INTRODUCTION
QUEL MATERIEL POUR LINUX ?
1. L’ARCHITECTURE
CHOISIR UNE DISTRIBUTION
1. DEBIAN
2. UBUNTU
3. RED HAT ET FEDORA
4. MANDRIVA (EX‐MANDRAKE)
5. OPENSUSE
6. LES AUTRES
7. LES LIVECD
RED HAT PACKAGE MANAGER
1. NOTION DE PACKAGE
2. LE GESTIONNAIRE RPM
3. INSTALLATION, MISE A JOUR ET SUPPRESSION
4. CAS DU NOYAU
5. REQUETES RPM
6. VERIFICATION DES PACKAGES
7. LES DEPENDANCES
8. MISES A JOUR AUTOMATISEES YUM
1. CONFIGURATION DES DEPOTS
2. UTILISATION DES DEPOTS
INSTALLER DEPUIS LES SOURCES
1. OBTENIR LES SOURCES
2. PRE‐REQUIS ET DEPENDANCES
3. EXEMPLE D’INSTALLATION
4. DESINSTALLATION
GERER LES BIBLIOTHEQUES PARTAGEES
1. PRINCIPE
2. LIEU DE STOCKAGE
3. CONFIGURER LE CACHE DE L’EDITEUR DE LIENS
REPRESENTATION DES DISQUES
1. NOMENCLATURE
CHOISIR UN SYSTEME DE FICHIERS
1. PRINCIPE
2. LES FILESYSTEMS SOUS LINUX
PARTITIONNEMENT
1. DECOUPAGE LOGIQUE
2. ORGANISATION D’UN DISQUE
3. MANIPULER LES PARTITIONS
MANIPULER LES SYSTEMES DE FICHIERS
1. DEFINITIONS DE BASE
2. CREER UN SYSTEME DE FICHIERS
ACCEDER AUX SYSTEMES DE FICHIERS
1. MOUNT
CONTROLER LE SYSTEME DE FICHIERS
1. STATISTIQUES D’OCCUPATION
2. VERIFIER, REGLER ET REPARER
LE SWAP
1. POURQUOI CREER UN SWAP ?
2. TAILLE OPTIMALE
3. CREER UNE PARTITION DE SWAP
4. ACTIVER ET DESACTIVER LE SWAP
5. EN CAS D’URGENCE : FICHIER DE SWAP
LES QUOTAS DISQUES
1. DEFINITIONS
2. MISE EN PLACE
PARTITIONNEMENT AVANCE RAID
1. DEFINITIONS
2. PRECAUTIONS ET CONSIDERATIONS D’USAGE
3. RAID AVEC MDADM
4. ÉTAT DU RAID
5. SIMULER UNE PANNE
6. REMPLACER UN DISQUE
7. ARRET ET RELANCE MANUELS
INITIATION AU LVM
1. PRINCIPE
PROCESSUS DE DEMARRAGE
1. LE BIOS
2. LE CHARGEUR DE DEMARRAGE
3. GRUB
4. INITIALISATION DU NOYAU
INIT
1. ROLE
2. NIVEAUX D’EXECUTION
3. /ETC/INITTAB
4. CHANGEMENT DE NIVEAU
5. PARAMETRAGE SYSTEME DE BASE
6. NIVEAUX D’EXECUTION SYSTEM V
7. GESTION DES NIVEAUX ET DES SERVICES
8. CONSOLES VIRTUELLES
9. ARRET
ADMINISTRATION DES UTILISATEURS
1. PRINCIPE
2. LES FICHIERS
3. GESTION DES UTILISATEURS
4. GESTION DES GROUPES
5. CONFIGURATION AVANCEE
6. NOTIFICATIONS A L’UTILISATEUR
7. L’ENVIRONNEMENT UTILISATEUR
L’IMPRESSION
1. PRINCIPE
2. SYSTEM V
3. BSD
4. CUPS
AUTOMATISATION
1. AVEC CRON
2. AVEC AT
LES TRACES (LOGS) DU SYSTEME
1. PRINCIPE
2. LES MESSAGES
3. CONFIGURATION DE SYSLOG
ARCHIVAGE ET BACKUP
1. LES OUTILS DE SAUVEGARDE
2. TAR
3. CPIO
4. DD
Introduction
Installer Linux est très simple. Les tâches d’administration communes le deviennent aussi. La complexité du système est masquée par de nombreux outils, graphiques notamment, qui tendent à simplifier le travail des utilisateurs et des administrateurs. Cette simplicité apparente cache pourtant une réalité différente.
Chaque distribution est livrée avec une interface qui lui est propre. Les centres de contrôle de Redhat, Mandriva, openSUSE, Ubuntu, etc. sont tous différents. Il ne s’agit pas de se spécialiser dans l’une ou l’autre des interfaces.Toutes ces interfaces s’appuient sur les mêmes outils, ce sont des front-ends. Ils modifient les mêmes fichiers de configuration. Ces commandes et fichiers de configuration sont communs à l’ensemble des distributions. Plutôt que d’utiliser une interface qui risque d’être dépassée à la prochaine version,vous apprendrez directement à maîtriser les bases du système. Ainsi vous ne serez pas bloqué par votre dépendance à un outil spécifique.
Quel matériel pour Linux ?
L’architecture
Linux existe pour au moins trois architectures matérielles courantes :
* x86 pour les ordinateurs dont les processeurs sont du type Intel (du 386 au Pentium 4) ou AMD (Athlon, Duron, Sempron) 32 bits. Cette version fonctionne aussi sur les machines à base de processeurs 64 bits.
* x86_64 pour les ordinateurs dont les processeurs sont du type Intel (Pentium 4 à partir des séries 600, Xeon, Dual Core/Quad Core) ou AMD (Athlon 64, Sempron 64, Opteron) 64 bits. Cette version ne marche pas sur les processeurs 32 bits.
* ppc pour les ordinateurs dont les processeurs sont de type PowerPC c’est-à-dire les anciens ordinateurs de marque Apple. Cette version ne s’installera pas sur les dernières machines
Apple basées sur un processeur de marque Intel.
* Certains pilotes matériels ou applications sont encore peu ou mal adaptés à la version 64 bits.
Configuration matérielle de base
Linux supporte théoriquement tous les types de processeurs depuis la version 386, et peut fonctionner avec seulement quelques Mo de mémoire. La distribution Polux Linux fonctionne sur un 386 avec 4 Mo de mémoire. La distribution Damn Small Linux fonctionne avec un 486, 16 Mo de mémoire et utilise 50 Mo d’espace disque. On trouve même des distributions sur une ou deux disquettes démarrant avec 2 Mo de mémoire.
Choisir une distribution
Debian
Le projet Debian a été fondé en 1993 par Ian Murdock à une époque où l’idée même de distribution Linux en était encore à ses balbutiements. Le nom Debian provient de Debra (la femme de Murdock) et Ian. Debian a longtemps été la seule distribution entièrement et uniquement composée de logiciels libres et Open Source ce qui lui vaut toujours le nom officiel de Debian GNU/Linux. Debian a aussi été supporté quelques temps officiellement par la FSF comme distribution Linux de référence. Les avantages de Debian sont nombreux :
* un nombre gigantesque de packages qui se chiffre en milliers,
* un logiciel d’installation appelé APT très pratique et performant,
* une distribution 100% open source,
* une stabilité à toute épreuve pour un environnement de production.
Ubuntu
Le milliardaire sud-africain Mark Shuttleworth, principalement connu du monde entier pour avoir été l’un des premiers touristes de l’espace, mais aussi des informaticiens pour avoir fait fortune en revendant sa société Thawte spécialisée dans la sécurité à Verisign, est un vrai informaticien qui a contribué au projet Debian. Devant les quelques inconvénients de la distribution il crée la distribution Ubuntu Linux en 2005 avec un budget initial de 10 millions de dollars pour rémunérer les développeurs. Le mot Ubuntu est un mot du langage africain bantou signifiant « humanité aux autres » ou encore « je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous ». Cette définition reflète ce qu’est la distribution : un dérivé de Debian dont le but est de fournir des logiciels plus récents et très fortement axés sur la convivialité et l’ergonomie à l’aide du support du plus grand nombre :
* une distribution issue de Debian,
* une compatibilité avec les packages de Debian,
* un système d’installation très simple,
Red Hat et Fedora
S’il y a bien une société commerciale dans le monde Linux qui a marqué et qui continue à marquer son époque, c’est bien la société Red Hat. Fondée en 1995 par Robert Young et Marc Ewing, elle édite la célèbre distribution éponyme dont la première version officielle date de 1994 (la société a été fondée après la sortie de la distribution). Le système de package RPM est apparu avec la version 2.0. Les distributions Red Hat ont très fortement marqué les esprits car elles sont restées la référence pendant presque dix ans. Chaque version était innovante tant dans l’intégration des logiciels que dans son installateur (appelé anaconda) et ses outils de configuration.
Cependant en 2003 la version 9.0 est la dernière destinée officiellement au grand public. Les versions suivantes ont été confiées au projet communautaire Fedora qui continue tous les six mois à sortir une nouvelle version. Red Hat se concentre maintenant sur le monde de l’entreprise avec des distributions commerciales appelées RHEL (Red Hat Enterprise Linux) :
* des versions professionnelles destinées aux entreprises,
* des solutions du poste de travail au plus gros serveur,
* des architectures matérielles nombreuses,
* un support commercial,
* des mises à jour assurées pendant sept ans,
* 100% libre.
Mandriva (ex-Mandrake)
Mandriva Linux (ex-Mandrake) est une distribution dérivée et longtemps entièrement compatible avec la distribution Red Hat. Elle a été créée par Gaël Duval afin d’intégrer à la distribution l’environnement de bureau graphique KDE contrairement à Red Hat qui intégrait l’environnement GNOME. Pendant plusieurs années Mandrake a été la distribution phare en forte compétition avec Red Hat. Mandrake était en effet (et est toujours) plus conviviale. Son processus d’installation est un modèle du genre et son utilisation des plus simples. Renommée Mandriva suite au rachat de la société Connectiva, la distribution est pourtant en perte d’audience depuis quelques temps. Les raisons sont multiples mais fortement liées aux aléas de la société Mandriva. Souffrant d’une image trop grand public, les solutions professionnelles n’arrivent pas à s’imposer. Enfin la distribution grand public si elle reste toujours au top techniquement souffre parfois de quelques problèmes d’instabilité.
Les autres
Il est impossible de nommer toutes les distributions tant elles sont nombreuses. Outre les grandes distributions que vous venez de rencontrer quelques autres noms sont à retenir. La distribution Slackware est l’une des plus anciennes distributions. Elle était même livrée sur disquette. Durant les toutes premières années la Slackware était la distribution de référence pour apprendre à utiliser Linux. Elle est extrêmement dépouillée. Son installateur est réduit à la plus simple expression et la plupart de la configuration doit être effectuée à la main. Son système de package est inexistant (il s’agit de simples archives de fichiers compressés). C’est donc l’idéal pour les bidouilleurs et les fondus de Unix. Cependant, ce n’est pas l’idéal pour les débutants.
Les LiveCD
Le LiveCD est une catégorie surprenante. Vous êtes certainement très nombreux à vouloir essayer Linux pour voir à quoi ça ressemble ou pour vérifier s’il fonctionne correctement avec votre matériel.
Plutôt que de l’installer sur votre disque dur pensez d’abord à tester Linux sans l’installer. Le LiveCD sert principalement à ça : c’est une installation complète de Linux qui est fortement compressée et qui tient sur un seul cd ou dvd (dans ce cas on parle de liveDVD)