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Activité antidiabétique de poudre de graines de Moring
Une étude réalisée par Al-Malki et El Rabey (2015), visait à tester l’effet améliorateur de poudre de graines de Moringa sur le diabète de type I et le traitement de la néphropathie diabétique de rats mâles diabétiques induits par la streptozotocine. Le traitement des rats diabétiques avec 50 ou 100 mg d’extrait de Moringa par kg de poids corporel, a amélioré les niveaux de tous les paramètres, approchant les valeurs témoins négatives et rétablit l’histologie normale du rein et du pancréas par rapport au groupe témoin diabétique positif.
Activité anticancéreuse
Une étude réalisée par Abd-Rabou et al. (2016), visait à explorer les impacts anticancéreux de la nano-micelle de l’huile de graine de Moringa oleifera en étudiant si elle favorise la mort cellulaire médiée par l’apoptose mitochondriale sur différentes lignées cellulaires cancéreuses in vitro. L’étude a montré que Moringa oleifera a déclenché la cytotoxicité du cancer colorectal par un dysfonctionnement et l’apoptose mitochondriale, tout en épargnant les cellules normales avec un effet cytotoxique minime. Cette étude a conclu que la nano-micelle de l’huile de graines de Moringa oleifera peut fournir une nouvelle approche thérapeutique pour les cancers colorectaux et mammaires via l’apoptose mitochondriale, tout en épargnant les cellules normales. (Al-Asmari, 2015; Abd-Rabou et al., 2016 ; Adebayo, 2017; Kou, 2018).
Utilisations
En médecine traditionnelle
Cette plante a de nombreuses propriétés valorisables, ce qui fait d’elle un sujet d’étude très intéressant. Historiquement, toutes les parties de la plante ont été consommées comme nourriture. Le nebeday est l’une des plantes les plus connues, les plus employées de la médecine populaire Sénégalaise. Les emplois les plus courants concernent les enfants rachitiques, fébriles, souffrant de bronchites, de céphalées et de névralgies. Les traitements divers à base de cette plante sont multiples : instillation du suc frais de la feuille ou des inflorescences comme collyre, administration de la racine en poudre nasale, lavage corporel avec des macérés de feuilles, d’écorces et de racines (Kerharo et Adams, 1974).
Engrais biologique
Une étude portant sur l’utilisation et la bio-décomposition du tourteau de Moringa oleifera comme engrais biologique a été effectué par Emmanuel et al., (2011), sur une ferme de maïs pendant trois saisons de culture. Des paramètres physiques ont été déterminés au cours de ce travail: nombre de graines germées, hauteur des plantes, nombre de feuilles produites, épaisseur de la plante, poids du fruit produit et nombre de fruits sur la tige. Cette étude a montré que les engrais organiques dérivés de la graine de Moringa Oleifera peuvent augmenter l’aération du sol et la richesse des invertébrés indigènes. Cette approche intégrée de la gestion de l’agriculture permettra aux agriculteurs de bénéficier des sources d’engrais organiques prêtes à optimiser la production végétale et la protection de l’environnement et finalement réduire la pauvreté (Emmanuel et al., 2011.).
Usage des graines de Moringa dans le traitement de l’eau
L’utilisation de matériaux naturels d’origine végétale pour purifier l’eau n’est pas nouvelle car leur utilisation remonte à l’antiquité (Yusuf et al.,2015), Moringa oleifera a été utilisé pour le traitement domestique de l’eau par des femmes au Soudan, qui ont placé des graines en poudre dans un petit sac en tissu qui a ensuite été tourbillonné dans de l’eau trouble (Firth et al., 2010). Cela a inspiré le développement d’un nouveau traitement révolutionnaire de l’eau d’assainissement naturel, respectueux de l’environnement (Idris et al., 2016)
GENERALITES SUR LES HUILES FIXES
DEFINITION ET COMPOSITION CHIMIQUE
Les huiles fixes ou huiles végétales encore appelées corps gras, sont des composés insolubles dans l’eau et solubles dans les solvants organiques non polaires (éther de pétrole, hexane, benzène). Elles ne sont pas volatiles, ce sont des huiles fixes et sont en outre insolubles dans l’alcool de titre fort. Les huiles végétales sont des esters, c’est-à-dire des produits de condensation d’alcools et d’acides organiques à chaine carbonée plus ou moins longue appelés acides gras.
R-COOH + HO-R’ R-COOR’ + H2O
Alcools
Selon la nature de l’alcool on distinguera:
– les glycérides dans lesquels l’alcool est le glycérol. Ce sont les plus fréquents.
– les cérides ou cires où l’alcool aliphatique a un poids moléculaire élevé,
– les stérides où l’alcool est un stérol.
Les plus intéressants de ces lipides sont les glycérides plus précisément les triglycérides où les trois fonctions alcools du glycérol sont estérifiées ; ce sont les principaux composants des huiles alimentaires (Bassene, 2012)
Acides gras
Les acides gras constituant les corps végétaux sont souvent à chaine linéaire et à nombre d’atomes de carbone pair. On distingue deux grands groupes d’huiles : les huiles (à acides gras) saturées et les huiles insaturées.
– Acides gras saturés (AGS) : On peut citer : l’acide caprique (C10), l’acide laurique (12), l’acide myristique (C14), l’acide palmitique (C16), l’acide stéarique (C18), l’acide arachidique (C20). Les acides palmitique, stéarique et arachidique sont les plus répandus et les plus abondants chez les végétaux. La figure 13 correspond aux formules de quelques AGS.
CH3 (CH2)14 COOH Acide palmitique CH3 (CH2)18 COOH Acide arachidique
Figure 13: Structures de quelques acides gras saturés.
– Acides gras insaturés (AGI) : les plus importants sont : l’acide oléique
(C18,1 w9), l’acide linoléique (C18, 2w9, 12), les acides α et γ linoléiques (C18, 3w9, 12,15 ;C18, 3w6, 9, 12). La figure 14 correspond aux structures de quelques AGI.
CH3 (CH2)7 C C (CH2)7 COOH HH Acide oleique CH3 (CH2)4 C C CH2 C C (CH2)7 COOH HHHH
Acide linoleique
Figure 14: Structures chimiques de quelques acides gras insaturés.
– Acides gras peu communs :
Acides alcools ou hydroxyacides : acide ricinoléique, acide hydroxy-12-oleïque
Acides cycliques :
Cyclopenténique : acide hydnocarpique et acide chaulmoogrique
Cycloprapnique : acide sterculique (Bassene, 2012)
OBTENTION D’UNE HUILE VEGETALE
Les techniques de production artisanale ou industrielle d’huile à partir de fruits ou de graines sont basées sur le même principe. Elles comprennent essentiellement la trituration, l’extraction et selon le cas, le raffinage. Au niveau industriel, les huiles sont soumises à des techniques destinées à les rendre aussi douces et incolores que possible. Les méthodes de raffinage consistent en une démucilagination par action de l’eau, puis neutralisation par la soude, décoloration et désodorisation. Les huiles obtenues peuvent ultérieurement être traitées par hydrogénation, randomisation et précipitation par le froid suivi de filtration.
Trituratio
Après broyage, la pâte est soumise à une montée en température pour faire sortir l’huile. Industriellement, cette température de sortie n’excède pas 80°C. A la fin de l’opération, on obtient de l’huile brute et des tourteaux.
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. RAPPELS SUR NEOCARYA MACROPHYLLA ET MORINGA OLEIFERA
I.1. NEOCARYA MACROPHYLLA
I.1.1. Taxonomie et dénominations
I.1.1.1. Taxonomie
I1.1.2. Dénominations
I.1.2. Description botanique
I.1.2.1. Port
I.1.2.2. Feuilles
I.1.2.3. Fleurs
I.1.2.4. Fruits
I.1.3. Répartition géographique
I.1.4. Composition chimique
I.1.5. Propriétés pharmacologiques
I.1.5.1. Inhibition de la Δ6 désaturation par L’acide α-éléostéarique
I.1.5.2. Activité anti helminthique
I.1.6. Utilisations
I.1.6.1 En médecine traditionnelle
I.1.6.2 En alimentation
I.1.6.3 En usages ménagers
I.1.6.4. Usage des graines et de l’huile
I.2. MORINGA OLEIFERA
I.2.1. TAXONOMIE ET DENOMINATINON
I.2.1.1.TAXONOMIE
I.2.1.2. DENOMINATION
I.2.2. DESCRIPTION BOTANIQUE
I.2.2.1. Port
I.2.2.2. Feuilles.
I.2.2.3. Fleurs
I.2.2.4. Fruits
I.2.3. REPARTTION GEOGRAPHIQUE
I.2.4. COMPOSITION CHIMIQUE
I.2.5. Propriétés pharmacologiques
I.2.5.1. Propriétés antibactériennes
I.2.5.2. Propriétés anti-inflammatoires et antalgiques
I.2.5.3. Propriétés antifongiques
I.2.5.4. Activité antidiabétique de poudre de graines de Moringa
I.2.5.5. Activité anticancéreuse
I.2.6. Utilisations
I.2.6.1. En médecine traditionnelle
I.2.6.2. Engrais biologique
I.2.6.3. Usage des graines de Moringa dans le traitement de l’eau
II. GENERALITES SUR LES HUILES FIXES
II.1. DEFINITION ET COMPOSITION CHIMIQUE
II.1.1. Alcools
II.1.2. Acides gras
II.2. OBTENTION D’UNE HUILE VEGETALE.
II.2.1. Trituration
II.2.2. Extraction
II.2.3. Raffinage
II.3. PROPRIETES PHYSICOCHIMIQUES DES HUILES VEGETALES
II.3.1. Propriétés physiques
II.3.2. Propriétés chimiques
II.3.2.1. Propriétés dues à la fonction carboxylique
II.3.2.2. Propriétés dues à la présence éventuelle d’une double liaison
II.4. Analyse par chromatographie sur couche mince (CCM) des huiles
II.4.1. Définition de la CCM
II.4.2. Principe de la CCM
II.5. Indices chimiques des huiles
II.5.1. Indice de peroxyde
II.5.1.1. Définition
II.5.1.2. Principe..
II.5.2. Indice d’acide
II.5.2.1. Définition
II.5.2.2. Principe..
II.5.3. Indice d’iode
II.5.3.1. Définition
II.5.3.2. Principe..
II.5.4. Indice de saponification et indice d’ester
II.5.4.1. Définitions
II.5.4.2. Principe..
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
I. MATERIEL ET METHODES
I.1. MATERIEL ET REACTIFS
I.1.1. Matériel végétal
I.1.2. Appareillage
I.1.3. Réactifs
Indice de peroxyde
Indice d’acide
Indice d’iode
Indice de saponification
I.2. METHODES D’ETUDE
I.2.1. Obtention des huiles
I.2.2. Chromatographie sur couche mince (CCM)
I.2.2.1. Préparation des échantillons
I.2.2.1.1. Caractérisation des acides gras
1.2.2.1.2. Caractérisation des métabolites secondaires
I.2.2.2. Technique
I.2.2.2.1. CCM des acides gras
I.2.2.2.2. CCM des flavonoïdes
I.2.2.2.3. CCM des hétérosides cardiotoniques
I.2.2.2.4. CCM des alcaloïdes
I.2.2.2.5. CCM des dérivés anthracéniques
I.2.2.2.6. CCM des tanins
I.2.3. DETERMINATION DES INDICES CHIMIQUES
I.2.3.1. Indice de peroxyde
I.2.3.2. Indice d’acide
I.2.3.3. Indice d’iode
I.2.3.4. Indice de saponification
I.2.3.6. Analyses statistiques
II. RESULTATS ET DISCUSSION
II.1.Résultats
II.1.1. Rendement d’extraction et densité des huiles
II.1.2. Mise en évidence par CCM
II.1.2.1. Acides gras
II.1.2.2.1. Flavonoïdes
II.1.3. Indices chimiques
II.1.3.1. Indice de peroxyde
II.1.3.2. Indice d’acide
II.1.3.3. Indice d’iode
II.1.3.4. Indice de saponification
II.1.3.5. Indice d’ester
II.2. Discussion
CONCLUSION & PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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