LES ASTERACEAE
CARACTERES GENERAUX : Les Asteraceae ou Compositae (composées) sont des Angiospermes appartenant à la classe des Dicotylédones. Elles sont classées dans l’ordre des Asterales, et comprennent environ 1314 genres et 21 000 espèces.
Ce sont des plantes herbacées, arbres, arbustes ou lianes. Elles peuvent être annuelles, bisannuelles ou vivaces. Les feuilles sont alternes, opposées, ou en rosette mais dépourvues de stipule. Les fleurs sont soit en inflorescence élémentaire en capitules, soit des capitules en corymbe, en panicule, grappe ou épis. Les fruits sont des akènes de forme variée.
LES ASTERACEAE DE MADAGASCAR : Famille la plus vaste parmi les phanérogames, elle est la plus distribuée dans le monde. Madagascar possède environ 550 espèces dont 500 endémiques. Elles sont réparties en 9 tribus et 87 genres dont 13 endémiques.
PRESENTATION DE Helichrysum
Helihrysum ou immortelle à fleurs jaune est présentée dans le monde par plus de 400 espèces. Elles sont nombreuses surtout en Afrique australe, à Madagascar et en Australie.
A Madagascar, HUMBERT recensait 115 espèces d’hélychrise, toutes endémiques à la grande île. Aux Comores, le genre n’est représenté que par 5 espèces dont 2 endémiques à l’archipel, 2 existant en Afrique, et une autre importée de Madagascar à titre de plante médicinale. La plupart des autres espèces du genre se trouvent en Europe occidentale et en nouvelle Zélande.
GYMNOCEPHALUM ET DE H.BRACTEIFERUM
Les deux plantes présentent des conditions écologiques et des appareils végétatifs similaires dans la majeure partie.
H.gymnocephalum : L’hélichryse de Madagascar ou «rambiazina vavy» est endémique à Madagascar, très aromatique, très commun, surtout en Imerina. De nombreux manuscrits lui confèrent des vertus médicinales.
Elle est une plante vivace, à arbrisseau gris argenté, très ramifiée formant des buissons touffus et envahissants atteignant 4m de haut. Ses tiges lignifiées sont recouvertes de poils grisâtres à entre-nœuds et leurs feuilles nombreuses sont alternées et très serrées.
Elle présente des fleurs à corolle jaune, au nombre de 4 à 10 par capitule. C’est une plante silicicole d’altitude qui pousse facilement dans les zones éricoïdes. Il s’agit d’une espèce caractéristique des Savoka. La floraison se situe de mars à mai. H.bracteiferum Ce sont des plantes endémiques de Madagascar. On les rencontre sur des rocailles siliceuses dans les lisières de forêts et les ravins. Elles ont des feuilles duveteuses, cordées à la base. H.bracteiferum ou «rambiazina lahy» est utilisé traditionnellement comme plante stimulante.
UTILISATION DU GENRE
Helichrysum gymnocephalum : La plante est utilisée en décoction de feuilles comme tisane, en sirop préparé à partir des feuilles, mélangé à une solution sucrée pour traiter l’aphte, gingivite, ulcère.
Elle est aussi utilisée contre le rhumatisme et la goutte lorsqu’elle est sous forme de pommade. Le «rambiazina» jouit de propriétés analgésiques, antiseptiques, astringentes, désinfectantes, désodorisantes, carminatives, stomachiques et toniques.
Les feuilles du « rambiazina » sont utilisées pour soigner l’herpès et servaient également pour embaumer les morts. Cette plante permet également de lutter contre la syphilis et les céphalées; les feuilles sont brûlées et les cendres sont appliquées sur la partie malade.
Helichrysum bracteiferum : Plante stimulante, les cendres des feuilles sont appliquées comme topique sur les plaies syphilitiques. La décoction des feuilles est utilisée empiriquement pour les maux de ventre.
MÉTHODES DE PURIFICATION DE L’EXTRAIT ISSU DE H.GYMNOCEPHALUM
Filtration sur charbon actif : Le charbon actif est un support de chromatographie qui adsorbe surtout les substances à structure aromatique. Le charbon actif a un pouvoir adsorbant très élevé. Une couche de charbon actif est déposée dans un entonnoir bouché avec des fibres de verre. On verse sur la couche de charbon actif préalablement humectée d’eau distillée la solution à traiter (extrait brut).
La suspension issue de l’étape précédente est filtrée sur membrane millipore pour éliminer les fines particules de charbon actif.
Précipitation par l’ACETATE NEUTRE DE PLOMB : L’ANP permet la défécation d’extraits biologiques en précipitant les grosses molécules telles que les protéines, les acides nucléiques et les polysaccharides. 1,5ml de solution d’acétate neutre de plomb 20% (P/V) est ajouté goutte à goutte dans 10ml d’extrait à purifier soumis à une agitation magnétique. Le précipité formé est éliminé par centrifugation à 10000 rpm pendant 10min. Ensuite, l’excès de plomb dans le surnageant est éliminé par addition de 0,8ml de solution de phosphate disodique 10%(P/V). Enfin, une autre centrifugation à 10000 rpm pendant 10min est effectuée afin d’écarter le précipité formé. Le surnageant est récupéré.
Précipitation par le mélange Acétone Ether : Elle consiste en une modification de la solubilité de substance initialement dissoute dans un solvant organique par addition d’un autre solvant miscible moins polaire.
Cette modification se traduit par l’apparition d’un précipité. Le résidu sec est repris dans du méthanol dans un rapport 1/6 (p/v). Un volume déterminé de mélange acétone-éther (v/v) est ajouté goutte à goutte à la solution méthanolique sous agitation magnétique à 0°C.Ce traitement est réalisé jusqu’à ce qu’il n’existe plus de précipité. Le surnageant est aspiré et le précipité est repris dans de l’eau distillé. Le solvant organique est éliminé par évaporation.
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
GENERALITES
I LES ASTERACEAE
I.1 CARACTERES GENERAUX
I.2 LES ASTERACEAE DE MADAGASCAR
I.3 LE GENRE Helichrysum
I.4 H. gymnocephalum et de H.bracteiferum
I.5 Répartition géographique
I.6 Utilisation du genre
I.6.1 Helichrysum gymnocephalum
I.6.2 Helichrysum bracteiferum
ETUDE CHIMIQUE
I INTRODUCTION
II MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS
II.1.1 Organes utilisés et leurs préparations
II.1.2 Les produits chimiques
II.2 METHODES
II.2.1 Méthodes d’extraction
A Extraction à froid
B Extraction à chaud
II.2.2 Méthodes de purification
A Méthodes de purification de l’extrait issu de H.gymnocephalum
B Méthodes de purification de l’extrait issu de H.bracteiferum
II.2.3 Méthode de concentration
II.2.4 Détermination de la concentration et du rendement
II.2.5 Méthodes analytiques
A Chromatographie sur couche mince
B Détection des familles chimiques de l’extrait
III RESULTATS
III.1 EXTRACTION
III.2 PURIFICATION
III.3 ETUDES ANALYTIQUES
III.3.1 Chromatographie sur couche mince
III.3.2 Criblage phytochimique
IV DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS
ETUDE BIOLOGIQUE
I INTRODUCTION
II MATERIELS ET METHODES
II.1 MATERIELS
II.1.1 Larve de moustique
II.1.2 Les microorganismes
II.1.3 Les matériels pour l’étude microbiologique
A Les milieux de culture
B Les disques pour antibiogramme
C Les antibiotiques de références
D La Stérilisation
II.2 METHODES
II.2.1 Etude des effets des extraits sur la croissance des bactéries
A Etude des caractères morphologiques et culturaux
B Etude des caractères physiologiques
C Etude des caractères biochimiques
D Etude des germes sur milieux sélectifs
E Spectre d’activité antimicrobienne des extraits
II.2.2 Etude des effets des extraits sur les larves de moustique
A Capture des larves
B Test sur les larves
III RESULTATS
III.1 ETUDES MICROBIOLOGIQUES
III.1.1 Caractères morphologiques et culturaux
III.1.2 Caractères physiologiques
III.1.3 Caractères biochimiques
III.1.4 Effets des extraits sur la croissance des microorganismes
A Tests d’antibiogramme
III.1.5 Caractères culturaux sur milieux sélectifs
A Détermination de la CMI et de la CMB
III.2 EFFETS DES EXTRAITS SUR LES LARVES DE MOUSTIQUES
III.2.1 Effets sur les larves
IV DISCUSSIONS ET CONCLUSION
V CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
ANNEXES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
