules en molécules plus petites. Sa capacité varie selon les espèces : ainsi chez l’homme il mesure 25cm de long avec une capacité de 0,5l vide, mais le volume varie suivant la quantité de nourriture et il peut atteindre 4l ; chez le cheval il a un volume de 15l vide avec un poids de 2kg ; chez les porcs il est peu développé (6 à 8l) par rapport à la capacité du tube digestif total; chez le lapin son volume est de 0,5l.

Il comprend trois régions :
– la région cardiaque : juste à la sortie de l’œsophage au début de l’estomac
– la région fundique : au niveau du corps de l’estomac
– la région pylorique : à la sortie de l’estomac vers le duodénum .

Chez les Polygastriques, par contre il est caractérisé par le développement de trois compartiments avant la caillette, successivement le rumen, le réseau et le feuillet. Ces différentes poches ont des fonctions spécifiques :

– Le rumen est de loin le plus volumineux car il contient 70 à 75% du contenu total de l’appareil digestif. Il s’ouvre très largement vers l’avant sur le réseau, qui apparaît donc comme un diverticule du rumen, qui est un sac bilobé : sac dorsal supérieur situé à gauche de l’abdomen et sac ventral inférieur situé à droite.

– Le feuillet est un réservoir presque sphérique ou arrondi, collé latéralement à droite sur la partie antérieure du rumen. L’intérieur se subdivise en « feuillets », sous forme de lames placées parallèlement.

– Le réseau joue le rôle central dans la circulation des particules alimentaires. Il est le point de départ des contractions gastriques, avec une fréquence de l’ordre de l’unité par minute en moyenne, et qui assurent les motricités de l’ensemble des compartiments gastriques. La digestion microbienne de la ration assure l’utilisation métabolique des produits terminaux. Le réseau joue aussi un rôle majeur dans le contrôle de l’ingestion des aliments.

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– La caillette est le véritable estomac du ruminant, elle présente une forme semblable à celle du monogastrique et sa fonction est presque la même.

Alimentation chez les monogastriques omnivores (cas du Porcin)

Le porc charcutier actuel est un animal abattu à un poids vif de 100 Kg à 115 Kg, correspondant à un âge de 160 à 180 jours. Sevré précocement entre 3 à 5 semaines d’âge dans la plupart des cas, il est amené, au cours d’une phase de post-sevrage, à un poids vif de l’ordre de 25 Kg (âge 60-65 jours). Il est ensuite rentré en porcherie d’engraissement jusqu’à l’abattage.(FONTAINE.- CADORE , 1995).

Les différentes catégories de porcs à rationner sont :
– les porcs charcutiers
– les porcelets avant sevrage et en post sevrage
– les truies reproductrices et les verrats .

Alimentation
(HOMLES, 1991)

Les 72 heures qui suivent la naissance sont pour les petits d’une importance critique. C’est pendant cette période en effet que le colostrum de la truie contient le plus d’anticorps, et l’intestin du porcelet est en mesure d’assimiler les protéines intactes. De lui-même, le porcelet n’a qu’une faible résistance à la maladie, et il est donc essentiel qu’il puisse, en tétant, absorber le colostrum qui lui transmettra l’immunité passive de la truie.

Les porcs peuvent manger d’importantes quantités des fibres, ils n’en demeurent pas moins des animaux à estomac simple, mais à cause de la présence des populations microbiennes localisées dans le caecum, les fibres peuvent être digérées et assimilées avec un taux limite précis. Homles a prétendu que les races non améliorées rencontrées en Afrique et les races exotiques ne présentent pas de différence anatomique entre leurs appareils digestifs.

En conséquence, chez tous les porcs, un régime à forte teneur en fibre aura pour effet de diluer l’apport en éléments nutritifs disponibles. L’appareil digestif du porc convient à la digestion et l’absorption d’aliments concentrés. Les porcs sont omnivores, ils peuvent consommer une grande variété d’aliments aussi bien végétale qu’animale. Leur habitude alimentaire les porte naturellement à manger souvent de petites quantités de nourriture. Ce qui les tend à utiliser au maximum aussi bien la ration alimentaire que l’efficacité de l’assimilation.

Croissances et développements

La croissance est définie par la variation des poids corporels et des tailles en fonction du temps et de la ration alimentaire. L’homme, pour développer le rendement biologique, a sélectionné les porcs en vue d’une croissance optimale et donc d’une taille adulte plus importante. On observe en conséquence que, dans les régions en voie de développement, les types non améliorés de porcs communs, qui n’ont pas été sélectionnés en vue d’un rythme de croissance élevé, ont tendance à atteindre plus lentement une taille adulte plus petite par rapport aux races améliorées. Il s’ensuit que si les porcs non améliorés sont abattus à un poids équivalent à celui de leur pendant exotique ils le seront à des âges plus avancés et partant à ce stade de développement différent. (GAUTHIER. 1991) .

Non moins importante que le rythme de croissance ou la manière dont le poids se développe, la sélection a abouti, chez les races améliorées à une plus grande propension à produire des tissus.

Table des matières

INTRODUCTION
I – RESUME BIBLIOGRAPHIQUE
1 – Quelques types d’animaux
2 – Définition et structure de l’estomac
3 – Alimentation chez les monogastriques omnivores (porcins)
3-1- Alimentation
3-2- Croissance et développement
4 – Alimentation chez les monogastriques herbivores (chevaux)
4-1– Besoins théoriques
4-2- Alimentation du cheval pour la production de viande
5 – Alimentation chez les monogastriques herbivores caecotrophes (lapin)
5-1- La caecotrophie
5-2- La digestibilité
6- Alimentation des ruminants
6-1- Digestion
6-2- Alimentation des bœufs et des vaches de race à viande
6-3- Choix des aliments à apporter
6-4- Besoins alimentaires
II – METHODOLOGIE
III – RESULTATS
1 – Quelques types d’aliments destinés aux animaux
2 – Les rations alimentaires des animaux suivant leur croissance
2-1- Chez les monogastriques
2-2- Chez les polygastriques
IV – DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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